Partie 8

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Mes chers lecteurs et lectrices ! Je tiens à m'excuser pour cette très très très longue attente et j'espère que vous me pardonnerez ! Je vous raconterai les raisons de mon absence à la fin de la partie.

Puisque je suis gentille et que je sais que vous avez sûrement oublié ce qu'il s'est passé précédemment dans l'histoire, je vous ai fait un petit résumé :

" May (l'héroïne) s'est retrouvée dans les archives du château pour rendre service à des soldats qui passaient par là. Alors qu'elle fouillait dans les dossiers, elle va prendre en flagrant délit un jeune homme masqué en train de voler un dossier dans les archives secrètes. Trois gardes du château la trouvent avec le mercenaire. Ce dernier prend la fuite et les gardes emmènent May à la reine Selena. "

Mon dossier tapait légèrement dans mon dos à chacun de mes pas. J'avais réussi à le dissimuler sous mon tee-shirt sans que les gardes, qui m'avaient emmenée, ne s'en aperçoivent. Je ne savais pas la raison pour laquelle je l'avais volé. Certainement parce que c'était le mien... Au fond, je ne valais pas mieux que ce mercenaire. J'aurais beau me dire qu'il y avait de bonnes raisons dans cette action, je mentirais. Mais maintenant qu'il était en ma possession, je ne pouvais plus faire marche arrière. Peut être que lorsque tout ceci serait fini, je le remettrai à sa place. Peut être...

Ces pensées ne m'avaient pas quittées depuis que nous avions commencé à marcher.

Les gardes m'escortèrent jusqu'à une grande porte de bois sculpté. Pour avoir vu sa façade un nombre incalculable de fois, je sus immédiatement qu'il s'agissait de la salle du trône. Je n'y avais malheureusement jamais mis les pieds.

Les portes s'ouvrirent sur une immense salle. Elle accueillait deux rangées d'énormes piliers ornés de magnifiques bas reliefs. À nos pieds était déroulé un long tapis rouge. Celui-ci menait à une grande estrade en pierre sur laquel était disposé un majestueux trône de marbre agrémenté de fines feuilles d'or. De grands lustres de cristal étaient suspendus au haut plafond. Tout était décoré avec goût et luxe.

Les graphismes de ce jeux étaient si bien réalisés, que l'on s'y méprenait presque. Il était presque impossible de différencier la réalité du jeu. J'étais tellement fière de mon père. Je ressentis un léger picotement au cœur à cette pensée. Je m'efforçais cependant à l'ignorer.

Nous nous avançâmes de quelques pas dans cette somptueuse pièce.

Soudain, je sentis mes poils s'hérisser. Des pas résonnaient dans cette immense salle. À mes côtés, les gardes, qui me tenaient par le bras, se crispèrent, ce qui ne me rassurait en rien. Je commençais à avoir légèrement mal. Tous les muscles de mon corps étaient tendus. J'étais plus droite qu'un piquet.

Si Aprile m'avait vue dans cette position, elle aurait éclaté de rire. Elle aurait même ajouté sur un ton moqueur que j'étais tendue comme un string. Je pense que j'aurais eu du mal à la calmer.

Cette pensée réussit à me détendre légèrement, et un faible sourire apparu sur mes lèvres.

Je ne prétendais pas la connaître par cœur mais dans certaines situations, il n'était pas difficile de savoir ce qu'elle aurait fait ou dit.

Je sentais les pas se rapprocher de plus en plus dans mon dos. J'étais nerveuse. Une jeune femme apparu sur ma droite.

Elle était grande mais pas beaucoup plus âgée que moi. À vue d'œil, je lui donnais une vingtaine d'années.

Elle portait une grosse jupe de tules, lui arrivant au dessus des genoux, ainsi qu'un haut noir portant l'inscription : "I'm the Queen". Elle devait avoir un certain sens de l'humour. Son collant déchiré et ses bottines noires s'accordaient parfaitement à sa tenue. Ses cheveux étaient attachés en une queue de cheval légèrement défaite, sur lesquels reposait une jolie petite couronne d'or.

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