Chapitre VIII

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Amour. Amitié. Certains disent que ce ne sont que des mots. Mais non. Amour. Amitié. Certains disent, les qualifie de charabia. Mais ils se trompent.

Du moins, c'était l'avis d'Aya. Pourtant, elle croyait n'avoir connu que l'amour. Mais cette lettre lui prouvait le contraire.

Elle avait également vécu sans le savoir, dans l'amour de ses parents. Qui n'étaient malheureusement plus là, mais présents dans son coeur. À jamais. Comme Benjamin.

Pauvre homme qui faisait sans cesse le ménage dans les chambres de l'orphelinat. Enfin sans cesse, non. Dès qu'il avait un peu de temps libre, au lieu de se reposer, il le passait avec Aya. Jeune fille qu'il avait connu débordante de joie. Mais plus maintenant.

Elle ne savait plus, ne voulait plus sourire. Elle adoptait désormais une expression monotone. C'en était fini des longues fin d'après-midi, passées dans l'orphelinat à courir et à jouer sans s'arrêter avec Benjamin. Fini des éclats de rire cristallin de son gentil ami.

Oui, c'en était fini. Fini pour toujours et à jamais. Elle passera le reste de sa triste, de sa pauvre vie sans amis, sans ennemis, sans personne. Elle toucha du bout des doigts, la lettre de ses parents.

Une goutte deux gouttes trois gouttes. Cette fois ci ce n'était pas de la pluie. Non, c'était des larmes. Qu'elle sécha aussitôt lorsqu'elle aperçut une voiture. Mais ce n'était pas la voiture qu'elle remarqua en premier. C'était la personne qui la conduisait. C'était Benjamin.

Aya se mit à courir, à courir de toutes ses forces après cette voiture. Mais elle ne courait pas assez rapidement. Puis, la voiture s'évanouie dans le paysage.

Et Aya sombrait dans la tristesse avec sa chance perdue.

Juste un peu de joie [Tome 1 : Aya]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant