"Tu me brise le cœur, je brise le tiens."

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"Avant que ton coeur ne m'oublie"

-Intuition


Vous connaissez ces expressions ? On ne juge pas un livre à sa couverture, l'habit ne fait pas le moine. Bla bla bla. Elles comportent certes une part de vérité, mais si les illustrateurs se cassent la tête à dessiner des putains de vagues sur la couverture d'un livre, vous vous doutez bien que ce n'est pas dans le but de vous laisser penser que l'histoire parlera de l'argenterie Italienne au 18ème siècle. Et je vous mets au défi de me trouver un moine en crop top. La vérité c'est que beaucoup pense qu'à cause de mon travail je suis devenu un homme aigri, cruel et implacable. D'autres aime à imaginer qu'au fond de moi-même, j'ai juste un grand cœur meurtri par les déboires d'une vie qui ne m'a guère favorisé. Peut-être que mon travail n'a pas arrangé les choses, mais ne vous faites pas d'illusions. Je suis sans aucun doute un homme aigri, cruel et implacable.

-Que faites-vous bon sang ?! S'écrie Moésis.

Je la regarde innocemment.

-Je le tue.

J'ai opté pour l'étranglement, une mort lente et assez amusante à regarder. Le petit se tortille comme une chenille tandis que son visage vire au bleu. Aaah quelle belle journée ! Le ciel de terre brille, les oiseaux inexistants chantent, une journée parfaite pour assassiner un gosse de sang-froid. Je fredonne l'air de « staying alive » alors que la vie quitte peu à peu le corps du gosse en question. Tout pourrait être parfait si je ne sentais pas la pointe d'une flèche sur ma nuque. Je soupire.

-LampadaireFils, tu es plutôt tenace mon garçon.

-Lâchez Milan. Tout de suite.

Il n'est pas seulement tenace, il est vaillant aussi ! Me parler sur ce ton, il faut croire qu'il est lassé de vivre.

-Et d'après toi qu'est-ce qui m'empêche de vous tuer tous un par un ?

-La Déesse des Hommes. Intervient Moesis. Vous devez quitter le corps de Sephy ou au moins nous aider à vaincre la Déesse des Hommes.

-Pourquoi ?

-Comment ça pourquoi ?!

-Pourquoi je vous aiderais ?

-M-Mais vous êtes un Dieu !

Je hausse les épaules.

-Pas un Olympien.

Elle cligne des yeux, sans voix. Je grimace en sentant la pointe de la flèche s'enfoncer dans ma nuque.

-Qu'est-ce que tu n'as pas compris au juste ? Si tu me blesse, tu la blesse.

Je me retourne pour lui faire face, malheureusement je lâche également la gorge de Milan qui reprend son souffle. Ne t'en fais pas petit, je suis à toi dans 2 minutes.

-Allez au Diable Hadès. Dit-il avec une rage démesurée.

Je hausse les sourcils, réellement surpris.

-Pourquoi ? Il n'est pas chez lui à cette période de l'année il est en vacance mais si tu veux je lui passerais le bonjour.

C'est un charmant voisin, avec sa femme Lilith ils ont emménagés vers le VIIIème siècle avant J-C. Il m'avait prévenu qu'il n'avait pas une très bonne réputation chez les Sethïdes, mais il faudra qu'on me raconte un jour. Les pleurs de Milan deviennent de plus en plus bruyants. Ce mioche commence réellement à me les briser. Ils veulent tous jouer les caïds mais rare sont ceux qui assument jusqu'au bout. Je finis par me désintéresser de lui et laisse la fille d'Athéna en prendre soin.

Perséphone [Another Forgotten story ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant