Les heures qui ont suivies se sont déroulées comme dans un rêve, nous avons bavardé de toutes sortes de choses sans nous attarder sur un sujet précis.J'ai apprécié le temps qu'il a pris en restant à mes cotés.
Oh, maman, dis moi si je me trompe, mais est-ce bon de m'attacher aussi vite ?
J'ai si peur de rater, de refaire des erreurs, de me faire mal, ou pire, de le blesser.
Le paysage d'hiver défile derrière les parois vitrées du bus qui me ramène machinalement chez moi.
Plus que deux virages dans cette route et j'attendrai l'arrêt du bus le plus proche.
Pourtant, une peur se réveille au creux de mon ventre.
J'ai besoin de la voir.
Oh maman, reviens.
Bien sûr que je sais que tu ne sauras pas là quand je pousserai la porte d'entrée.
Qu'aucune odeur sucrée du goûter n'embaumera la maison.
Que papa aura ce sourire aussi faux que le mien sur son visage.
Que nous nous comporterons comme de simples étrangers.
J'étouffe maman.
Je suis désolé.
Je ne veux pas rentrer.
Pas ce soir.
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Cicatriste
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