Le coeur gonflé de bonheur, je contemplais Titania dormir, paisiblement allongée sur notre lit. Ses mains étaient crispées sur son ventre, qui grossissait un peu plus chaque jour. Elle était souvent fatiguée, et malgré ses efforts pour ne pas me le montrer, je l'envoyai se coucher. En souriant, je vins m'asseoir à côté d'elle, et caressai doucement ses longs cheveux, éparpillés sur toute la couche. Elle refusait de les couper, sachant que j'adorais passer mes mains dans sa lourde chevelure.
Je la sentis remuer sous ma main, alors la retirai en me figeant. Je ne voulais surtout pas la réveiller. Mais elle se contenta de se tourner vers moi, encore endormie. Ses sourcils étaient froncés, et je voyais ses mains s'agiter dans le même temps qu'elle marmonnait des mots incompréhensibles. Elle faisait un cauchemar. Je la connaissais assez pour le deviner. Depuis quelques mois, elle se réveillait souvent au milieu de la nuit, en sueur, et terrorisée par des visions imaginaires.
Légèrement inquiet, je m'allongeai à côté d'elle et la pris dans mes bras pour la calmer. Elle remua un instant, comme si elle cherchait à se dégager, avant de soulever doucement ses paupières. Sa bouche bougea lentement, comme si elle dormait encore :
« - Côme ?
- D-dors, mon ange. »
J'embrassai tendrement ses paupières, et elle se détendit rapidement entre mes bras, s'endormant de nouveau. Je déposai rapidement mes lèvres sur son front, et la vis sourire dans ses rêves.
Cela faisait quatre mois que nous avions appris qu'elle attendait un enfant, mais j'avais toujours l'impression d'être le plus heureux des hommes, malgré le temps. Jamais je ne pourrais me lasser de Titania. Jamais. J'embrassai son crâne, la dévorant du regard. Elle avait grossi, mais je la trouvais encore plus magnifique. Je resserrai mon étreinte autour de sa taille, et posai ma tête sur la sienne en fermant les yeux. Je me laissai bercer par sa respiration, humant son doux et familier parfum.
Soudain, je sortis de ma torpeur en la sentant bouger faiblement. En souriant, je m'écartai doucement d'elle pour la laisser se réveiller tranquillement. Elle papillonna des paupières, puis fixa son attention sur moi. Ses joues étaient rosies, et le froissement de l'oreiller s'était inscrit sur sa joue gauche. En pouffant de rire, j'embrassai ses lèvres. Titania s'agrippa à ma chemise, me rendant mes baisers, avant de s'écarter en souriant. J'adorais la voir au réveil, elle était si... Pure, si innocente.
Elle se blottit contre moi, enfouissant son visage dans mon cou. Je sentais son petit nez froid contre ma peau, et nous restâmes un long moment comme cela. J'adorais la tenir dans mes bras, enfouir mon visage dans sa lourde chevelure souvent dénouée, et en humer le parfum familier qui s'en dégageait. Mais brusquement, elle s'écarta de moi, les yeux écarquillés. Soudainement paniqué, j'agrippai sa mâchoire pour river mon regard angoissé dans le sien. Qu'avait-elle ? Elle avait mal ? Devais-je appeler le médecin ? Mais elle articula, comme si elle n'osait y croire :
« - Je... Il bouge. L'enfant bouge... »
Ce fut à mon tour d'être stupéfait. Etait-ce... Etait-ce normal ? Je sentis ma respiration s'accélérer sous le coup de l'inquiétude, tandis que Titania étirait un petit sourire :
« - Je le sens ! »
Elle caressait son ventre rond, seulement recouvert par sa chemise, de ses mains. En hésitant, je posai mes mains sur les siennes, mais elle les enleva pour les plaquer sur le tissu. J'attendis un instant, avant de sentir un léger coup sous mes paumes. J'ouvris de grands yeux fascinés, un sourire étirant mes lèvres. C'était magique comme sensation.
Je vis du coin de l'œil les lèvres de Titania bouger :
« - Je n'ai pas mal, alors... Cela doit être normal. »
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The sound of silence (Tome 2) ✅
Historical FictionJe sentis mon cœur se serrer devant tant d'amour, et souris malgré moi. Elle vint se nicher contre moi, enfouissant son visage dans mon cou. Je la serrai contre moi, humant le délicieux parfum qui s'échappait de ses cheveux. Elle embrassa ma clavicu...