-Souvenirs douloureux-

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Il faisait chaud, le soleil était radieux mais je gardais mon ombrelle très près de mon visage pour qu'il reste aussi blanc et pur que le voulais la mode en cette année 1675. On ne vas pas dire que cette époque était la plus pratique vestimentairement parlant mais ma robe de satin rouge était ma préférée. Et elle me mettait tellement plus en valeur ! Je rejoignais à petits pas, comme le voulais les convenances, le point de rendez-vous qu'il m'avait indiqué.

Le billet qu'il m'avait fait passer sous-entendait qu'il avait quelque chose de très importants à me dire. Peut-être allait-il enfin demandé ma main. Depuis le temps qu'on s'aimait en cachette ce n'aurait pas été étonnant.

C'est ainsi que je me présentais, un sourire traduisant toutes mes pensées accroché aux lèvres, devant la porte de cette ancienne bâtisse à présent à l'abandon. En d'autres circonstances elles m'auraient donné froid dans le dos. Mais le frisson qui me parcourait alors l'échine était celui de l'excitation.

Je soulevais avec toute l'élégance dont j'étais capable le lourd loquet de la porte et le laissais retomber afin qu'il traduise ma présence. Elle s'ouvrit aussitôt sur Mr David Auguste De La Coupe :

"Dave ! M'écrirai-je.

Je me j'étais dans ses bras, il répondait à mon étreinte mais me chuchotais tout près de l'oreille que je ne respectais, comme à mon habitude, aucune des convenances. Il me regarda avec un regard qui se voulait sévère. Je le fixais dans les yeux feignant la petite fille contrite, j'ouvrais la bouche mais ne pus retenir mon sérieux plus longtemps, nous éclations de rire. Dave avait choisis un endroit éloigné de toute civilisation afin que personne ne puisse nous apercevoir. Qui aurait pu nous distinguer ? Peut-être quelques rats mais en tout cas aucun être bipède ne se serait aventurés par ici. Je me rapprochait encore plus de lui et lui offrait mes lèvres mais il me lâcha et m'entraîna à l'intérieur, je le regardais, un sourcil froncé et un regard interrogateurs et le suivis à l'intérieur. Je m'apprêtais à lui demandé ce qu'il se passait mais c'est à ce moment qu'il s'arrêta.

Nous étions plongés dans le noir mais il me semblais distingué quelques fauteuils ainsi qu'un immense lustres qui menaçait de nous tomber dessus. Nous étions à coup sûr dans la salle de bal. Je lançais un regard inquiet à Dave qui n'avait toujours pas ouvert la bouche, ce qui était fort étonnant de sa part mais il me prit les mains, provoquant chez moi un frisson de bonheur mais le regard froid qu'il me lança malgré la pénombre m'arrêta aussitôt :

"-Tu vas te décider à parler oui ou non parce que là je ne vais pas te cacher que je ne suis pas vraiment rassurée, lui demandais-je en faisant un pas dans sa direction.

-Ce que je doit te dire est plutôt dur mais je ne veux pas te faire souffrir, me répondît-il en reculant d'un pas

- Tu sais que tu ne me rassure pas trop là ?

-Oui je sais. Je sais aussi que ce que je vais te dire ne vas pas te plaire alors s'il te plaît ne m'interromps pas tant que je n'ai pas finis de parler.

Il attendait une réponse de ma part mais je sentais que j'allais très vite regretté d'être venue ici.

-Bon, si tu y tient,...

-Voilà, les trois année que j'ai passé à tes côtés ont été merveilleuses et je m'en souviendrai toujours. Je ne pense pas que je revivrai quelque chose d'aussi fort avec quelqu'un. Mais voilà, le temps file et les sentiments ainsi que les personnes changent.

-Attend je ne comprends pas bien où tu veux en venir là.

Si si je voyais très bien mais je ne pouvais pas l'accepter, pas tant qu'il ne l'aurait pas dit explicitement du moins.

-Je t'avais demandé de ne pas m'interrompre, me lança-t-il dans un soupire, je sais que c'est dur à entendre, je sais que tes sentiments demeurent inchangés mais moi je ne peut plus, désolé mais je ne t'aime plus. Ou du moins plus comme ça. On peut rester amis si tu veux ?

Amis ? Sérieusement là ? Mais à quoi il pensais ? J'éclatais de rire, un rire faux, de stress.

-Je suis sérieux Roxanne, je redoutais vraiment ta réaction mais finalement tu l'a pas trop mal pris.

Quoi ! Je l'ai pas trop mal pris là ?
Soudain, je sentis mon cœur lâché, il ratais plusieurs battement puis se déchirait à l'intérieur de ma poitrine. Un cris de douleur s'échappa de mes lèvres. Je voyais flou, j'entendais comme à travers un voile les paroles de Dave. Non ce n'était pas possible, la seule chose qui allait dans ma vie ne pouvait pas m'être reprise, du moins pas comme ça !

La jeune fille avait de la peine à respirer et les premières larmes coulèrent mais sous l'œil incrédule du jeune homme, ce n'était pas de l'eau mais de fines flammes aussi rouge que la braise, qui cheminais sur sa joue. C'est alors qu'elle hurla de douleur, sentant son cœur déborder de sentiments tous plus confus les uns que les autres. Le jeune homme savait qu'il aurait dû partir depuis longtemps mais ne pouvait détacher les yeux de la femme qu'il avait si longtemps aimé.

Il posa une main sur le dos de la jeune fille, ce qui eut pour effet de la faire sursauter mais ce qu'il lu dans ses yeux lui fit peur. Une immense tristesse mélangée à de la haine. Elle lui souffla de s'en aller, de la laisser. Elle et son cœur en morceaux. Il ne lui dit rien et voulut la serrer dans ses bras. Mais elle était brulant, il se détacha aussitôt d'elle, voyant ses main devenir rouge d'un coup. Elle s'éleva dans les airs et dans un vacarme assourdissant, elle pris feu et se consuma entièrement.

Un petit tas de cendres se forma aux pieds du jeune homme qui se rendit alors compte, trop tard, qu'il était prisonnier des flammes qui léchait les murs de la grande bâtisse. Une larme coulais le long de sa joue, pleurant Roxanne et son rire si merveilleux, Roxanne et ses cheveux de feu qui avait réellement pris feu sous ses yeux. Il s'en voulait et se sentais coupable de l'avoir rejeter mais il savait qu'il avait fait le bon choix et qu'il fallait qu'elle demeure le plus loins de lui possible. Il fallait qu'elle s'éloigne, il était trop dangereux pour elle. Une dernière bouffée d'air saturée par la fumée et il tomba au sol, sa dernière pensée allant pour elle, il s'inquiétait de ce qu'elle était devenue à présent.

La malédiction du phœnix Où les histoires vivent. Découvrez maintenant