Ronde

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Une danse endiablée,

Corps et âmes mêlés

Par la main elles se tiennent

Par la grâce elles sont siennes,

Pour une nuit encore ,

Tant que le chant n'est pas mort

Élégamment, elles foulent de leurs pieds

Le sol , de feuilles de saule mêlées

Interminablement elles se meuvent,

Infiniment, elles s'abreuvent

Un seul chant,une seule danse

une seule pensée, une seule transe

Unies définitivement à la nature,

Toutes différentes, mais pures ,

Elles portent sur elles la grâce de la Terre,

Elles portent en elles leur don de mère,

Sont elles ancêtres , ou enfants ?

Sont elles joie, ou tourment?

Le jour se lève, la valse prend fin,

L'aube naît , elles se lâchent les mains

Le soleil éclatant fait mourir le chant,

Et la rosée surprend leurs pieds brûlants,

Ce n'est qu'une fois que la chaleur se répand

Que l'on aperçoit leur image, réellement,

Souvenir, et reflets mouvants,

Mortes depuis bien longtemps ,

La ronde s'achève .

Attention , ce n'est qu'une trêve

Car à la nuit tombée , elles danseront.

Entraînant dans la ronde tous ceux qui les entendront .

Au clair de l'horloge - petits textes poétiquesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant