7e mois. Mars 2000

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Le début de mon septième mois s'est vu marqué par l'apparition de publicités étranges dans nos boîtes, aux lettre et mail. Bine que je n'y est pas prêté grande attention au début, c'est devenu assez récurant pour que je finisse par y jeter un œil. Et elles me sont toutes apparues. Des offres plus ou moins farfelues que je n'ai pas vraiment prises au sérieux au premier abord.

 Cependant avec leur nombre croissant, j'ai finis par me pencher dessus avec un peu plus d'intérêt. Les offres, affichant des « réductions » alléchantes, essayaient de se démarquer les unes des autres. Certaines sur fonds colorées semblaient promouvoir un supermarché alors que d'autres, plus sobres, m faisait pensées à des cartes d'architectes. Leur seul point commun étant le fait qu'elles soient toutes étrangères. L'une nous emmenait en Espagne, l'autre dans un centre clandestin en Russie, un autre encore, tout aussi clandestin- au Japon. Les prix exorbitants pouvaient faire fuir qui que ce soit à vrai dire. 

Afin que mon amour ne tombe dessus, je les ai cachés là où il ne chercherait pas, c'est-à-dire dans mon dossier médical. Mêlées aux paperasses administratives et médicales, elles ne semblaient pas trop se démarquées. De plus, maintenant qu'il a rencontré le docteur, il est plus serein et à décidé de ne pas fouiné dans toute la paperasse excepté si je lui demandai. C'est cette réserve qu'il pose, quant au sujet de ma maladie, qui me permet de garder dans ces dossiers mes « secrets ».

Après avoir caché ces publicités, je les ai oubliées. Pendant deux semaines elles sont restées là, bien enfouies, à l'écart des regards indiscrets. A l'écart de mon regard curieux aussi. 

Et puis il a fallu que je retombe dessus alors que je les avais effacées de ma mémoire, en partie du moins. Je suis retombée dessus alors que je recherchai des factures et j'ai décidé de les relire, de les étudiées de nouveau afin de faire quelques recherches. Il fallait bien en apprendre tous les jours n'est-ce pas ? Ça ne pouvait que m'instruire. 

Alors j'ai sorti mon ordinateur et j'ai recherché. Mais je n'ai rien trouvé de très passionnant, quelques techniques aux noms barbares par ci et des agences à la légalité douteuse par là. C'est pour ça que j'ai fini à la bibliothèque, pendant mes pauses, au boulot ou après. Parfois aussi, j'y allais quand SeokJin partait chez ses parents et que je ne me sentais pas la force de l'accompagner, sa famille n'est pas au courant après tout, ou bien que le médecin et la cure me forçait à faire le pied de grue dans notre appartement. 

J'ai fini par en apprendre beaucoup. Notamment que la manière la plus répandue de se faire assister était par prise de médicaments mortels. Après, il existait évidemment des manières plus brutales mais celle-ci me paraissait plutôt noble et visiblement sans douleur apparente. Si je venais à mourir, peut-être que je pourrai en finir comme cela. Mais alors que je me dis ça, l'image du sourire de Jin me revient en tête. Je ne dois pas penser à ce genre de choses parce de toutes façons, tout ira mieux demain. 

Tout ira mieux demain _ n.jinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant