Chapitre 2: Le nouveau.

63 20 0
                                    

Grâce à Mr Gravibus, les cours se passent, pour le moment, sans encombres. Les autres élèves me laissent même tranquille pour l'instant, hormis dans la cour de récréation ou certains m'appellent au loin... Enfin ne nous emballons pas, nous ne sommes qu'à la deuxième semaine de cours, et tout le monde sait qu'en début d'année, tout le monde se tient correctement afin de faire bonne figure.

Ce matin, je commence justement ma journée par des Mathématiques. Le cours s'annonce excellent.

Nous entrons en silence puis nous installons à nos tables respectives. Le cours débute par deux exercices, qui de mon point de vue, sont assez simples.

Quelques minutes passent lorsque l'on vient frapper à la porte.

-Entrez.

Nous nous levons tous face à l'adulte qui entre, en signe de respect.C'est Madame Primaria, la proviseur de l'établissement, suivi par un supposé élève encore inconnu.

-Veuillez excuser cette interruption, je vous amène monsieur Arisson, votre nouveau camarade qui s'était perdu dans les couloirs. Il vient d'emménager en ville et ne connaît pas les lieux. Je vous laisse l'accueillir comme il se doit et lui faire visiter ces murs. Bonne journée à tous, elle nous dit tout en refermant la porte.

Nous le regardons tous. Certains élèves s'autorisent à chuchoter sur lui pendant que le professeur n'écoute pas.

-Bien, je te laisse te présenter.

-Et bien... Je m'appelle Clark Arisson, j'ai treize ans, et je viens d'arriver ici, comme Madame la proviseure vous l'a dit.

-Très bien, je vous laisse lui souhaiter la bienvenue, il dit en levant les bras tel un chef d'orchestre.

-Bienvenu Clark ! Nous disons tous en chœur.

-Bien, installe toi à coté d'Annabelle, c'est la seule place de libre.

Nous sommes, en comptant Clark, vingt-quatre élèves dans la classe. C'est le maximum que nous pouvons être. Dans toutes les salles, il y a trois rangs de table où nous sommes huit par rang, séparé de moitié par une allée centrale. Je me retrouve donc avec Diane, Thomas et Clark, au deuxième rang, sur la table de quatre de gauche.

-T'as vu il est mignon! Me dit Diane un sourire en coin.

Je ne lui répond pas et fait mine de ne pas avoir entendu, car c'est vrai, il est mignon, mais je refuse de l'admette à voix haute.

Clark s'avance vers moi, tire la chaise et s'y assoit. Il me regarde dans les yeux, caché derrière une mèche brune, un sourire aux lèvres, sûrement pour faire bonne impression. Il à l'air gentil. Il n'a pas un air supérieur comme Thomas, ou comme son fan club de pimbêches.

Je ne suis pas du genre à me moquer ou à étiqueter les gens, mais je n'y peux rien, c'est ce qu'elles sont, des pimbêches. D'après monsieur dictionnaire, une pimbêche est une femme prétentieuse, une personne qui a une trop haute opinion d'elle-même, donc c'est tout à fait ce qu'elles sont.

-Bien,reprenons, la pause est finie. Nous dit le professeur. Annabelle je te laisse expliquer à ton camarade où nous en sommes.

Je hoche la tête en signe d'approbation.

Comme nous n'avons pas encore reçu nos manuels, nous travaillons sur photocopie. Je la positionne donc entre nous deux et lui pointe du doigt les exercices que nous faisons.

-Merci, il me chuchote avec une voix douce.

Je me surprends à lui échapper un sourire.

Cela fait déjà bien cinq minutes que j'ai terminé mes exercices. J'ai même eu le temps de faire le suivant. Je m'ennuie. C'est à chaque cours la même chose.

Je regarde autour de moi pour m'occuper. Diane écrit pour une fois, mais ça n'a aucun rapport avec l'exercice. Elle gribouille des dessins dans le coin de sa feuille, qui je l'admets, sont assez réussi. Elle est douée.


-Bien, qui vient corriger le premier exercice? Demande Monsieur Gravibus en nous tendant une craie.

Je lève naturellement la main, sans avoir peur que l'on se moque de moi.

Il me regarde mais ne m'interroge pas.

-Thomas,vient au tableau s'il te plaît.

Il se lève sans grandes convictions et se dirige face à nous tel un zombi.

Thomas commence à écrire mais il se trompe dès le début. Il hésite puis regarde autour comme pour chercher de l'aide. Le professeur ne dit rien et le laisse chercher.

Son regard vient croiser le mien. Malgré l'année dernière, je lui fait un non de la tête pour lui indiquer qu'il a faux, mais il me jette un regard noir, comme s'il attendait de l'aide de tout le monde, sauf de ma part. Et bien débrouille toi...

De longues secondes passent.

-Je ne sais pas Monsieur, nous lâche finalement Thomas.

-J'ai remarqué, ce n'est pourtant pas compliqué comme exercice. Qui peut venir corriger les erreurs de Thomas?

Personne ne répond, et je n'ose pas lever la main cette fois-ci. Je préfère plutôt jouer avec mes doigts, comme chaque fois que Monsieur stresse s'empare de moi.

-Personne? Vraiment? Il insiste.

-Vous n'avez qu'à demander à Mirabelle puisqu'elle sait tout ! Nous dit sèchement Thomas.

Face à sa phrase et son regard hautain, je deviens rouge de honte puis baisse la tête. Mes doigts se croisent de plus en plus. La boule refait surface.

-Pardon?! Lui demande le professeur.

-Et bien, à Annabelle! Il dit comme si de rien n'était.

Monsieur Gravibus n'insiste pas plus et corrige finalement lui même l'exercice.

Tout en revenant savoir, Thomas me chuchote discrètement,

-Ne tente plus jamais de m'aider, Mirabelle. 

«DRRRRrrrr»

La sonnerie retenti. Le cours est terminé.

Diane part de son coté car elle a cours d'allemand. Moi j'ai choisi espagnol, je ne suis donc pas avec elle. Par chance, Thomas et ses pimbêches ont eux aussi choisi allemand, je serais donc tranquille, au moins pour une heure.

Je pars en direction des escaliers les plus proches pour atteindre la sortie. Les cours de langues sont dans un autre bâtiment. Je marche le regard dans le vide lorsque je sens une pression sur mon épaule. Je sursaute et me retourne brusquement.

-Excuse moi je ne voulais pas te faire peur, dit la voix douce de toute à l'heure.

-Ce n'est rien, je dis timidement.

-Dis, j'ai espagnol là et...

-Et tu ne sais pas où c'est?

-en effet...

-Viens avec moi, je lui dis tout en entamant ma marche.

Après un silence gênant il reprend.

-Dit, Thomas, il t'a bien appelé Mirabelle tout à l'heure?

-Oui...

-Ça n'avait pas l'air d'un surnom amical... Tu me racontes?

-Je n'en ai pas envie désolée, je lui dis fermement.

Note de l'auteure:

Bonjour à tous ! Voici le deuxième chapitre de ma minie histoire, inventée pour l'occasion du concours de Gallylauteur sur le thème de ses Miams que je vous invite à découvrir ainsi que Ne m'appelez pas Blanche neige !

Bonne journée à vous !

Éclat Mirabelle.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant