Chaque jour il voit défiler des milliers de vies
Il en glane des morceaux, des paroles, des baisers
Et les range au chaud sous son manteau gris
Pour les garder contre son cœur délavé.
Parfois, il n'a même plus conscience d'être
Il se sent pareil à la ville et aux trottoirs
Las et fatigué, de demeurer comme un spectre
Regardant défiler ce monde chaque soir.
Mais lui n'en a que faire des regards lancés
Et de la monnaie jaunie déboursée
Il se sait plus riche que tous les passants ravis
Lui qui a vécu sur son trottoir des millions de vies.
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A l'encre de mes rêves
PoesiaVoici quelques poèmes, quelques mots couchés sur une page, quelques gouttes d'encres au hasard, quelques vers par ici, quelques strophes par là, pour rêver un peu.