Le cœur à la danse | fanfiction Miraculous

Chapitre 1

— Oh mec, c'est quoi cette tête ?

Adrien sursaute. Le nez dans son téléphone et avec le léger brouhaha autour de lui, il n'avait pas entendu son meilleur ami arriver. Aussitôt, comme pour se reprendre, il esquisse un sourire de coin et fait un check à Nino, qui s'assoit à côté de lui sur le banc.

— T'inquiète, juste la reprise.

Le métisse hausse les épaules et pose son sac à ses pieds.

— C'est Chloé, c'est ça ?

Dans le mille. En même temps, à quoi il s'attendait ? À ce que Nino le croit aveuglément alors qu'il lit en lui comme dans un livre ouvert ? La belle blague.

Surtout que Nino connaît Chloé comme Adrien la connaît. Il la connaît assez pour savoir que cette fille ne voit en Adrien qu'une manière de se mettre sous les feux des projecteurs et de se faire un nom dans la danse.

Son succès, elle le joue sur la réputation, pas le travail. Et elle pense pouvoir s'assurer une place privilégiée dans le monde de la danse en flirtant avec le fils du célèbre et illustre Gabriel Agreste, l'un des plus grands danseurs de tout le pays, voire même du monde.

Adrien laisse alors échapper un rire sans joie.

— Bingo, lance Nino avec un grand sourire. Attends, laisse-moi deviner.

Il fait mine d'être en pleine réflexion sous l'œil mi-amusé mi-exaspéré du blond, puis il claque des doigts, comme si il venait subitement d'avoir une illumination.

— Elle ne te lâche pas d'une semelle depuis le début de la journée ! J'ai bon ?

— Tout bon, soupire Adrien.

Son ami lui donne une tape sur l'épaule – une tape certes amicale, mais un peu trop brutale au goût d'Adrien qui grimace. Ils n'ont pas le temps de finir leur conversation que les deux portes de l'entrée claquent brusquement, et tous les regards se tournent vers la source du bruit.

Chloé Bourgeois fait son apparition, le menton levé et le regard hautain, et traverse la salle de danse avec une de ces démarches chaloupées qui pourrait presque paraître exagérément aguicheuses. Elle est évidemment suivie de près par son «amie» Sabrina qui, dans une tentative des plus ridicules, imite l'allure dédaigneuse de la blonde.

Les deux demoiselles se dirigent vers les bancs de l'autre côté de la salle, posent leur sac, puis tout à coup, la jeune Bourgeois se retourne et pose ses mains sur ses hanches en examinant toutes les têtes présentes dans la pièce. Lorsque son regard croise enfin celui d'Adrien, son visage s'illumine et elle tape des mains, un grand sourire aux lèvres, avant qu'elle ne se précipite vers lui.

— Adrichou ! s'écrie t-elle.

Et le blond n'a désormais qu'une envie ; disparaître. Arrivée à sa hauteur, la jeune fille enroule ses bras autour de son cou et s'approche pour l'embrasser sur la joue, mais Adrien la repousse avant qu'elle n'ait eu le temps de le faire.

— Lâche-moi Chloé, grogne t-il, agacé.

— Bah, qu'est-ce que t'as Adrichou ? T'es malade ?

La question paraît presque ironique, mais vu l'air inquiet de Chloé, Adrien comprend qu'elle est véritablement sérieuse. Il roule des yeux en soufflant, mais n'a pas le temps de répliquer. Un nouveau bruit venant de l'entrée le coupe dans son élan, et cette fois-ci, c'est leur professeur, Plagg, qui entre dans la salle, la mine toujours aussi ennuyée.

— Allez bande de larves, en place. Finies les vacances.

Malheureusement, ne peut s'empêcher de penser Adrien. Surtout que «les vacances», c'est vite dit ; une petite semaine de repos, c'est tout sauf des vacances à ses yeux.