Histoires D'Horreur

Concepteur De Monstres

Un cauchemar peut devenir réalité

-Où...où suis-je ? soufflais-je d'une toute petite voix.

Mes yeux étaient bandés. J'essayais de bouger, en vain. Tout mon corps était cloué sur place, il m'était impossible de faire le moindre geste. Mes poignets et mes pieds étaient immobilisés par des chaînes, profondément encrées dans ma chair, jusqu'à m'en faire saigner. Des fourmis me parcouraient les bras et les jambes. Je devais sortir d'ici et le plus tôt sera le mieux.

Comment avais-je atterri ici ? Si seulement je le savais. Mes souvenirs étaient flous, un véritable trou noir.

Alors que je fouillais au plus profond de ma mémoire, j'entendis des pas s'approcher doucement de moi. Des pas traînants et lents ainsi qu'un bruit métallique, me faisant grincer des dents. Mon coeur battait la chamade et ma respiration s'accélérait.

-Enfin réveillée. me souffla une voix rauque près de mon oreille, m'arrachant des sueurs froides.

En un geste, il me retira le bandeau qui recouvrait mes yeux. Mais, avant que je ne puisse les ouvrir, un cri d'agonie éclata à l'autre bout de la pièce.

-Restes sage, je reviens. déclara la personne qui m'avait enlevée avant de partir et de claquer la porte.

Que se passait-il ? Qui était cette personne hurlant à la mort ? Des perles salées apparaissaient aux coins de mes yeux. J'étais effrayée et je tremblais de tous mes membres, qu'allait-il m'arriver ? Serais-je violée et ensuite tuée ? Ou pire ! Découper en petits morceaux avant d'être mangée par un cannibale ?

"Calmes-toi Céline, me murmure ma conscience, ouvres d'abord les yeux et inspectes la pièce pour savoir où tu te trouves exactement."

J'ouvris difficilement les paupières, la lumière des néons m'aveuglait. Clignant plusieurs fois des yeux, je pus enfin distinguer la pièce dans laquelle je me trouvais.

Crasseuse, voilà le premier mot qui me venait à l'esprit lorsque mon regard balaya entièrement cette immonde salle. Le sol, les murs et le plafond étaient de couleur vert foncé et noir, recouverts de moisissure, de poussière, de toiles d'araignées ainsi que des tâches de.... de sang ?! Le plafond et les murs tombaient en miettes et la température était glaciale. De temps à autre, des gouttes d'eau tombaient de tuyaux percés le long des murs, créant une mélodie répétitive et infernale. Des néons éclairaient faiblement cette pièce humide et obscure.

J'étais allongée et attachée sur une sorte de lit d'hôpital à moitié déchiqueté, mis en pièce par des animaux à première vue. Des traces de crocs pointus et de griffes acérées étaient parfaitement visibles. Mes vêtements se résumaient à une simple chemise blanche, dévoilant mes jambes et mes bras désormais dénudés. Je déglutis lorsque la vision de cet homme en train de me déshabiller avec ses sales pattes me parvint à l'esprit. Je mordilla ma lèvre inférieure, les yeux remplis de haine.

Quelques rats grouillaient le long des murs, me faisant sursauter, des frissons parcourant tout mon corps. Je détestais ces animaux vivant dans les égouts.

Les égouts ? J'étais donc dans les égouts ? Enfin, avec cette odeur insupportable c'était plus qu'évident. Mais pourquoi m'avoir emmenée dans un endroit aussi pourri que celui-ci ?

Un grincement de porte me sortit de mes pensées. Mon regard se posa instinctivement sur la source de ce bruit. Une ombre se dessina à l'embrasure de la porte métallique avant de rentrer dans la pièce et de verrouiller derrière elle. S'avançant vers moi, je pouvais enfin voir à quoi ressemblait cette personne.