Zone C

Chapitre 52 : Qui je suis.

" Je t'assure, ça te va super bien, pourquoi je mentirai ? "

Cela faisait longtemps que Mila Grunt n'avait pas entendu un compliment de la bouche d'un garçon ou plutôt d'un homme. Ce compliment ne la laissa pas insensible. Bien au contraire, elle ne put s'empêcher de rougir et de mordre le capuchon de son stylo. Elle n'arrivait plus à se concentrer en sa présence depuis quelques temps. Il venait tous les jours chez Madame Hunter avec le petit déjeuner. Y compris le week-end. On était Dimanche. Un croissant pour Mila et un pain au raisin pour Madame Hunter. C'était leur rituel. Madame Hunter le connaissait depuis sa tendre enfance. Elle l'avait gardé à maintes reprises. Ses parents étaient des amis proches de la directrice. Il paraissait que Madame Hunter avait fait ses études en même temps que les parents du beau blond. Mila se demanda quel âge avait la directrice. Elle n'était pas toute jeune mais elle n'était pas toute vieille non plus. En parlant d'âge, elle constata que Mateo Dolce avait quand même 26 ans. Cette idée la fit rougir sans qu'elle n'en comprenne les véritables raisons. Si, elle le savait au fond d'elle même. Elle ne pouvait pas se le permettre. Elle ne tomberait pas amoureuse d'un homme avec qui elle aurait encore des ennuis. Bon d'accord, elle n'allait sûrement pas avoir autant d'ennuis qu'elle en avait eu avec Noah Steel mais il n'était plus envisageable pour elle de souffrir. Elle avait passé ses premières semaines après que Noah lui ai dit " je t'aime " inconsciemment dans son lit à écouter en boucle des chansons tristes. En y repensant, elle se sentit ridicule. Elle n'était plus une adolescente. Pourquoi s'était - elle comportait comme ça ? Tout simplement parce qu'on redevient tous des adolescents quand on est amoureux. Elle ne voulait plus se retrouver dans cet état à écouter des chansons avec des paroles niaises en mangeant du chocolat comme une affamée. Ce qu'elle ne savait pas c'est qu'on souffrait toujours à un moment donné en amour. Surtout quand on s'appelait Mila Grunt et qu'on possédait un pouvoirs incroyable. Quand elle l'avait vu la première fois dans l'entrée, sa présence l'avait gêné. Elle ne le savait pas mais il avait éprouvé la même sensation. Inexplicable. Pourtant il n'était pas du tout son style alors qu'elle l'était. Elle préférait les bruns comme Noah ... Il avait quelque chose dans le regard qui la déstabilisait, l'envoûtait, la charmait. Sa voix était si grave lorsqu'il lui demandait de se concentrer sur ses capacités. Son corps n'avait pas pu s'empêcher d'avoir des frissons lorsqu'il se permit pour la première fois de la prendre par la taille ... pour un exercice. Ça s'était passé il y a quelques semaines. Ses mains s'étaient glissées autour de ses cotes puis elles étaient remontées sur son diaphragme. Il n'y avait aucun gestes déplacés de sa part mais il la touchait régulièrement pour qu'elle maîtrise son corps. Si elle arrivait à maîtriser son corps, elle pouvait faire de même avec son pouvoir. C'était une question de temps, de volonté et de patience. Il repositionna ses mains sur sa taille.

"Concentre toi sur ton souffle et ne fais pas attention à mes mains. Essaye de maîtriser ton gêne bleu. (gêne d'Esprit) Il prend place au creux de ton ventre. Essaye de maîtriser cette boule d'énergie qui est en toi. "

Facile de lui dire de ne pas se concentrer sur ses mains. Elles étaient chaudes et douces. Elle les sentait à travers son T Shirt fin. Qu'il faisait chaud dans la pièce ! Il était tellement proche d'elle qu'elle sentait son corps mouillé par la chaleur. Le ventilateur dans le salon ne fonctionnait plus. Madame Hunter était d'ailleurs parti en chercher un nouveau. Elle n'arrivait pas à remettre la main sur une recette permettant de faire une potion pour maîtriser l'air dans l'espace.

Mateo essayait de lui faire maîtriser son gêne bleu depuis deux mois. Ils allaient bosser sur tous ses gènes un à un avant de comprendre pourquoi elle n'arrivait pas à avoir le gêne rouge (Gêne propre aux Volcaniques). Mila Grunt commençait à progresser auprès du beau professeur. Soudain, elle sentit la boule bleu dont il lui parlait depuis des mois. Mateo la sentit à son tour et lui adressa un sourire qu'elle ne pouvait pas voir étant de dos à lui :