VANESSA - Tome 1 : L'ange d'une vie

Chapitre 2: Saphir

Son regard intense était posé sur moi. Je pouvais parfaitement voir la couleur de ses yeux: gris avec des nuances de bleu me faisant penser à du saphir. Des longs cils noirs étoffaient se regard déjà si parfait. Je ne pouvais détacher mes yeux des siens, tandis qu'il me détaillait de la tête au pied.

- Suis-moi, m'ordonna-t-il d'un ton grave toujours en maintenant mon poignet de sa poigne d'acier.

Habituellement, je n'aurais jamais oser suivre un inconnu, mais là, sans aucune pression, j'avais accepté. Nous traversâmes la boîte et au fur et à mesure je me demandais la raison pour laquelle j'avais accepté de suivre un inconnu. L'inquiétude grandissait, je m'interrogeais, avais-je fais le bon choix? On avança jusqu'à arriver à l'extérieur de la boite et il me lâcha le bras une fois que l'on eu traversé la porte de l'arrière du bâtiment. Pourquoi m'avait-il emmenée ici ? Qui était-il ? Sur mes gardes je fis quelques pas en arrière et observai la porte qui n'était pas bien loin: en cas d'extrême urgence, pensais-je.

- Qui t'a appris à danser ? Me demanda-t-il de façon arrogante.

Je me sentis piquée par son intonation. Et d'abord qui était-il pour me parler sur ce ton ? Je ne le connaissais ni d'Adam ni d'Eve. Depuis le temps que j'avais cette carapace d'agressivité autour de moi, je pensai que c'était le moment de répliquer et pourtant, mes mots ne souhaitaient pas sortir. Je pris donc mon courage à deux mains pour répondre à cette homme beaucoup trop arrogant à mon goût.

-Déjà, bonsoir, non ? C'est la moindre des choses... Je reculai de quelques pas afin de me sentir plus à l'aise face à l'individu.Qui es-tu ? Qu'est-ce-que tu me veux ?

Il passa sa main dans sa nuque soulevant légèrement son t-shirt blanc ce qui permis à mon regard de se poser sur le bas de son ventre ou je distinguais une ceinture d'Apollon bien apparente. Il s'approcha lentement de moi me faisant retenir mon souffle.

- Qui suis-je importe peu. Ce que je te veux ? Il me détailla de la tête au pied, je me sentais comme toute nue. Que tu réponde simplement à ma question ma belle. Il souriait à pleines dents.

Mon dieux, être aussi beau et arrogant devrait être interdit.

- Qui t'a appris à danser ? Son ton ce fit plus menaçant me criant de fuir et pourtant, je ne bougeai pas.

Je sentis une vague de chaleur partir de mon ventre jusqu'à ma nuque et la pointe de mes oreilles, je rougissais. Je fis abstraction de mon état pour répondre à sa question et tenter de m'extirper de cette situation, particulièrement tendue.

- J'ai appris toute seule. Maintenant si ça ne te dérange pas je vais partir...

Alors même que j'allais m'enfuir il s'approcha de moi d'une vitesse qui me paru improbable. Je poussais un cri de sursaut étouffé. Ses mains chaudes me maintenaient le bras et ses iris saphir semblaient plus intenses.
Je restai figée en sentant son souffle frais parcourir ma nuque jusqu'à mon oreille.

- Au faite, je m'appelle Mélios, me susurrait-il.

Puis il me lâcha et partit en direction du parking avec un rire diabolique, mais néanmoins terriblement sexy.
Je restais là, bouche bée à le regarder partir au loin.

Mélios... Quel beau prénom. Il me rappelait le dieu du soleil, Hélios. Mon prénom en revanche n'avait aucune réelle signification. Ma mère, avait décidé de m'appeler comme ça, car elle et mon père s'étaient rencontrés lorsqu'elle et ses amies dansaient sur la musique Vanessa de Louis Bertignac. Mon père eu le coup de foudre pour elle et ce fût réciproque. Depuis ce jour cette musique est restée dans leurs mémoires. Lorsque mon père disparut avant ma naissance, ma mère décida de m'appeler Vanessa. " Pour, si un jour tu le rencontres, il saura que c'est toi " me disait-elle lorsque je lui posais la question.

Je fermai les yeux, elle me manquait. Cela faisait déjà 9 ans qu'elle était décédée des suites d'un cancer et je ne pouvais m'empêcher de penser à elle. J'eus un pincement au cœur, elle me manquait terriblement. Je ravalais quelques larmes qui commençait à perler dans mes yeux hazel. Puis je décidais de rentrer dans la boite, afin de pouvoir retrouver Vincent.

Je le rejoignis à une table au fond de la boîte, à ce que je vois, il était en bonne compagnie. Une jolie blonde au yeux bleus, maquillés de noir, lui murmurait des mots, à mon avis, cochons. Il releva le regard vers moi et se détacha de sa partenaire pour me prendre dans ses bras.

- Tu as été géniale ! S'exclama-t-il.

- Merci, un léger sourire s'afficha sur mon visage.

- Non sérieux! Tu as été vraiment meilleure que d'habitude ! Ces nouveaux pas de danse, il marqua une pause pour faire un geste de danse de la main et reprit, il faut que tu m'apprennes ces nouveaux mouvements!

Mais de quels mouvements de danse parlait-il ? Je n'avais strictement rien changé à mes habitudes, je dansais au feeling. 
Voyant mon air perdu, Vincent changea de sujet.

- J'ai pas dansé avec toi aujourd'hui car j'avais une bonne raison. Il souriait à pleines dents.

- Ah oui, et laquelle ? J'arquai un sourcil, tout cela ne me disait rien qui vaille.

Il sortit son téléphone et se tourna vers moi.

- Je t'ai filmé Vaness.

- Quoi ? Hoquetai-je de surprise. Je ne t'ai jamais permis de faire ça!

- Écoute, cette vidéo je l'envoie à l'institut National de danse. Il me tendit le téléphone et mit en marche la vidéo. En ce moment il recherche de nouveaux talents et je suis sûre que tu seras admise si j'envoie la vidéo.

Désemparée, je fixais la vidéo, ma façon de danser, elle était, belle, mais je n'étais pas prête à faire de la danse mon métier... Comme ma mère l'était au par avant.
Jusque là, la danse n'était qu'un échappatoire, un hobby. Elle me rappelait ma mère et permettait à mon esprit de se vider. Jamais avant je n'aurais imaginé faire de la danse ma profession.

- Je ne sais pas... Enfin, je ne pense pas que...

- Si tu veux je te laisse le temps d'y réfléchir, me coupa-t-il. Je dois envoyer ta candidature dans deux semaines au plus tard, d'ici là tu as le temps de réfléchir.

J'acquiessai d'un hochement de tête.

- Tu veux rentrer ? Il se fait tard et demain tu travailles je crois ?

Je travaillais dans le cabinet de dentiste de sa mère en temps que secrétaire. Ayant dû arrêter l'école suite à la mort de ma mère, la mère de Vincent m'avait prise sous son aile.

- Oui, demain ta mère veux que je m'occupe de la réception d'un colis important je crois.

- Ok ! Il se tourna vers la jolie blonde et lui colla un baiser, suivit d'un clin d'oeil. Salut ma belle, contente de t'avoir rencontré.