Chapitre 4

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- "Hola"
- "Hello"
- "On est en espa Ambre j'te rappelle"
- "Sauf qu'à part dire bonjour et ça va je sais pas tenir une conversation alors l'anglais c'est mieux"
- "Mdrrr d'accord pitite patate"
- "Tais- toi Ed"

Oui on s'envoyait des messages en cours alors qu'il était juste une table devant moi. Je sais qu'on est bizarre mais c'est un mystère pour personne je pense...

- Psst Ambre, faut que je te parle d'un truc.
*Soupir*
- J't'écoute Camille.

Fallait bien que cette peste soit à côté de moi au moins une fois hein. J'ai trop la poise sérieux.

- T'es au courant pour la soirée du coup ?
- Quelle soirée au juste ?
- Celle avec Edward, Antoine et Vanille au camping.
- Oui je suis au courant... Mais c'est plus d'actualité et je préfère pas parler de cette histoire avec toi.
- Nan mais c'est encore d'actualité tu sais
- Comment ça ?
- Edward m'a dit qu'il regrettait les circonstances dans lesquelles on s'était revu mais il voulait en savoir plus de moi... Pour une éventuel continuation je sais pas... J'voudrai ton avis.
- QUOIIIIIII ?!!!!!

- Mademoiselle Carlier, vous êtes en cours.
- Excusez-moi monsieur

J'étais choquée de ce que je venais d'apprendre et je cherchais une explication dans ma tête mais mon mini cerveau m'aidait pas vraiment.

- Il voulait certainement repartir sur de bonnes bases, rien de plus...
- Je pense pas sérieux, il y avait l'air d'avoir plus que ça.
- J'vais parlé avec lui pour toi, t'en fais pas. Et j'veux savoir aussi après tout.
- D'acc merci ! T'es une vraie amie Ambre ! ~
- Ouais ouais...

Edward n'avait pas entendu notre conversation mais je sais que je lui avais défoncé les oreilles avec mon cri strident.

Les cours étaient maintenant terminés et après avoir dit au revoir à Danette et aux gars, je faisais le chemin du retour avec Edward. J'osais pas trop aborder le sujet au départ.

- Dis Ed, tu veux bien "repartir" avec Camille ?
- Hein ? Ahhh bah oui quand même ! Je préfère m'entendre avec tout le monde en fait !
- Tu l'aimes ?

Il marchait jusqu'à présent devant moi parce que j'avais des plus petites jambes et j'étais souvent à la traîne mais à ma phrase, il s'est stoppé net.

- Pourquoi tu penses ça ?
- C'est elle qui pense que tu veux pas seulement repartir sur de bons termes et elle m'a demandé de te demander. J'étais intriguée d'ailleurs alors voilà.
- Non je ne l'aime pas.
- Bien... D'accord...

PDV Edward :

Ils ont quoi à tous me lancer des "tu l'aimes" en ce moment ?

Mais bon, quelle salope j'vous jure ! Elle blaguait vraiment pas...

- Ambre ? Tu me crois hein ?
- Oui t'inquiète pas ! Elle m'avait saoulé avec ses propos alors j'ai voulu savoir moi aussi. D'ailleurs c'est pour ça que je t'ai pété les oreilles tout a l'heure j'étais outrée. Excuse-moi.
- Mais c'est rien destresse. Par contre la prochaine fois crie moins fort stp. Tu veux pas muet un peu, histoire que t'arrive plus à sortir des cris aussi aigus de ta bouche ?
- Tu peux parler. T'as encore une voix de bébé alors que t'es un gars.
- T'as envie j'te frappe ou c'est comment ?
- T'as pas le droit de me taper, tu te souviens en primaire quand Léo m'avait donné un coup de pied et que tu lui avais redonné plus fort en disant, je cite : " Retouche la et t'as affaire à moi sale méchant"
- On en parle de ton visage trop mignon tout rouge à ce moment là ?
- Chut

PDV Ambre :

Bon, j'pense que je l'ai perdu, il est partit dans un fou rire tout seul.

On est arrivé à sa maison en un rien de temps. J'ai dis bonjour à sa mère et je suis repartie chez moi. La porte de la maison claquée, je me suis souvenue (malheureusement) que je devais nettoyé cette maison. Personne était chez moi alors le rituel pouvait commencer.

Musique, short, t-shirt, chignon avec bandeau dans les cheveux, tongs et il restait plus que les produits ménagers. Je ressemblais à rien comme d'habitude mais je me sentais tellement bien comme ça, en train de balayer en plus.

Après quelques minutes, je faisais la vaisselle quand "How to Save a life" passa. Je peux pas laisser dérouler cette musique sans danser moi. Sauf que c'était encore plus ridicule avec la mousse dans mes mains.

À ce moment là j'entendis des rires derrière ma fenêtre. Quand j'ai distingué les deux silhouettes, celle de Danette et d'Antoine. J'étais morte de honte et je rigolais en même temps de moi.

- Mais qu'est ce que vous foutez là ?!
- Bah rien, on devait rejoindre Ed pour notre travail d'histoire même que toi ma pauvre, la prof t'a mit avec Camille.
- Inutile de me le rappeler Antoine.
(Vanille) - On voulait te faire un coucou avant et on a entendu la musique alors on voulait voir.
- C'est à ce moment là que j'ai vu la scène la plus drôle et la plus ridicule de ma vie !

Bizarrement, mon poing est allé dans la tronche d'Antoine. Ça faisait un bien fou, vous pouvez pas savoir !

- Mais t'es malade !
- Tu l'a bien mérité Antoine...
- J'te pensais de mon côté Vanille.
- Ohhhhh c'est bon le vieux couple, allez vous chamailler ailleurs, moi j'ai encore des trucs à faire.

Bon ils ont rougi. Ils devaient pas avoir de conversation tellement ils étaient gênés par ma faute mais bon, faut avancer dans la vie parce qu'elle est courte. Mieux vaut en profiter un max !

J'ai fini mon ménage, mes parents sont rentrés, on a mangé et je suis directement partis dormir. J'étais épuisé de ma journée.

- Mademoiselle Carlier ?
- Hein ? Quoi ? Oui ?
- Les cours ne sont pas fait pour dormir !
- J'ai eu des journées mouvementés excusez-moi.

J'étais déjà en cours sans le savoir. En vérité, j'avais pas réussi à m'endormir hier à cause de Camille et Edward. Ça restait dans ma tête et plus j'y pensais, plus ça m'énervais. Ça m'a fait rester éveillé jusqu'à minuit et ensuite, quand on prend le téléphone c'est la fin, on dort trop tard. Ça m'a donné un bon 4h du matin tout ça je crois.

La sonnerie avait retentit et cette fois on est tous aller manger au terrain pour enfants. Même Camille parce que Edward lui a proposé. Qu'est ce qu'ils mijotent eux ?

- Vous voulez une sale info sur Ambre ?
- Antoine si tu veux plus qu'un coup de poing tu le dis tout de suite.
- J'ai vu les snaps que tu m'as envoyé Antoine t'inquiète.

PDV Edward :

Bon, j'avoue j'ai fais exprès. Mais les snaps existent réellement et dans ma galerie ils sont bien protégés. Pour pas le cacher, Antoine s'est bien fait frappé. Je savais même pas moi-même qu'Ambre avait cette force là. On était tous mort de rire.

Camille tira soudainement sur ma manche ce qui signifiait d'aller plus loin pour qu'on puisse parler.

- Merci pour l'invitation !
- Pourquoi t'a dit ça à Ambre ?
- Bah, t'étais pas assez gentil avec moi.
- C'est ça oui...
- Oh ! Et pour te remercier !

Elle a posé ses lèvres sur les miennes. Son baiser était rapide mais paraissait pourtant tendre, avec de vrais émotions.

PDV Ambre :

J'étais sans doute la seule à l'avoir vu...

Échappatoire [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant