Il se jeta sur moi et...
Et je me réveilla sur mon lit d'hôpital trempée et en panique avec en prime un mal de crâne horrible (sinon ce serait pas drôle hein?). Je regardais l'heure: 23h32.
Tiens, l'infirmière ne va pas tarder à me donner mes anti-douleur (et entre nous, il serait temps!). Je n'en peux plus... Je suis fatiguée, j'ai mal partout et j'ai envie de vomir. Ah bah non c'est plus une envie...
J'ai juste eu le temps de me pencher sur le côté pour éviter de dégueuler sur le lit.
Mais je fus horrifiée en voyant du sang. Je hurla à pleins poumons et les infirmières se précipitèrent dans ma chambre paniquées.
-Du-Du-du sang!
-Mademoiselle calmer vous! Vous venez juste de vomir.
-J'ai vomis du sang vous êtes aveugle ou quoi????
-Je vous jure ce n'est... Il n'y a pas de sang.
-Ahahah... Je suis folle c'est ça?
-Je... Je vais chercher le médecin!
Quelques secondes plus tard le jeune médecin déboula dans la pièce tel une furie.
-Vous aller bien?
-En enlevant le fait qu'il y a quelques heures j'ai faillis crever, que j'ai trois côtes cassées, une jambe dans le plâtre, un tromatisme crânien assez important et que je viens de vomir du sang? Hum oui il me semble!
-Mais vous n'avez pas vomis de sang ce n'est que du vomis tout ce qu'il y a de plus normal.
-Je... Euh...
-On va mettre ça sur le compte de la fatigue et des tromatismes subits...
-...
-Ça va aller?
-...
-N'hésitez pas à m'appeler en cas de besoin.
T'es malin du con, je peux casiment pas bouger! Et il partir de la pièce me laissant seule avec une infirmière nettoyant le vomi.
-Je... Je suis désolée...
Ces mots ont été les derniers que j'ai prononcé durant une semaine...
ELPISE D'UNE SEMAINE
Cela fait une semaine que je suis dans ce lit quasiment sans bouger sauf pour aller au toilettes et pour me doucher. Je peux vous dire que se doucher avec une jambe dans le plâtre c'est tout sauf facile!
Le médecin venait me voir tous les jours et il prend des notes. Il essaie de me faire parler mais en vain. Je n'ai pas dis un seul mot depuis une semaine pas un. Il me parlait me donnait l'avancée de mes blessures et ce matin il m'a dit que je pourrais enfin sortir!
Oui, il m'a dit que je pourrais sortir. Sur le coup j'ai fais semblant de m'en foutre mais à l'intérieur j'avais peur. Vous me direz, «Mais tu devrais être contente, tu va enfin pouvoir sortir, retrouver tes amis, aller en cours, etc.» Mais non, je ne suis pas heureuse, j'ai peur et je ne veux pas y retourner. Je ne veux pas retourner en enfer... Je n'ai aucun ami, mon père me bat quasiment tout les jours (d'ailleurs, celui-ci n'est même pas venu me voir en une semaine...), tout le monde me hait et je suis seule mais je tiens bon !
-Hum, Anna ? Écoutes, tu peux me le dire si tu as des problèmes.
-...
-Tu vas parler oui !? Ca fait une semaine que tu n'as rien dis ! Je... Je veux entendre ta voix ! Tu n'as quasiment rien mangé et tu fais des nuits d'une à deux heures ! Dis-moi ! Dis-moi nom de Dieu !!! Tu ressembles à un zombie !
Il me prit par les épaules et me secoua vivement. Je ne dis rien et me lève.
-Tu va y arriver ?
Ne doute jamais de moi !
-...
-Je te laisse.
Puis il partit en me laissant seule dans la pièce. Je pris un sac en plastique et y mets le peu d'affaires que j'avais avec moi.
Il veut savoir pourquoi je ne dors quasiment pas ? Il veut savoir pourquoi je ne mange rien ? Parce qu'à chaque fois que je dors j'y retourne. Là-bas, dans ce chapiteau infernal. Dans cet enfer diriger par un diable sans pitié. Alors le seul moyen que j'ai trouvé pour être tranquille c'est de ne pas me laisser vaincre par le sommeil. Il n'y a aucune sortie. A chaque fois je retourne dans cette cage de verre et je meure mais seulement en rêve.
Je ressens la douleur, l'eau s'infiltrer dans ma bouche puis descendre dans ma trachée pour finalement noyer mes poumons et me faire suffoquer en dix minutes d'atroce souffrance. Parce que vous croyez qu'on meure de noyade en deux minutes ? Non, non. La vérité c'est que tu mets dix (putain de) minutes a agoniser. Les deux premières minutes tu résistes et l'eau entre dans ton corps par la bouche et parfois le nez. Ensuite, ton rythme cardiaque ralentit, se reposant sur les réserves d'oxygène de ton cerveau, jusqu'à ce que ton cœur cesse de battre et quand à ce moment tu te dis que c'est finit, eh bah non ! Ton cerveau te place dans une sorte de coma et tu deviens incapable de bouger. Et pour finir, ton cerveau manque d'oxygène et s'arrête et ce n'est qu'à ce moment que tu meures vraiment.
Atroce non ? Et bien c'est ce que je vis à chaque fois. Et à chaque fois le bouffon regarde !
Enfin bref, je prends mes affaires et me dirige hors de l'hôpital. Je me rends à l'accueil et remplis les papiers nécessaires à ma sortie. Quand je vais sur le parking il n'y a pas la voiture de mon paternel... Génial, je vais devoir rentrer à pieds... Avec ma jambe dans le plâtre et mes beckies... Il y a au moins une demi heure/ quarante cinq minutes de marche. Bon bah, c'est partit...
*Elipse trajet (j'ai trop la flemme😂😂)*
Je vois enfin ma maison! Mais je vais lui dire quoi moi à mon père? Je vais me faire tabasser comme jamais... Je vais essayer d'aller discrètement dans ma chambre. En espérant que mon père soit au travail...
Je rentre et n'entends pas la télé, ce qui est, croyez moi, une très bonne chose! Ça veut dire que mon père n'est pas à la maison! Je monte aussi vite que je le peux dans ma chambre.
Je monte les escaliers, ouvre la porte, pose mon sac sur le lit puis m'affale sur ma chaise de bureau. Mais sur celui-ci il y avait...