"Peut-être que vous m'aimerez ?"

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"What is dead may never die"

-Les fer-né


Il a été décidé que nous retournerons à l'Underworld cet après-midi. Vous vous doutez bien que je n'étais pas vraiment en faveur de cette décision. Mais est-ce que mon avis a jamais réellement compté dans tout ce merdier ?

-Et comment on s'y rend dans son taudis ? Soupire Helay.

Deux questions traversent mon esprit à ce moment :

-A-t-elle un modèle ? Quelqu'un qu'elle imite une sorte de source d'inspiration.

-Haden n'a pas de fourmis dans les jambes ? Depuis le temps qu'elle est sur ses genoux, moi j'aurais déjà eu des fourmis dans les jambes c'est sûr.

Contre toute attente Ginger prend son courage à deux mains et au prix de ce qui semble être un effort surhumain elle réussit à prononcer quelques mots à voix haute.

-S- Staël peux nous y emmener c'est le messager des Dieux il peut nous ouvrir un passage.

Tout le monde semble hébété. Seul Staël garde son éternel sourire plaqué sur son visage.

-Tu en sais des choses Ginger. J'aurais préféré que tu prennes plus la parole plutôt que ses idiots. Déclare Don.

J'hoche la tête.

-Tu en fais partie Sephy. Continu-t-il.

-Pff !

Nous sortons donc du DearZein's Coffee non sans peine. Cet endroit est si confortable !

-Il y a 2 manières de se rendre à l'Underworld. Commence Staël. L'une consiste à se suicider. Car en ce qui concerne les Sethïdes ordinaires, seule la Mort Thanatos ouvre ses portes à l'Underworld. La seconde concerne les Sethïdes spéciaux et surtout les Dieux. Les portes. Les portes menant à l'Underworld se trouvent à des endroits symbolisant un vice. Une boîte de nuit, une fête arrosée, un bar à strip-tease, une ruelle de dealer. Et parfois quelques sièges sociaux de grandes compagnies pétrolières font l'affaire.

Je me demande alors si la Maison Blanche peut faire office de portail. Staël se met à glousser.

-Je sais ce que vous pensez. Et non seulement la Maison Blanche fait office de portail mais elle s'est également inspirée de l'architecture de ton Palais Persephone.

Ah oui quand même ! Nous tournons dans une ruelle. Donc ce sera ruelle de dealers aujourd'hui. Le sourire de Staël s'élargit lui donnant un air de chat du Cheshire. Il ferme les yeux et deux petites ailes apparaissent sur sa tête blonde. Oui oui sur sa tête. Je ne sais pas si les contes mythologiques ont fait un téléphone arabe et les ailes d'Hermès se sont retrouvées sur ses chaussures à la place de son crâne mais c'est assurément très perturbant. Lorsqu'il rouvre les yeux ses derniers sont couleurs or fondu. Son sourire est à présent monstrueux et des échos de rire d'enfants se font entendre dans ma tête. J'ai l'impression d'être en plein film d'horreur.

-Hadès, l'enfant du messager demande à entrer. Prononce-t-il.

Son regard se tourne vers moi, tout comme ceux des autres sans doute mais je fixe le mien à celui de Staël. J'aimerais dire qu'Hadès s'est réveillé, qu'il a donné son accord en levant le pouce puis qu'il s'est rendormi mais c'était différent. Comme s'il avait possédé une moitié de mon corps et l'autre non. J'ai senti la moitié possédée me brûler atrocement pendant que je hochais la tête d'un air mécontent. Allez savoir pourquoi. Staël ouvre alors un passage au milieu de deux poubelles qui abritent j'en suis sûre des sachets douteux et nous retombons uns à uns en enfer.

Perséphone [Another Forgotten story ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant