Chapitre 1

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Parents, vous ne m'avez quand même pas envoyé dans un internat avec un toit en ruine et une façade totalement noire? Dites moi que vous m'aimiez un minimum pour m'avoir trouvé un logement habitable ou je ne doive pas chasser les souris avec une fourchette. La voiture après s'être engagée dans l'allée nous y conduisant, s'y est meme arrêtée. Je suppose donc que vous m'haïssiez énormément. Je ne vous pardonne rien mais étant donné que vous ne faites plus parti de ma vie je vais survivre seule en vous oubliant, vous et votre punition.
Que faire pour oublier une punition? Faire comme si ce n'en était pas une!

Je descend donc de cette voiture ou plutôt de la barque de Charon. Car effectivement je compare ce lieu funestre aux enfers... Il ne me reste plus qu'à découvrir si ce sont les enfers du Diable ou des Grecs.

Lorsque j'ai mes bagages en main je m'avance pour faire face à ma prison. Un grand bâtiment de plusieurs étages. Je dirai qu'il en possède quatres mais le soleil dans les yeux ne m'aide en rien à résoudre ce problème. Toute la façade est noire. Il ne reste plus qu'à savoir si elle est due à cause de la vieillesse ou à cause de la saleté que procure cet endroit.

"Mademoiselle Elisabeth Part/"

"Uith!"

Je sais que c'est mal poli de couper les personnes en plein discour mais il faut que tout le monde s'habitue à mon nouveau moi.

D'ailleurs ce monsieur à la barbe blanche m'a surprise. J'étais en pleine admiration dans l'endroit c'est vrai que celui ci est particulièrement beau, que je ne l'ai meme pas entendu venir. Pourtant toute la cour est couverte de gravier blanc et beige, j'aurai du être avertie à l'entente de ses pas.

"Huit?"

Ce monsieur est désespérant comme ca barbe en faite. Cette dernière part clairement en cacahuète.

"Oui, Uith"

"À peine arrivée vous me rendez déjà fou, Elisabeth."

" non monsieur, Uith."

Mais ce n'est pas possible tout les adultes le font exprès? Où sur cette terre existe t'il encore un parent sensés? En tout les cas ils se font rares par ici.

"Huit quoi? Non l'école n'a pas huit étages, oui il y a huit professeurs qui s'occuperont de vous, non il n'est pas huit heure. Que voulez vous?"

C'est qu'en plus du fait que je me sois faite abandonnée, que je me sois faite entraînée et apportée ici, cet espèce d'hurluberlu ose se payer ma tête?

" mais je ne veux pas savoir l'heure! Ni le nombre de professeur que j'aurai! Je vous fait juste remarqué que vous écorcher mon nom. Je m'appelle Uith."

Ce vieillard barbu me dévisage de haut en bas. Comment ose t'il? Je suppose que c'est le dirigeant de l'établissement, est ce ainsi que cet espèce de vieux crotté traite les nouveaux élèves de son manoir ambulant? Personnellement je ne pense pas que ce soit la meilleure méthode a emprunter.
Premièrement on dit bonjour.
Deuxièmement on n'écorche pas les noms de famille ou les prénoms.
Et dernièrement si on a la maladresse de mal prononcer quoi que ce soit on ne se paye pas la tête du malheureux élève à qui ces présentations se sont ainsi déroulées.

Ce vieux crabe me dévisage l'air de se demander si je suis folle à lier ou juste débile. Mon très cher monsieur, je t'apprends que je suis juste moi, Uith.

"Nous en parlerons plus tard, lorsque vous viendrez compléter vos papiers."

Il respire un bon coup comme pour se donner du courage ou pour avoir l'air détendu. Dans le dernier cas il faudrait lui dire que ça ne fonctionne pas. Il a plus l'air d'avoir un balai dans cul qu'être détendu.

"Au fait... Mademoiselle... Je suis le dirigeant de cette établissement, Monsieur Turvyn."

J'hoche la tête en espérant qu'il arrête ce cirque et que quelqu'un me montre ma chambre.

Apres quelques minutes qui m'ont parues une éternité, je suis ce directeur hors norme et nous nous engageons dans cet horrible bâtiment noir.

D'accord, à part les vitraux d'église ils ne connaissent pas les lumières ici?!

La déco est vraiment de mauvais goût: tout est sombres. Mis à part les vieux lustre gigantesques qui ne s'allumes pas avec de l'électricité mais seulement avec des bougies, il n'y a pas une lampe. Les murs sont couverts par des tapisseries variant du brun au bordeaux foncé. Et la plupart des fenêtres ont pour vitres des vitraux. Ceux ci représentent des bergers en train de tuer des agneaux, des marchands tenant en mains des jambes de porcs et des personnes religieuses enterrant des chevaliers... C'est vraiment un goût... Je n'ai même pas les mots. Je dirai que c'est un goût particulier, d'une autre époque et d'un autre lieu. Ce n'est pas adapté pour une école.

Personnellement je n'ai pas peur même si, c'est vrai, je n'irai pas me trimballer la nuit dans les couloirs près des vitraux et j'espère qu'il n'y en a pas dans ma chambre.

Quand même, Parents vous auriez pu me trouver un endroit digne de moi, qui me plaise, où je m'y sente bien. Surtout si je suis forcer de vivre dans cet endroit. Rappelons bien que je ne suis pas venue ici de mon plein gré et que vous, cher Parents, vous ne m'avez rien demandé par rapport à tout ceci, je n'ai rien pu choisir.
Mais comme toujours, je m'habituerai.
Il faut créer notre bonheur avec ce que l'ont n'a, pas avec ce que l'ont veut.


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