Cold Silence [EN PAUSE]

CHAPITRE 7

Avant de me remettre à mes recherches, je décidai de déposer toutes mes affaires en lieu sûr, car je ne pouvais pas me trimbaler tout un pack de survie toute la journée. En me promenant, je croisai une boutique qui vendait et louait des vélos pour des prix vraiment raisonnables. J'entrai et prit un vélo noir mât pour la modique somme de £150 pour un mois entier. Il me restait donc £300.

J'enfourchai mon nouveau moyen de transport et me dirigeai à la périphérie de la ville. Petit à petit les routes de campagne remplacèrent les routes de ville. Après cinq minutes de chemin, je repérai une grange abandonnée dans un champ. Un étroit sentier boueux y menait.

La façade du bâtiment était délabrée, certaines planches en bois se détachaient presque. Cependant, elle semblait solide et avoir surmonté de nombreuses intempéries. Je m'engouffrai à l'intérieur.

Contre toute attente, le lieu était en bon état et même rénové ! Les trois quarts de la pièce étaient envahis par la paille mais dans un coin se trouvait une petite cuisine, des toilettes et une douche. Il y avait même l'eau courante ! J'en profitai donc pour prendre une douche bien chaude. Heureusement pour moi, il y avait des serviettes propres dans un placard, sinon j'aurais été frigorifié en sortant de la douche.

Dans la minuscule cuisine se trouvait un réfrigérateur de la taille de ceux que l'on trouve à l'hôtel. À l'intérieur reposait depuis une durée indéfinie du jambon cru et des légumes en conserve. La date sur leur emballage indiquait que ces aliments avaient pour objectif d'être conservés longtemps sans qu'ils ne deviennent périmés, y compris le jambon cru.

Je jetai un coup d'œil à ma montre. Elle affichait 19h30. Mon estomac me fit savoir qu'il était également l'heure de se rassasier. Une tranche de jambon avec une pomme me firent office de repas tandis qu'un carré de chocolat me servit de dessert. Une touche sucrée après la nourriture fade de l'hôpital !

Ensuite, je me lavai les dents durant de longues minutes tellement elles me paraissaient sales. Mon reflet dans le petit miroir à côté de la douche me rappelait à quel point j'étais seul et perdu. Je ne me connaissais à peine, comment pourrais-je survivre dans ce monde ? Et encore plus, retrouver ma famille ?

Je m'installai dans la partie non rénovée de la grange sur une botte de paille, emmitouflé jusqu'aux oreilles dans mon sac de couchage. Malgré la faible température ambiante, les tourments de mon esprit m'emportèrent rapidement dans les bras de Morphée.

Le lendemain matin, je me réveillai à l'aube. Pourtant, je n'avais mis aucun réveil. Auparavant je devais être un lève-tôt. Je me préparai en moins d'une demi-heure puis enfourchai mon vélo pour me diriger en ville.

En quelques minutes, je me retrouvais face au lycée. Il n'y avait encore personne. À vrai dire, il était seulement 7h15. Les élèves devraient commencer leur journée vers 8h, à peu près. Je suis arrivé beaucoup trop tôt.

Pourtant, à peine dix minutes plus tard, une vingtaine de personnes arriva. J'appliquai les conseils de l'inconnu et me cachai. Je ne devais pas refaire la même erreur que la veille avec la caissière du bureau de tabac.

Une demi-heure, une heure, une heure et demie passèrent sans apercevoir la moindre trace de Léa. Un flot de lycéens était massé devant l'édifice, certains fumaient, d'autres dormaient. Une sonnerie retentit, ils s'engouffrèrent dans l'enceinte du bâtiment, traînant le pas. Et toujours pas de Léa. Je me retrouvais à nouveau seul.

Si je ne pouvais pas trouver Léa, alors j'essaierai de trouver des réponses autrement. Le parc où je me suis rendu la veille avait un rapport assez étroit avec mon passé. J'en ai eu la preuve lorsque j'ai été assailli de flashs. Alors je m'y rendis.