Cela faisait dix jours que je venais de régler ce petit problème. Une semaine et demi que j'avais passé tranquille sans être inquiété de quoique ce soit. Je me contentais simplement de regarder de temps à autre le journal, que je mettais mis à acheter tous les jours, pour voir si on n'avait pas mystérieusement retrouvé un cadavre non-identifié près d'un cimetière. Ou quelque chose dans le genre... Mais rien, aucune trace dans les annonces du journal ni à la télévision. Même pas un avis d'enlèvement ou de disparition, voire pourquoi pas, un avis de décès, non. Juste rien.
Je me disais qu'il n'avait sans doute pas retrouvé le corps, que je pensais pourtant pas planquer, ou bien qu'il n'avait pas de famille. A moins qu'elle ne soit ravis de la nouvelle... ? Pas une grosse perte en somme, pensais je.
Mais c'est bien au bout du onzième jours que le choses devaient enfin intéressantes. J'avais reçu un subtil appel du commissariat central qui m'invitait à venir faire l'état des lieux de l'enquête sur ma femme et ma fille.
J'étais convié à venir le Lundi 6 Août à 8h00 précise.Je fut surpris qu'on ne m'informe à aucun moment ni de l'éventuel disparition du commissaire ni de la raison de mon intervention au sain de l'enquête... Ça sentait le piège à plein nez.
Cependant je me présentait comme prévu, à l'heure, bien vêtu et propre cette fois ci.
Les flics étaient toujours là devant, à boire leur café, mais il avait une tête plus grave et triste. Ils semblaient également tous m'ignorer. Je tentais de cacher mon sourire nerveux au lèvres en entrant dans le bâtiment. Qu'est ce qu'il pouvait bien trafiquer ? Si seulement ils savaient me dis-je.
Dans le hall, il avait toujours cette affreuse et repoussante secrétaire, fidèle au poste. Au point même qu'elle semblait n'avoir en fait jamais bouger de sa place, s'en était presque effrayant. Même habits, même coupe de cheveux, même maquillage repoussant, et le même visage énervé d'une femme âgée...
Le dos droit, l'air sûr, tête haute et confiant je me présenta et redit d'une voix forte :
"Me revoilà, pour l'interrogatoire !"Cette fois, c'est elle qui avait les yeux baissés, elle semblait travailler. Elle ne prit pas la peine de me regarder et me fit signe de m'assoir dans la salle d'attente. Ce que je fis.
Je pris soin de prendre la même place que lors de ma dernière visite. Je me posais, le dos contre le dossier, la tête droite, le regard droit devant, les jambes parfaitement parallèle à la verticale et les mains sur les genoux. Je fixais de temps en temps, la secrétaire puis la porte puis enfin la table basse devant moins avant de regarder à nouveau devant moi. Je m'amusait à procéder toujours de la même manière et dans le même ordre. Pour juger la porte, je devais d'abord passer par la secrétaire puis finir par la table et si je voulais admirer la table basse, je devais avant cela, fixer la secrétaire puis la porte. Après réflexion, cela devait être étrange à voir, je devais ressembler à un mauvais clown. Mais tant pis, ça m'amusait et cette fois, le stress ne me paralysait pas. Je me sentais léger et confiant.
Après quelques cycles de regards et trois bon quarts d'heures, un homme en blouse blanche m'invita à le suivre d'un simple "Suivez moi !". A peine m'étais-je relevé qu'il se retourna. Je dus m'empresser de le suivre. Il marchait à pas forcée à travers le couloir, on aurait dit qu'il tenait à ne pas être vue en ma compagnie. Très étrange cette histoire. Aucun regard en ma direction, se dépêchant de passer devant le bureau des officiers. Il me semait assez vite, je fus surpris de voir à qu'elle point ce couloir était long.
Mais le plus étonnant fut le moment où nous avions dépassé la porte de la salle d'interrogatoire. Je constatais avec stupeur que la salle avait été condamné. Je pris le temps de lire l'inscription scotchée sur la porte "Fermé. Provisoirement." Je levai un sourcil et fis un pas en arrière. Mais je fus reprit par Speedman... Le mec en blouse blanche avait fait mine de regarder ailleurs en passant devant. Je ne me posai pas plus de questions et continuais mon avancer dans cette interminable couloir. Je ne me souvenais pas que ce bâtiment paraissait si long vu de l'extérieur.
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Le Cancer
Короткий рассказCette histoire retrace la "naissance" d'un tueur en série. Christopher Devilsto, jeune diplômé, est sur le point de se marier avec sa copine pour former avec sa fille, une vraie famille. Mais un soir, un homme vient lui "arraché toute sa vie". Chris...