Une nuit d'août.

La veille de la fin.

Baiser. Tout d'abord succinct, bref, surpris, puis invitant, enjôleur.
Ensuite mordillant, s'invitant plus longtemps, d'hésitant devient fébrile, impatient.
Et enfin, la langue joue son rôle, caresse la peau avec une vive impatience, une envie brûlante.
Entre en contact avec une autre, lui tourne autour, la colle puis la décolle.
L'un d'eux gémit, ils ne savent pas qui, n'y prennent pas garde.
Un bruit de tissu en fond, un pantalon qui tombe au sol, balancé dans l'un des coins sombres de la pièce. L'autre le rejoint rapidement, ainsi qu'une chemise hors de prix et un simple t-shirt.
<< Putain. Dépêche-toi, Malfoy!
- ... Potter, je ne vois rien dans cette foutue pénombre. Où sont les préservatifs... >>
Un bruit de plastique déchiré, un grognement agacé, puis cette fois, le blond, satisfait, pousse un soupir.
<< Fait gaffe à tes fesses, maintenant, Potty.
- Tu vas voir, la fouine... >>
Deux corps qui roulent sur le matelas, une lutte qui dure quelques minutes. Ni l'un ni l'autre ne veut être passif. Ils veulent montrer qui est le plus fort. Et, finalement, Malfoy, malgré sa légère plus grande taille, finit par céder, trop impatient, et écoutant les supplications du brun.
<< Suce moi, dans ce cas. >>
Le brun ne se fait pas prier, et s'agenouille face aux jambes écartées du blond, provocatrices.
Des bruits indécents se font entendre, alors que la tignasse brune rebelle est agrippée fermement par une main puissante, l'aidant à faire sa tâche au mieux, guidé par ses râles de plaisir.
<< Arrête, je vais jouir...! >>
Et le sourire mutin de l'autre lui fait comprendre que non, il n'arrêtera pas.
Et le blond voit des étoiles, son corps retombant mollement dans les draps.
Mais Harry Potter ne l'entend pas ainsi, et sans attendre, enfile son préservatif à son tour, écarte impunément les jambes porcelaines, embrasse l'intérieur de ses cuisses, le faisant frémir.
Ses doigts se faufilent entre les fesses parfaites, caressants, puis un doigt vient taquiner son entrée, se faufilant à l'intérieur.
Un soupir se fait entendre, impatient.
<<... Potty... Je vais vraiment t'en foutre une...
- Je veux pas te faire mal...!
- TA GUEULE ET BAISE MOI, PUTAIN. >>
Le brun, piqué au vif, grogne, et s'empale alors maladroitement en lui.
Il y a un moment de silence, perturbé par deux respirations rapides, inégales, puis les gémissements déferlent, à chaque coup de rein, chaque fois que sa prostate est touchée, et que l'autre s'enfonce plus profondément en lui, chaque fois qu'un plaisir sans nom les envahit.
Ça dure de longues minutes, durant lesquelles le sexe du blond a rapidement retrouvé de sa vigueur.
Puis deux cris se coordonnent, et ils jouissent à quelques secondes d'intervalle.
Les bras et jambes s'emmêlent, un dernier baiser et ils s'endorment au dessus des draps, dans une chaleur insoutenable du mois d'août.

Le lendemain matin, ils n'ont pas le temps de se parler. McGonagall a débarqué, sans faire allusion à leur situation. La fin est proche. Voldemort est dans le parc, accompagné de ses armées.
Harry sait qu'il n'en réchappera pas.
Un dernier regard entre les deux hommes, rempli de regrets, de doutes, d'envies, d'hésitation, d'adieu.
Puis le brun se tourne, et quitte la pièce, sa baguette à la main.

Ce souvenir resta encré dans les souvenirs de Draco Malfoy, bien des années après cet épisode.
Il se rendit chaque année à la tombe du Survivant, jusqu'à la fin de ses jours, le jour de la fin de la guerre.