Bonus 2#

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Coucou ! Me revoici donc pour un autre bonus ! Celui-ci prend place juste après la dispute entre Laëtitia et Antoine, au chapitre 31. Dans la version originale, celle publiée, Laëtitia est rentrée à Paris et a son rendez-vous avec son avocate. Ici, presque immédiatement après, Antoine a pris l'initiative de discuter avec elle.

Au final, j'ai préféré l'ellipse, mais avec 1400 mots, j'avais presque un chapitre, avec ça. x)

En espérant que ça vous plaise. Gros bisous tout le monde. :)

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32. I'll never give you up

- Tu m'emmènes où ? demanda-t-elle pour la troisième fois.

- Je vais arrêter de te répondre, soupirai-je, un petit sourire incurvant mes lèvres.

Elle ne dit plus rien et se contenta de regarder par la fenêtre, laissant le silence s'installer. C'était encore un peu tendu, entre nous, il y avait cette sorte de gêne due à la précédente dispute que nous avions eue qui n'était pas encore totalement effacée.

Les choses n'étaient évidemment pas réglées. J'avais réellement pris sur moi en allant discuter avec elle, parce que je commençais à la connaître : elle ne faisait rien sans raison qui soit valable – à ses yeux. Je ne savais pas pourquoi elle m'avait caché la vérité de cette manière, ni ce qui s'était passé avec Jordan, mais je me disais qu'elle allait sans doute m'en parler. Sinon, je lui demanderais, car je détestais cette distance entre nous.

Voulant détendre un peu l'atmosphère, j'appuyai sur le poste radio pour allumer la musique. Je ne savais pas quoi dire pour engager la conversation, car les seuls sujets que je voulais aborder concernaient Jordan et d'autres choses tout aussi douloureuses. A mon plus grand plaisir, Laëtitia se mit à fredonner l'air d'une chanson qui passait, et je me joignis à elle pour chantonner à mon tour, ce qui la fit rire et me rendit le sourire.

Quelques minutes plus tard, je garai la voiture devant un petit bar qui faisait également office de restaurant, assez discret.

- Sérieusement ? s'étonna-t-elle en se tournant vers moi.

- Bien sûr, qu'est-ce que tu crois ? souris-je.

Elle eut l'air gênée et elle tendit sa main vers la mienne pour entrelacer nos doigts, me faisant un sourire d'excuses. Je lui rendis cette étreinte.

- Merci...

- T'as pas à me remercier. Je veux simplement qu'on avance, je t'abandonnerai pas.

Même si cela m'avait coûté, j'étais passé outre. Je savais qu'il le fallait, elle était encore bien trop fragile pour cela, et j'avais conscience des nombreux efforts qu'elle faisait déjà, et que je ne pouvais pas forcément voir sur le coup.

Sans un mot de plus, et surtout avant qu'elle puisse dire quoi que ce soit, je me penchai vers elle pour capturer ses lèvres entre les miennes, et son souffle s'écrasa sur mon visage, comme un infime soupir de soulagement. De ma main libre, je caressai doucement sa joue.

C'était un baiser tendre, un baiser qui voulait dire on pardonne et on avance ensemble.

Aucun de nous ne pouvait abandonner comme nous étions sur le point de le faire. C'était trop facile, et c'était impossible. Je refusais que tout se termine ainsi.

Nous sortîmes ensuite de la voiture, nos mains jointes comme si elles ne voulaient plus se lâcher, et un serveur nous installa dans un petit coin tranquille du restaurant, à l'abri des regards. Je n'avais pas du tout réservé, puisque j'avais décidé de venir ici à la dernière minute, mais ça n'avait posé aucun problème étant donné que nous étions en semaine.

Griezmann et ses Aberrations Où les histoires vivent. Découvrez maintenant