Il a dû remarquer que je cherchais une sortie car ses sourcils se sont froncés. Il me reproposa le ballon mais je le refusa encore une fois. Il commençait à vraiment se vexer mais après quelques secondes son visage se radoucit et son sourire mesquin réapparut. Il fit apparaître des bonbons colorés dans sa main et Dieu sait que j'adooooore les bonbons !
Sans mon autorisation mon bras se tendit en direction de sa main et son sourire s'agrandit, comme si il venait de remporté une bataille... Non stop ! Je colla mon bras contre mon corps et le retins à l'aide de mon autre bras. Il reprit son air de chien battu. Sérieusement il me fait trop de peine ! On dirait... un gosse. J'hésite à prendre une sucrerie... Bon aller, de toute façon je ne peux pas me tirer d'ici donc... bah j'ai rien d'autre à faire !
Mon cerveau me dit de ne pas lui faire confiance parce que quand j'ai cherché une sortie, il a eu l'air vexé mais mon cœur me dit de lui faire confiance aveuglément. Ahhhh ! J'en ai marre je vais le prendre ce foutu bonbon et de toute façon j'ai rien à perdre ! Je tends mon bras avec détermination et prends un de ses bonbons. Un dragibus ! Je le fourre dans ma bouche et ma tête me tourne. J'ai mal de chien au crâne. Il se retourne et je vois une des choses qui m'a le plus fait peur de toute ma vie, alors qu'un flot de lumière projeta l'ombre du bouffon, celle-ci avait des cornes, deux ailes et une queue de diable.
Alors que je m'effondrais au sol, il tourna sa tête et me sourit de toutes ses dents. Ce sourire je ne l'oublierai jamais, il affichait un air de victoire. Puis je tomba dans l'inconscient, je me sentis comme aspiré dans un puit sans fond, vous savez cette affreuse sensation de chute que l'on ressent parfois en se réveillant d'un cauchemar ? Eh bah là, c'était la même.
Je me réveilla dans la forêt où a eu lieu mon accident et une douleur insupportable apparut dans ma jambe droite. Je la regarda avec effroi... La moto (en trèèèès mauvais état...) était couchée sur ma jambe et celle-ci avait le tibia, l'os (!), qui sortait de ma peau. Alors avec le peu de force qu'il me restait, je souleva mon autre jambe et poussa la moto sur le côté. J'essaya de me lever mais ma jambe me fit trop mal. Des larmes roulaient sur mes joues. Non seulement à cause de la douleur mais aussi à cause de mon état de choc dû à la vue d'horreur que m'offrait ma jambe.
Je réessaya de me lever mais je finis par comprendre que je n'y arriverai pas... Je me mis alors à ramper dans la boue (on va dire qu'il avait plu entre-temps) ma jambe me faisais mal mais je continuais d'avancer. A un moment j'arriva devant un champ et par chance, un tracteur ne passait pas loin de moi. Je me mis à hurler...
-A l'aide ! Au secours !!! Aidez-moi !!!
Le tracteur s'arrêta et un monsieur couru vers moi. Il me prit dans ses bras et après je perdis connaissance.