Pour le Pire et Pour le Meilleur

IV-Interview

L'après midi Yuri et moi nous rendions dans un studio de télévision pour une chaîne de son pays qui souhaitait m'interviewer. J'étais alors reçus par Mademoiselle Hanyu, la sœur du jeune espoir du patinage japonais masculin.

Elle m'invita à m'asseoir et commença :

- Victor, tu es cinq fois champion du monde, n'est ce pas ?
- C'est bien cela.
- Dis moi, quel impression cela t'a t-il fait de transmettre ton savoir à de jeunes patineurs ?
- Eh bien, je dirais que j'ai découvert de nouvelles sensations et j'ai vécus de loin ce que j'avais vécus de près durant ma carrière.
- Tu as effectué pour le plus grand plaisir de nos yeux de très belles prestations au gala annuel de notre beau pays. Comment as tu attendu cela ?
- Il est vrai que malgré mon habitude des galas de clôture, des compétitions celui-là fut autre chose pour moi. Je dois avouer que j'avais ressentis à certains moments du stress notamment à cause de ma blessure au genou mais aussi de la joie et de l'enthousiasme.
- As tu redouté le fait de patiner seul sur la glace puis en duo avec notre ancien patineur japonais Yuri Katsuki et avec une partenaire ? 
- Eh bien, pas du tout. Je me suis vite adapté à Lydia comme à Yuri auparavant malgré des hauts et des bas et notre travail à très bien fonctionner que se soit avec l'un ou l'autre.
- Et pour en revenir à avant, comment as tu vécus ta vie en tant que coach ? Comment travaillais tu ? 
- Eh bien, j'ai découvert d'autres horizons et je me suis découvert moi Victor et plus le patineur. J'ai vu mes qualités et mes défauts. Et pour ce qui est du travail, je travaillais avec Yuri Plisetzky car je le connaissais déjà très bien mais pour Yuri Katsuki se fut autre chose, il lui fallait du temps pour se découvrir lui-même et pour s'ouvrir envers moi.
- Et comment as tu vécu la période de compétition ? Et notamment la finale?
- Je l'ai vécu autrement que lors des miennes avec du stress, oui,  mais pas le même que celui ressentis durant ces périodes.
Et puis cette fois, c'était pour quelqu'un et plus par rapport à ma performance. Quant à la finale, je l'ai vécus avec fierté d'avoir vu Yuri Plisetzky remporté et être accomplie.
De même pour Yuri Katsuki bien que je n'ai pas réussis ma mission de le faire gagner la médaille  d'or.
- As tu des projets pour l'avenir ? Reprendras tu les patins pour certaines occasions ?
- Hum... Je ne sais pas, pour l'instant je vis au jour le jour à présent. Il y a ma fille et mon fiancé dans ma vie. Et pour ce qui est du patinage, oui je pense que si l'on me proposait je reprendrais pour certaines occasions, tout à fait.
- Pourrait-on te revoir en tant que coach ?
- Oui je pense demander à devenir officiellement celui de ma fille.
- Eh bien tu nous en vois ravis, espérons que tu auras la chance de pouvoir réaliser ton souhait. Et pour finir quels conseils donnerais tu aux jeunes patineurs et patineuses et à ceux et celles en fin de carrière, notamment pour leur avenir ?
- Je te remercie. Eh bien, je pense que je leur dirais qu'ils aient la passion de ce très beau sport, non de cet art qu'est le patinage mais qu'ils n'oublient surtout pas de vivre. Qu'ils ne sacrifient pas leur vie et l'amour pour leur carrière. Et pour les autres, je leur dirais de profiter de ce qu'ils ont construit et de ne jamais oublier ce qu'ils ont vécus.
- Eh bien merci Victor. Bonne continuation.
- Je te remercie. A toi de même.

Sur ce nous nous quittions et je rejoignais Yuri fasciné.

- Tu as été super Victor, me dit-il.

- Merci, mon amour. Excuses moi mais est-ce qu'on pourrait rentrer, s'il te plaît ? Je ne me sens pas très bien, lui dis-je, ma tête me faisant terriblement souffrir.

- Oh ! Bien sûr, me répondit-il en démarrant la voiture en même temps.