Chapitre 6 : Moi et toi, mon chaton

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-La pluie a toujours été une bonne façon de pleurer en silence n'est-ce pas ?-


Au milieu d'une longue et étroite ruelle, regardant le sol, cheveux verts gorgés d'eau et yeux ambrés submergés par les larmes. Je pleurais.
Oui, moi, Dren le traître savait pleurer.


Je ne le montrais pas forcément mais quand j'avais la chance d'être seul et surtout sous la pluie, je me laissais tomber par terre, crier, pleurer, souffrir.


Aujourd'hui j'avais une bonne raison pour ça, le labo... Le labo a été détruit.


-Plus jamais je ne pourrais la contacter.... Plus jamais je ne pourrais contacter mon chaton... laissais-je échapper de mes pensés par tristesse, ma voix était tremblante.


Elle était si loin de moi, peut-être en danger.
C'était si douloureux à vivre...


-J'aurais du d'abord réfléchir à la dimension dans laquelle l'envoyer...-


Toute ma puissance y était passé, pourtant le seigneur Bleu ne m'a pas jeté face à ma trahison mais il m'a seulement rendu mon ancien titre, ''Solitaire''.
Face à tout ça ma famille elle, n'a pas hésité à me jeter et mes anciens camarades guerriers, Sardon et Tarb, ils en ont fait de même en me traitant de faible...


- Maintenant je dois... Je dois juste espérer retrouver vite mes p-pouvoirs pour la rejoindre.


Je me laissais pleurer quelques instants au milieu des maisons encore inhabités en bois et en pierre entourés de fleurs.
Puis je me calmer, aujourd'hui, j'allais revoir ma famille pour la dernière fois.


Je me relevais enfin, regard déterminé, idée en tête.
Je m'avançais donc enfin vers la grande ville, à la recherche de la nouvelle habitation de ma ''famille''.


J'arrivais après une bonne dizaine de minutes dans la ville, mon peuple me regardait avec dégoût, ils parlaient sur moi, se demandaient pourquoi notre grand maître ne m'avait juste pas tuer ou laissé sur notre planète.


- Au nom des 13 seigneurs je ne peux tolérer que ce garçon soit encore en vie ! S'exclama une jeune cyniclone, d'au moins 20 ans, comme réponse je la regardait de haut, la toisait du regard, et j'en fit de même pour tout le monde.


Je me rendit compte que si ma chère Malaurie était là, elle souffrirait du manque d'humains sur cette planète.


-Déjà qu'elle avait vue le monde se mourir sous ses pauvres yeux innocents...-


Je continuais mon chemin, souriant malgré tout.
Et si mon plan marcherait, je tenterais de la contacter, avec ou sans laboratoire du Café Mew Mew détruit.
J'y arrivais enfin, je m'arrêtais devant la maison.
Je respirais calmement puis entra brusquement dans l'habitation.


- Yo, y'a quelqu'un ? Je suis là pour la dernière fois, vous allez quand même pas faire comme si vous n'étiez pas là ? Je parlais d'un ton ironique, mon père arriva avec son air toujours sérieux.
Longs cheveux verts attachés en queue de cheval, yeux ambrés, tenue dans les couleurs traditionnelles de notre famille, le vert.


- On ne veut plus te voir Dren, alors va-t-en le plus vite possible. Me lança-t-il, comme un couteau qu'il me jetait dans le cœur, mais bien sûr je ne le montrais pas.


- Ouais, ouais. J'ai le droit à un dernier repas gratuit avant de devenir '' indépendant'' ? Je rigolais, lui ne semblait pas apprécier.


- Non. Tu as utilisé les pouvoirs dont tu as hérité pour sauver cette pitoyable créature inférieur et tu as trahit notre peuple.


Ces mots me mettaient hors de moi, '' pitoyable créature inférieur'' ?! Ils n'ont donc rien compris !


- Malaurie n'était ni inférieure ni pitoyable. Mes pouvoirs je les utilisent comme je veux, t'avais qu'à pas me les donnés.


- Tu m'énerves, vas-t-en.


- Le seigneur bleu m'a ordonné de prendre l'épée dont j'aurais du hérité en même temps que mes pouvoirs et qu'ensuite si vous ne voulez plus de moi, qu'on ne se voit plus. Dis-je, avec un air malicieux.


- Je ne comprends pas pourquoi il ne t'a pas exilé, cela aurait été mieux de vivre sur une planète sans traître. Va donc chercher ton épée et part, ta mère et moi, nous ne te voulons plus dans la famille.


- Ouais je sais, j'ai compris. Après ces mots, je partis chercher l'épée et un objet que je me devais de voler.
Le cristal d'étoile. Il était d'une puissance supérieur au cristal d'eau bleu, ils avaient la même couleur mais ce n'était pas la même chose.


Je pris l'épée du guerrier dragon et vérifiant qu'il n'y avait personne, je volais le cristal d'étoile de mon père, souriant, satisfait.


-Une étoile à 4 branches ? Si rare...-


Je partais donc aussitôt et pris le chemin contraire, pour rentrer chez moi, loin de toute les habitations habités ou non, dans une forêt au loin, cette maison avait été fabriqué par mes soins, dans l'arbre le plus grand de la forêt.
1 heure 30 de route sans téléportation, 1 heure 10 en volant, mais je préférais marcher, comme si j'étais humain.


Arrivé au pied de mon arbre, je m'envolais pour aller dans ma maison, je partais devant mon bureau, épée et étoile à la main.
Je les posaient tout deux et prenant le cristal d'étoile dans mes mains, j'espérais pouvoir la contacter une dernière fois, espérant qu'elle m'écoutait.


Un bruit se fit entendre, ça avait fonctionné.
Je m'affalais sur ma chaise en bois, d'un air triste.


-Oooooooh.... Soupirais-je longuement, Mon chaton si tu savais.... Je suis même pas sûr que tu m'écoutes... J'ai l'impression de parler tout seul.... Mais soit. Je vais parler en espérant que tu sois là pour m'écouter.
Mon peuple vit sur la terre maintenant mais... je les ais trahis donc personne ne m'apprécie, ma famille m'a jeté, Sardon et Tarb me haïssent et le Seigneur Bleu se méfie de moi... Mais tu sais...


L'espoir se sentait sûrement dans ma voix, je m'étais remis à sourire.


- J'ai trouvé un moyen de te rejoindre.


La communication s'était coupée, mais je m'en fichait, j'avais l'épée, les pouvoirs et la clé pour la rejoindre.


Passant une corde dans un mini trou fait plus tôt sur le cristal d'étoile, je rigolais et pensais au futur.
Puis finalement je passa mon nouveau collier autour du coup et me sentait surpuissant.


- Je retrouverais la dimension dans laquelle je t'aie envoyée, mon chaton, c'est une promesse.  

Mew Mew Power : Inter-DimensionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant