Soudainement je me sens vide, vidée de toute énergie et ... de toute volonté.
Je glisse contre la rambarde et m'assois sur le béton dur et froid. Doucement j'apporte ma tête entre mes bras en laissant échapper un soupir.
-Ça va ?
Matt s'accroupit à mes côtés en tirant une dernière taffe.
Tout étais plus simple avant, quand j'étais plus petite, je m'emmerdais moins avec toutes ces bêtises.-Matt, mes poumons sont en feu, susurrais-je en déposant ma main au dessus de ma poitrine.
Le brun soupire en ouvrant plusieurs fois la bouche sans rien dire.
De nouveau je peine à respirer et suis secouée d'une quinte de toux douloureuse.
Honteuse je me décale de Matt et porte mes mains à ma bouche en toussant de nouveaux. Un liquide chaud envie ma gorge et c'est avec horreur que je regarde mes mains, les yeux écarquillés.-M..Ma...Matt, c'est d..du sang.
Je lui montre mes mains en tremblant quand une nouvelle toux fait gicler sur le béton et ma robe un filet de sang dégoulinant.
Le gout amer, métallique, lourd, répugnant qui me submerge me donne l'horrible envie de vomir.
Matt s'approche de moi et d'un geste vif enlève son tee-shirt pour le porter à ma bouche.-Tousse de toutes tes forces Lara.
L'odeur du sang me monte à la tête, des larmes perlent au coin de mes yeux et dégoulinent sur mes joues.
-Ça va Lara, ça va.
Je tente de reprendre mon souffle en le regardant droit dans les yeux.
-Écoute Lara, je vais t'emmener à l'hôpital.
A l'entente de ses paroles je fonds en larmes et saisis son tee-shirt pour laisser m'échapper une nouvelle gerbe de sang.
Je ne voulais pas venir à cette soirée.
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-Tu te sens mieux ?
Je regarde Lila en souriant légèrement.
Mon regard dérive sur l'horloge murale au fond de la pièce dont les murs tapissés d'un blanc immaculé me donnent le tournis.-Lila, il est cinq heures du matin. Tu devrais rentrer.
Mon amie s'assoit sur le bord de mon lit d'hôpital en prenant ma main.
-Je vais pas te laisser, refuse-t-elle, j'ai appelé ta tante et ton oncle, ils seront là vers midi.
Le tuyau qui m'aide à respirer est affreusement gênant et la blouse de patient qu'ils m'ont fait enfiler n'est franchement pas agréable. Tante Hélène doit être paniquée, je m'en veux de la faire souffrir autant alors que les cours n'ont commencé que depuis une semaine.
Matt n'est pas resté, dès que Lila est arrivée il est partit sans un regard en arrière.Le médecin Jefferson fait irruption dans la chambre en toquant rapidement sur le bois de la porte. Son regard parcourt le chemin entre son calepin et moi.
-Mademoiselle Anderson ?
Je serre la main de Lila et l'invite à sortir de la pièce. Mon amie s'exécute et referme la porte derrière elle.
-Comment vous sentez-vous mademoiselle ?
Je me redresse sur mes oreillers en joignant mes mains.
-Bien ça va mieux.
-Tant mieux, parce que je dois vous informer du fait que ... vous souffrez d'une pneumonie, visiblement récente.
Je fixe le médecin sans réagir, portant doucement ma main à mon front.
-Vous allez suivre un traitement assez lourd pour faire disparaitre les symptômes, tels que les saignements, le mal de crâne, le mal de gorge et les poussées de fièvres. Actuellement vous suivez un traitement en intraveineuse et lorsque vous quitterez l'hôpital vous devrez prendre divers antibiotiques. Surtout si vous vomissez à nouveau du sang, ne paniquez pas ce n'est que passager.
Je gobe ses paroles le regard dans le vide.
-Reposez-vous, évitez la position debout et privilégiez la position assise, dans les bus, dans le métro, et même pour dormir.
Le docteur Jefferson me souhaite une bonne fin de nuit et quitte la pièce en laissant entrer Lila.
-Rentre à l'université miss, dors un peu, je vais bien.
Lila s'approche et embrasse ma joue.
-D'accord, je reviens vers dix heures avec le petit déjeuné.
Mon amie quitte la chambre nous laissant seules, moi et ma pneumonie.
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Valleyfield University
Любовные романыLara Anderson : Le Québec est un endroit fantastique, je n'ai pas choisis Valleyfield au hasard pour mes études universitaires. Je vais m'y installer et travailler dur pour ma famille et ceux que j'aime. Personne, personne ne pourra m'empêcher de tr...