CDS : Chroniques d'un Stalker | YoonMin |

Tu l'as enfin sauté!

Petit probleme, je suis actuellement sur l'ordinateur de mon copain qui est un qwerty (copain coreen etudiant en angleterre pour la petite histoire), impossible donc de faire des accents correctement damnit, je vous prierais donc de m'excuser, je m'empresserais de tout corriger une fois sur mon propre appareil. 

Update : finalement, l'appli sur portable m'a sauvé la vie !

                                                                    

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"Le mal est comme l'eau : pour pénétrer il ne lui faut qu'une toute petite fissure."

Anne Barratin, De toutes les paroisses 

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"Tu vas le regretter petite pute" ...

Il avait raison, je regrette, tellement. 

Après mon soudain excès de bravoure, mon tortionnaire fût perturbé par un son, pareil à une melodie salvatrice, celui de trois coups secs contre le pvc de sa porte. J'y ai cru quelques brefs instants, j'ai cru être sauf.

C'est incroyable comme le temps semble ralentir dans ces moments, comme chaque seconde de souffrance me paraît être des heures. Je ne saurais dire s'il l'a fait avec la lenteur extrême que j'ai perçue, mais il s'est retourné vers moi, à nouveau, ses yeux emplis d'amour me regardant, ornés d'une etincelle de folie, bien cachée au fond de cette beauté. 

Je l'entend me murmurer de ne pas bouger, je le vois me sourire avec tendresse puis je ressens cette douleur insoutenable, je sombre peu à peu dans le noir, ayant pour dernière image, son sourire qui s'agrandit. 

                                                        

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L'atmosphère qui émane de cette pièce est étonnamment calme. La vraie vie, ce n'est pas un film. Dans la vraie vie, le méchant de l'histoire n'est pas accompagné d'une musique inquiétante, il n'y a pas de changement de luminosité ou d'angle qui nous indiquerait sa dangerosité. Dans la vraie vie, le méchant a des airs d'innocent, parfois même un sourire d'ange. Comment pourrait-on blâmer Tae Hyung de ne pas avoir su, de ne pas avoir pu lire en son meilleur ami ce jour où, comme les autres jours, il lui a ouvert la porte, le plus beau sourire du monde ornant ses lèvres. Comment aurait-il pu penser que celui-ci venait d'assomer un jeune homme dans la piece au fond du couloir ?

L'amitié rend con, l'amour rend fou, peut-être n'aurait-il pas entendu la musique menaçante même si elle était criée à ses oreilles. 

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"Hey dude !" 

Un sourire et une poignée de main bien à nous plus tard, je suis installé dans mon salon, face à mes copies. Je suis comfortablement avachi dans mon canapé, contre mon meilleur ami, lui aussi la tête dans un paquet de dissertations dignes de finir dans un recueil de blagues. Je le sens poser, ou plutôt jeter, ces dernières sur la table basse avant de me fixer.

"Alors Suga, ce concert ? C'était comment? "

Il sait, bien-sûr qu'il sait, il sait tout. Je ricane, lui disant que tout s'est passé à merveille, appuyant sur les derniers mots.