Sensation (G-Dragon)

Chapitre Vingt Et Un : 21 장

Point de vue de Kwon Ji Yong : 

  La salle baignait dans un brouillard opaque. L'effet diffus des lumières combiné à la noirceur de la salle , créait une ambiance irréelle. On pouvait entendre seul , le son de ma musique battre à plein volume, faisant vibrer l'air. 

 Ma musique, mon album.   

Chanter , monter sur scène était une drogue , mais , à la différence des autres, l'euphorie qu'elle me procurait n'avait rien d'artificiel. J'avais l'impression , chaque fois , d'être un univers en expansion. Les émotions qui m'envahissaient , la peur , l'espoir , la douleur et le bonheur, n'avaient ainsi aucune limite.

J'avais tenté un million d'expérience pour trouver un sens à l'existence. Il n'y avait que la musique , et chanter qui avaient marché.

Je ne pouvais pas renoncer et je savais , en finissant mon album, que j'étais prêt à tout pour continuer. J'étais peut être égoiste, et je m'enfonçais certainement dans le mensonge , mais si j'avais la moindre chance de convaincre le monde que j'étais sincère dans ma musique , j'avais tout à y gagner. 

  La musique , elle , au moins, n'était pas compliquée. Des notes, une gamme, c'était mathématique. Elle donnait un sens à ma vie, elle était prévisible. Mon corps lui répondait, mes pensées dérivaient et portée par la mélodie , j'avais tout fait cesser de penser. Seule, ma musique m'importait.   

  Vivre de la musique , j'avais pu accéder à ce rêve. Je savais que ce nouvel album ne pouvait que être une réussite. Je le sentais. Ce qui m'habitait ce qui me consumait à chaque fois que je commençais à chanter , ne pouvait être une illusion. Je pensais à tous les concerts auxquels j'avais pu faire et me redonnai un peu de joie. Je faisais vibrer les gens avec de la musique, n'était ce pas le plus beau des cadeaux que l'on puisse  faire.   

La dernière note de minute s'enregristra dans le micro. Il ne me restait plus qu'à rectifier certains accords, et j'avais terminé. Un nouvel album.  Je venais en tant que Kwon Ji Yong, pour la première fois en tant qu'artiste.  Cet album retranscrivait mes états d'âme , ma vie pour résumer. Je voulais être pour une fois moi, et ne plus me cacher derrière G-Dragon. Il a longtemps été avec moi, durant toutes ces années. Mais Na Yung m'avait fait comprendre l'importance d'être soi. Je ne voulais plus jouer un rôle, j'avais beaucoup trop merdé depuis toutes ces années. C'était ma rédemption, mon pardon.  

Je voyais afficher sur l'horloge qu'il était déjà vingt heure passé. j'avais bossé  pendant des semaines non stop , je n'avais pas quitté le studio d'enregistrement même pour une petit heure.  Aujourd'hui, après un dur labeur, j'avais terminé. Il ne me restait que quelques préparatifs à fignoler , et j'avais terminé. 

Pour me détendre, je sortis une cigarette de ma poche , ainsi que du feu. J'ai tiré une grande bouffée et mine de rien, j'ai lentement lâché la fumée. Mais ma cigarette vacillait entre mes doigts et tomba sur le sol. 

Une seule autre pensée et tout c'était comme effondré autour de moi. 

- Aish

La cigarette que j'avais lâchée se consumait sur le parquet. Je l'ai ramassé avant de l'écraser dans le cendrier qui se situait à côté de moi, sur une petite table en verre , je n'avais plus envie de fumer. Il était vrai que j'avais aussi bu pas mal d'alcool. J'aimais créer avec l'alcool, j'étais en totalement expansion de moi- même. Je devais reconnaître que l'effet était hallucinant. Mais la descente, je la sentie peu à peu venir  à moi. 

Soudainement son visage apparut dans ma vision pendant que mon  nouveau titre venait de passer dans les enceintes du studio. L'élément déclencheur de sa soudaine apparition, subtile dans mon esprit.  A vrai dire, cela ne m'avait pas étonné , je la voyais partout, aux concerts, dans la rue. Je la voyais quand je fermais les yeux et je la voyais quand je les ouvrais sur mon reflet. C'était pour ça que j'avais voulu me teindre les cheveux et me faire tatouer. Mais elle revenait toujours, en particulier dans le regard de sa sœur. Dès qu'elle posait les yeux sur moi , je lisais le regret de  Hyun-Ae  , la bonne , et celui de ne pas pouvoir m'échanger contre elle. J'avais beau lui dire et lui répéter d'arrêter. Saejin faisait de chaque occasion un culte au souvenir de  Hyun-Ae . Elle parlait d'elle si souvent que son fantôme planait sans cesse au-dessus de nos têtes , interdisant toute allusion au bonheur et nous figeant dans le royaume asphyxiant de la vie sans elle.