Chapitre Un : 01 장

8.4K 268 5
                                    

Point de vue Na Yung (*) : 

             Vingt six ans et déjà propriétaire. Vingt-six ans et à mille lieues de la vie active. Pourtant il va bien falloir y retourner. L'idée me terrifiait. Retrouver un quotidien banal, rythmé par le bip sonore du réveil, la foule agglutinée dans le métro, le sourire de façade au bureau , puis le retour à travers les souterrains lugubres de Séoul.  Des jours qui défilaient à une allure folle et se ressemblant tous. Voilà ce qui m'attendait , et je le savais très bien.  Je travaillais en tant que stagiaire depuis maintenant plus de trois ans au sein de la YG entertainment pour enfin devenir une vraie maquilleuse professionnelle mais depuis ces trois années  je n'avais toujours pas encore eu un vrai emploie. J'étais encore une stagiaire malgré mes nombreuses années à travailler dans ses locaux. Du moins , j'avais eu l'opportunité d'y accéder, mais je n'étais peu fière de comment je l'avais eu , je pouvais dire merci à papa pour cette place très chère dans ce lieu mythique. Mon père avait un haut statut au sein de cette entreprise , j'étais là , principalement par piston. Mais néanmoins , j'étais diplômée d'une grande école de maquillage à l'étranger et j'avais un très bon dossier. Je n'avais pas à me plaindre, je le savais que trop bien, mais cette routine était beaucoup trop présente, je ne faisais rien d'exceptionnellement. Je regardai juste les autres faire, alors que la seule chose que je voulais c'était de montrer mon talent aux autres. Mais bien évidement en tant que stagiaire,  aux yeux de tout le monde , je n'étais rien et c'était cela qui m'agaçait, de ne pas être valorisée pour mon travail et de ne rester qu'une simple et petite stagiaire. 

           Chemisier blanc impeccable, tailleur noir. Un peu de rouge sur les lèvres, du noir pour donner un bel  écrin à mes yeux. Cheveux noués , mais quelques mèches qui s'en échappaient pour éviter une allure trop stricte. Mon regard se tourna vers la porte blanche de mon appartement, celle qui me séparait de l'extérieur. Ce monde qu'était Séoul , dont j'ai appris à l'apprivoiser depuis des années maintenant.

  Après une profonde inspiration, je boutonnai mon manteau , enroulai mon écharpe autour de mon cou et quittai mon refuge. J'étais toujours quelque peu stressée de sortir de chez moi, et d'affronter ce monde. J'avais fait mes études aux Etats-Unis pendant plus de cinq années. Revenir ici, en Corée du Sud me faisait tout drôle, j'avais quelque peu perdu mes repères à vrai dire. Néanmoins dès rentré dans mon pays natale et surtout dans ma ville natale , je les avais vite retrouver, ses repères. Le Séoul d'ici , m'avait terriblement manqué, étrangement.

 La lourde porte de verre  se referma sur la petite cours ensoleillée.  Après quelques minutes de marche, la station de métro apparu net devant moi.  Je descendis les marches et claquai mon pas sur celui des milliers de gens qui affluaient dans les couloirs du métro.  Une voix synthétique annonça le nom de ma station. Après de nombreuses dizaines de minutes, coincée dans le métro entourée de nombreuses personnes,  je fus enfin arrivée à destination, quelques marches à pied plus tard,  j'étais arrivée au pied des locaux qui m'abritaient pendant plus de dix heures par jour.  La porte vitrée s'ouvrit sur une grande salle  au carrelage noir et blanc, où le logo de la YG était inscrit un peu partout sur les murs, encadré par de nombreuses photographies de toutes les artistes qui avaient été crée par le label. Deux ficus cernaient de part et d'autre un long comptoir, derrière lequel une jeune femme brune me gratifiât des salutations polies.  Une frange barrait son front , lui donnant un air plus sophistiqué, je la saluai à mon tours, avant de prendre mon badge qui se trouvait autour de mon cou, afin d'ouvrir les portes automatiques qui allaient m'amener sur mon lieu de travail. Je me recoiffai à la hâte devant le miroir de l'ascenseur. Après avoir parcouru de nombreux étages à l'aide de celui ci  , je fus arrivée enfin à destination. Et déjà, malgré le fait qu'il soit huit heures du matin, tous mes collègues étaient déjà vifs et courraient un peu partout dans la salle, cette scène m'était devenue comme une habitude, du fait que c'était déjà comme ça depuis le début de mon entrer ici. Il n'y avait aucun place pour le repos en travaillant dans ses locaux, aucune place. De nombreuses séances de photographies, de dédicaces , d'émissions, de clips vidéos,  de concerts, tout cela, tout le temps , tout les jours, à chaque heure, à chaque minute. Il fallait être présent tout le temps.

Sensation (G-Dragon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant