LE DÉNI

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Tu ressemblais à un ange, autant à l'extérieur qu'à l'intérieur

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Tu ressemblais à un ange, autant à l'extérieur qu'à l'intérieur.

Il t'arrivait de me souffler que j'étais belle, et je rougissais comme une débile, en marmonnant des remerciements vides de sens.

Les jours où on discutait devinrent rapidement des jours réussis, auxquels je songeais avec nostalgie la nuit tombée. Au contraire, les jours où je ne te croisais pas dans un couloir s'avérèrent ternes.

J'étais accro à ta présence, comme ma sœur pouvait être accro au chocolat et ma tante à l'alcool. J'étais dépendante, ton bonheur faisait le mien, ta tristesse faisait la mienne, et tu ne l'as jamais soupçonné.

Un long moment, j'ai cru que j'étais juste forte en matière de cacher mes sentiments, mais plusieurs de mes amies ont remarqué la façon dont je te regardais ; yeux émerveillés, remplis d'étoiles, t'étais ma galaxie. Peut-être que t'étais l'aveugle, dans l'histoire.

Et tu t'es éloigné, et j'ai broyé du noir. T'es revenu comme une fleur, quelques temps plus tard. Tu m'as souris, et j'ai tout oublié. Tu aurais pu me faire oublier que la Terre est ronde, je ne m'en serais pas rendue compte.
Peut-être que c'était ça, le problème.

Tu sais, je n'ai rien demandé, moi. Au début, tu étais là, j'étais là, toutefois tu n'étais pas la source de mes rêves les plus fantastiques. Tu étais le garçon de ma classe, c'est tout. J'aurais aimé que tu le restes. J'étais bien, dans mon coin, moi. Un livre à la main, des histoires plein la tête, dans la bulle que j'avais concoctée au fil des années.

Et puis tu as eu l'audace de t'intéresser à moi, je n'ai jamais su pourquoi. Tu ne devais pas savoir qu'un jour, je tomberai follement amoureuse de toi. En toute honnêteté, moi non plus, je le savais pas.

Mais t'étais tout ce dont je pouvais possiblement avoir besoin, et comme toute chose que je veux vraiment, je me suis accrochée. La plupart du temps, ça en valait la peine. Il me suffisait que je sois la raison de ton sourire, que nos mains se touchent maladroitement, ou que tu me fasses rire un court instant.

Ces quelques secondes de pur bonheur emportaient sur les heures de souffrance. Un beau jour, tu m'aimerais, au moins un dixième de comment je t'aime, j'en étais persuadée. Le destin t'avais mis sur ma route, les milliers de coïncidences qui nous rapprochaient en étaient la preuve. Un jour, on serait ce que je savais de tout cœur qu'on pourrait être.

C'était écrit dans les étoiles, seulement j'ignorais comment les lire.

L'IndéniableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant