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Des personnages originaux

Alors là, padawane écrivain, accroches-toi bien à ton stylo laser, on va aborder un point sensible. Sensible et looooooooooong. Pour la jouer franc jeu, les conseils précédents sont peu importants si tu captes celui-ci. Les personnages. Ça n'a l'air de rien mais certains ruinent des histoires qui ont du potentiel. On va donc procéder par étape.

DES PERSONNAGES CRÉDIBLES

Par crédible, j'entends... crédible. Non, un adolescent américain de seize ans ne peut pas être le leader d'un gang de quarante personnes et faire trembler la police de l'État tout entier. Non, une gamine orpheline, violentée et seule ne peut pas se faire de nouveaux meilleurs amis (dont un gay, parce que diversité rpz !) dès l'instant où elle passe les portes de son nouveau lycée. Un peu de cohérence. Les personnages d'une fiction sont paradoxalement des gens normaux. Ils ont, ou doivent avoir, un vrai caractère, de vrais sentiments. On ne fait pas le deuil de ses parents en trois chapitres. Sans avoir perdu les miens, je suppose que ça prend des années et des années.

1. TROUBLES MENTAUX

Dans la catégorie des troubles mentaux, je range les troubles alimentaires, les phobies en tout genre, ainsi que les vraies maladies mentales (bipolarité, kleptomanie, schizophrénie, et j'en passe). Que les choses soient claires, ce n'est cool d'être phobique, ou d'avoir des tendances suicidaires. Ton personnage n'a pas besoin d'en avoir pour être intéressant. Ce ne sont pas des mots en l'air. Pour souffrir moi-même d'une phobie (RT si c trist), ce ne sont pas des choses drôles ou que tout le monde possède. Si tu tiens vraiment à intégrer un personnage avec ce genre de bagage dans ton histoire, pas de souci. Fais juste les choses bien. Documentes-toi sur les symptômes de ce trouble, sur le comportement des malades, etc. Car cela peut-être intéressant uniquement si c'est bien fait. Dans le cas contraire, tu vas te faire lyncher par les trois quart des commentaires.

2. PASSÉ

De même pour cette catégorie, ton personnage n'a pas besoin d'un passé d'enfant battu pour être apprécié des lecteurs. Bien heureusement, la majorité des gens n'ont jamais été battu, violé ou drogué. Le passé d'un personnage se construit avec soin. N'en fais pas trop. Penses à ce qu'on vécu tes proches ou ce que tu as toi-même vécu. Inspire-toi de ça. Parles de ce que tu connais et ce qui touche la majorité des gens, comme une rupture, une trahison, etc. Un personnage qui a peur de s'attacher car il a été trompé, ça c'est intéressant, ça c'est réaliste. A condition que ce soit bien-sûr fait, comme toujours. Ce genre de problèmes de confiance ne se règlent pas en quelques chapitres. Comme la mort de quelqu'un, si c'est un véritable traumatisme, c'est très long. Le chemin se fait par étape et si on veut y croire, il faut que l'on sente le personnage changer au fil du temps. C'est pas "Chapitre 1 - j'suis un bad boy, j'm'attache pas. Chapitre 7 - j't'aime à la vi a la mort bb." Bon... C'est pas hyper original non plus mais trop d'originalité finit par donner de la merde, alors... J'insiste vraiment là-dessus mais les orphelins, les enfants de gangster, de pédophiles sont RARES et ce n'est pas COOL. Si j'arrive à te rentrer ça dans le crâne, ce serait déjà pas mal.

3. APPARENCE PHYSIQUE

La crédibilité passe aussi par le rapport âge/formes. Une gamine de quatorze ou seize ans ne peut pas avoir les formes de Kim Kardashian, qu'on se le dise ! Et grand heureusement d'ailleurs... Si tu veux que ton récit soit réaliste et que tes lecteurs s'identifie, tes personnages doivent avoir un physique dit "commun". Si une femme a des rondeurs, c'est normal qu'elle ait une poitrine et des fesses plus volumineuses, je pense qu'il n'y a pas besoin de sortir de Saint Sir pour comprendre ça. A l'inverse, une fille mince voire maigre, ne peut pas être taillée comme une bimbo de téléréalité. Si tu veux être original, mise sur des physiques atypiques (atypique ne veut pas dire moche !) ou des origines ethniques peu courantes. Mais on reviendra là dessus dans la partie consacrée à la diversité.