Partie 6

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Pour ceux que cela gênerait : j'ai changé le temps du récit. Je suis passé du présent de narration au passé. Cela me semblait mieux. Sur ce, bonne lecture !!! 😘

Je ne pus fermer l'œil de la nuit. L'excitation avait fait de moi une véritable boule de nerfs. Je me tournais et retournais sans cesse. Toutes les informations formaient un gigantesque méli-mélo dans mon esprit, me donnant par la même occasion, un insupportable mal de tête.

Je ne pouvais m'empêcher de me demander si j'avais pris la bonne décision. Me serais-je engagée dans cette aventure rien que pour me confirmer ce que je refusais de voir ?

Non, je ne reviendrai pas sur mon choix.

Demain soir, je serai dans le Jeu et rien ne me détournera de mon objectif.

Je me retournais une énième fois et me perdis dans les limbes de la nuit.

Le soleil se leva pour la 5 844 ème fois depuis ma naissance. Je me levais donc et allumais mon téléphone. Il affichait un message non lu, reçu à 00:01. Je souris en apercevant l'expéditeur. Aprile m'avait envoyée un gigantesque message pour me souhaiter un joyeux anniversaire. J'adorais ces petites attentions qui me touchaient tant. Je lui répondis puis me rendais dans le salon afin de regarder la télé.

Le reste de ma petite famille se réveilla et nous pûmes aller manger. Nous passâmes la matinée à discuter. Puis je partis me préparer.

Mon anniversaire se passa tout à fait banalement. Ma mère nous prépara pour déjeuner mon plat préféré, des pâtes à la bolognaise ainsi que des profiteroles en guise de dessert. Je soufflais mes bougies et ouvris mes cadeaux.

Je fis un Skype avec Aprile. Elle avait préparé un cupcake sur lequel était disposé une bougie. Elle m'avait demandée de souffler et je m'étais exécutée. La bougie s'éteignit avec l'aide "discrète" de ma meilleure amie.

Je passais une magnifique journée.

Il était à présent 18h. Je me trouvais de nouveau dans la salle d'attente. Avant de nous quitter, hier, la femme nous avait prié de venir une heure plus tôt.

Je cherchais des yeux le visage de Jane mais ne le vis nul part. Je restais donc seule dans mon coin.

Personne n'osait rompre le silence de plomb qui régnait dans la pièce. Cela me mettait encore plus mal à l'aise. Je ne savais pas quoi faire et où regarder. Je n'avais rien pour occuper mes mains car les téléphones étaient interdits dans ces bâtiments. Sûrement de peur qu'ils ne brouillent les machines. Alors je me balançais d'avant en arrière sur ma chaise.

Je jetais un dernier coup d'œil à la porte, lorsque celle-ci s'ouvrit, laissant apparaître derrière elle une jeune fille essoufflée qui semblait avoir couru un marathon. Ses cheveux blonds platines étaient en pagailles et lui collaient légèrement la peau. Elle avait la bouche entre ouverte et respirait avec difficulté. Jane offrait un spectacle plutôt amusant. Elle sourit en me voyant et vînt s'asseoir à côté de moi un peu gênée que tout le monde la regarde.

- Ouf ! Je suis à l'heure ! J'ai bien cru que je n'y arriverai pas.

- Tu es sûre que ton rythme cardiaque ne brouillera pas les capteurs ? dis-je pour rigoler.

Elle me regarda avec de grand yeux terrorisés. Elle semblait paniquée et n'a pas dû comprendre ma blague. Comme le dit souvent ma sœur, mon humour laisse à désirer.

Je tentais de la rassurer en vain.

Soudain, une femme aux cheveux grisonnants apparu dans l'encadrement de la porte. Dans sa main gauche se trouvait un document et dans l'autre un stylo. Elle regarda la salle à travers ses lunettes, puis prit la parole.

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