Le rêve d'un froid

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Ô fine Brise qui fait givrer la chaleur,

Me permets-tu de m'assoupir dans ta torpeur ?

Il est tard : la lutte contre la sécheresse

Vaut autant que ton combat contre mon ivresse.


Je t'offrirai mes jours tendres pour ton audace

Face à la voracité que, toi, tu fais face.

Paralysante est l'insulte de cet été

Contre les cristaux de glace mouvementés.


Mon zéphyr ; je veux que tu assommes, affaiblisses

La pesante souffrance qu'est cette moiteur.

Ainsi, les flocons tomberont pour que je tisse

Les songes des univers parcourus sans peur.


Je rêverai alors à mes rêves oubliés,

Passés, dépassés par cet été sans pitié.

L'hiver sera présent pour l'espoir d'un soir ;

Promets-le moi, Brise : je veux encore y croire !

C'est mon stylo... pas moi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant