Je regarde à travers la vitre de la voiture cet appartement où j'ai vécu toute mon enfance, le quitter ça ma fait ni chaud ni froid, c'est pas comme si j'en tirais des merveilleux souvenirs.
Je me tourne vers mon grand frère qui regardait le quartier de ses beaux yeux noirs qui ne montre aucunes émotions.
-Dit Naïm, il va te manquer ce quartier ? Et Lyon la ville en elle même, elle va te manquer ? Dit-je en le questionnant du regard.
-Non, même pas un peu. Dit-il après s'être tourné vers moi.
-Je vois...Tu avais pourtant l'air d'apprécier cette ville. Dit-je d'un ton moqueur.
-A quoi tu joues Manar ? Cracha durement mon frère.
-Moi ? Dit-je en me pointant du doigt, je ne sais pas de quoi tu parles. Dit-je en haussant les épaules.
Il se retourna vers la fenêtre en m'ignorant complètement, je fit de même après avoir visser ma casquette sur ma tête puis je mit mes écouteurs.
[ ... ]
Quelques heures plus tard, 22h43.
J'était assise dans notre nouveau balcon, il me semble que tout le monde dormais, moi j'était assise ici et j'aspirait la mort en petite quantité.
Paris c'est plutôt joli, je fixait les passants en leurs lançant des regard terrifiant, quand ils accélérait leur marche, je rigolait. Vraiment des tapettes !
Au bout d'un moment, il n'y avait plus beaucoup de passants. Je décida alors d'analyser les lieux, j'avais pas remarquer que j'habitait en face de deux cités, au loin je voit des gens dealer, se battre, parler, flirter et un tas d'autre choses.
Je regardait un couple s'embrouiller quand soudain quelqu'un arriva sur le toit ou ils se trouvaient, j'était la à regarder la scène. Ça ressemblait à une série turque, pa-thé-tique.
-Manar ? Dit une voix derrière moi.
-Tu dors pas ? Dit-je en soupirant.
-Bas non si je suis devant toi, dit-il en passant ça main sur son visage. Je t'ai déjà dit d'arrêter de fumer !
-Je t'ai déjà dit d'arrêter de baiser, tu as arrêter ? Dit-je d'un ton moqueur.
-T'as toujours quelque chose à répondre toi. Dit-il en s'asseyant sur une chaise à côté de moi.
-Tu penses que un jour il sera fier de nous Naïm ? Dit-je d'une toute petite voix. Depuis qu'il est...mort on fait que de la merde...
-Tu te souviens de ce qu'il nous disait tout le temps ? Dit-il les yeux brillant."On peut naître mécréant et mourir musulman comme on peut naître musulman et mourir mécréant. Je compte sur vous pour que vous naissiez musulman et mourir en étant toujours un bon musulman ou une bonne musulmane".
F L A S H B A C K
-PAPAAA ! Criais-je en pleurant.
-Qu'es ce qu'il y a benthi ? Dit-il en s'accroupissant à ma hauteur.
-L..Laura elle m'as poussé, j'ai mal ! Dit-je en frottant mes yeux emplit de larmes.
-C'est même pas vrai ! Je t'ai pas poussé ! Cria-t-elle à gorge déployer.
-ARRÊTE DE MENTIR ESPÈCE DE VIELLE BABTOU ! Dit-je en pleurant dans les bras de mon père.
-Safi Manar ! Viens on va à l'entrainement de foot de Naïm Farid. Dit-il en me tendant sa main.
-Baba, pourquoi toujours tu l'appelles Naïm Farid et pas Naïm ? Dit-je en agrippant ça main après avoir essuyer mes larmes.
-J'avais un frère que s'appelait comme ça. Dit-il en se dirigeant vers la voiture. Après que Farid ai finit l'entrainement, on va devoir parler.
[ ... ]
Après l'entrainement de Naïm, 17h46.
-Manar ? Pourquoi tu saignes ? Dit Naïm en jetant son ballon de foot et ses crampons au sol avant de me prendre la tête entre ses mains.
-C'est Laura elle m'as poussé. Dit-je en le regardant avec un air de chien battu.
-Elle va voir cette petite babtou ce que je fait quand on touche à ma petite sœur ! Dit-il en serrant les dents.
-Les enfants ! Venez ici on doit parler. Dit mon père en non montrant un emplacement en face de lui.
-Qu'es qu'il y a ?
-Je veut plus jamais vous entendre insulter quelqu'un à cause de ses origines, sa couleur de peau ou encore ça religion, on peut naître mécréant et mourir musulman comme on peut naître musulman et mourir mécréant. Je compte sur vous pour que vous naissiez musulman et mourir en étant toujours un bon musulman ou une bonne musulmane les enfants. Dit-il en nous regardant droit dans les yeux.
-Oui Abbi. Dit Naïm après moi les yeux brillants.
F I N D U F L A S H B A C K
-Je vais dormir. Dit-je d'un ton sec avant de me lever et de me diriger vers ma chambre.
Je ne supporte pas que l'on parle de mon père...
Allah y Rahmo.
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