Déménagement.

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PDV Ivan

Il faisait tard, j'étais assis seul sur cette plage. J'entendais les remous des vagues et je contemplais ce si beau ciel étoilé. Le sable était en train de s'emmêler dans mes cheveux bruns, qui étaient attaqués de tous les côtés, par les bourrasques féroces, que l'air marin m'assénait sans scrupules. L'odeur salée de la mer emplissait mes narines. La plage était déserte maman, comme ma vie en ce moment sans toi.

Les gens me conseillaient de sortir, de me changer les idées, on me répétait sans cesse que la vie ne s'arrête pas. Et qu'il faut continuer à vivre même après le tragique accident, qui m'a rendu orphelin, ce foutu accident qui a gâché ma vie.

D'un coup je sortais de mes pensées, je sentais mes mains qui étaient glacées par le froid. Mes cheveux remplis de sable, un peu comme mon cœur plein de chagrin, parce que j'avais perdu des parents formidables. Je me levai pour partir et en partant, ma douleur ne s'apaisait pas, comme si cette plage était maudite.

  Je suis qu'un homme qui souffre d'une douleur trop dure à supporter. Certains diront que, je traverse seulement une mauvaise période, compliquée à vivre, mais surmontable, j'ai envie de leur dire que, tous ceux qui se trouvent dans le même cas que moi, me comprendront, car au fond nos douleurs sont semblables, nous sommes juste des âmes perdues, qui rôdent la nuit sur des plages désertes. Comme celle-ci.

 Comme celle-ci

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  Ça a l'air fou dit comme ça, mais j'avais eu l'impression que cette mer me parlait sans évoquer de mots. Et que ce vent me brutalisait violemment avec du sable pour me punir. Et me rappeler mes erreurs passées. Ainsi que ces vagues qui s'écroulent sur le rivage et repartent à nouveau, comme si elles ne s'étaient jamais écroulées, elles m'apprenaient à tourner une page, ou carrément l'a déchirée et réécrire une autre. J'en conclus que je devais refaire ma vie ailleurs, car mes souvenirs sont trop douloureux, je ne peux plus resté là. J'ai malheureusement réalisé trop tard, que personne ne peut prendre la place d'un père où d'une mère dans une famille, une famille c'est comme les doigts de nos mains, irremplaçables et inséparables. 

Aujourd'hui, je déménage et je n'arrête pas d'angoisser. Comment sera ma vie à Naples ?
J'ai horreur du changement un nouveau lycée, une nouvelle maison, en gros tout sera nouveau. Mais il le faut, j'ai plus le choix maintenant. Je suis obligé de partir, en plus après m'être fait renvoyer de mon ancien lycée, plus rien ne me retient à rester ici.

Mon renvoi, je l'avais un peu cherché, c'était juste une excuse pour déménager. Depuis la mort de mes parents, je ne vis plus, je survis et j'ai envie de partir loin d'ici. Je me sens inutile ou même pire, j'ai le sentiment que ma mort n'affectera personne, c'est vrai quoi, qui va se soucier d'un pauvre adolescent, complément paumé et dépressif, au point d'avoir des pensées suicidaires, matin et soir, le pire c'est d'avoir espoir que je retrouverai mes parents, mais ce n'est pas sûr après tout, personne ne sait ce qui se trouve dans l'au-delà, je n'ai pas vraiment envie de le savoir finalement . 

Mafieuse ou pas ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant