Hésitations

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Panayotis ne se recula pas, bien au contraire le jeune homme prolongea ce baiser. Hugo ne put s'empêcher de gémir face aux gestes entreprenant de l'humoriste.

Le plus jeune saisit les poignets du jeune homme tout en continuant d'explorer ses lèvres et son cou, puis il se mit à califourchon sur le corps du journaliste. Le pouls du plus vieux s'accéléra, maintenant haletant il supplia Panayotis de poursuivre. C'était un langoureux supplice.

Tout en continuant de déshabiller le jeune homme ivre, il se saisit d'un drap pour le nouer autour des poignets d'Hugo, attachant le linge blanc aux barreaux du lit. Celui ci essaya de protester, en vain. L'humoriste avait maintenant le corps qu'il désirait depuis si longtemps à sa merci.

Après s'être occupé de sa bouche, Panayotis parti à l'assaut du torse du Biarrot, désormais dénudé. S'arrêtant étape par étape. Hugo ne répondit plus de rien, son coeur remué par ses passions anciennes qu'il avait mise de côté si longtemps. Le plus jeune pouvait sentir le plaisir que chacun de ses gestes provoquait chez son amant d'une nuit, notamment sous sa ceinture.

C'est sur cette partie qu'il décida de s'attarder. Il détacha les quelques boutons qui le séparait de l'intimité du journaliste. Quand la dernière barrière de tissus céda, il la saisit avant de la porter à sa bouche.

L'entièreté du corps d'Hugo tressaillit face aux effets que lui provoquait la langue experte de Panayotis. A chaque mouvement, un petit gémissement s'échappait de la bouche du journaliste ne pouvant plus contenir le plaisir que le plus jeune essayait de prolonger éternellement.

Après avoir emmené son amant aux côtés des étoiles et détaché ses liens noués fermement au lit, il vint poser un doigt sur sa bouche lui intimant de garder le silence. Puis, comme pour sceller leur nuit torride il l'embrassa avant de disparaitre dans la pénombre du couloir.

La nuit fut tumultueuse pour le journaliste. Tourmenté par ses sentiments, il ressassait la scène qu'il venait de vivre. Ivresse d'un soir ou réel amour? Face à ce questionnement, il se senti bien seul ce soir à la fenêtre de sa chambre les yeux rivés sur les étoiles qui, pensait il, lui porteraient peut être conseil.

Après ces longues réflexions qui ne menèrent à rien, son esprit trouva enfin le sommeil. Il n'ouvrit les yeux que bien plus tard lorsque le soleil eu atteint son zénith. Il était mortifié à l'idée de passer le seuil de sa chambre et de faire face aux yeux noisettes de Panayotis.

Dans sa tête, il avait imaginé des milliers de scénarios possibles sauf un. Lorsqu'il entra dans le séjour, le silence régnait. Aucune trace du jeune homme en vue. Il pu constater les traces de la soirées de la vieille : son sac posé à la va-vite, ses chaussures éparpillées aux quatre coins de la pièce. Soudain, son regard marqua un arrêt sur la table basse où un post it violet trônait à côté de quelques bouteilles vides. Il s'approcha pour pouvoir en prendre connaissance.

« Désolé pour hier. Je pars en tournage. Rendez vous ce soir (en forme ;) ) pour une autre soirée.»

Hugo se figea, ne sachant pas comment réagir à ce message plus qu'ambigu. La suite de la journée s'annonçait longue et éprouvante. Ce soir, il devait jouer carte sur table, quitte à se brûler les ailes. 



Amour d'étéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant