Torture

Chapitre 11

J'arpentais la cellule depuis désormais 2 heures. Je réfléchissais à un moyen de sortir de là. L'évasion par la force brute serait impossible, car nous étions toujours sous veine de Vénus lorsque nous sortions de notre cellule. Stefan semblait se réveiller, ce qui me fit arrêter d'un pas brusque ma marche.

-Humpf... Damon?

Sa voix était pâteuse, et il ressemblait à un zombi sortant du lit, ce qui me fit sourire. Heureusement que mon visage était dans la pénombre.

-Yep, et le repas est servi.

Je lui indiqua la petite tasse délavée attendant sur le sol depuis maintenant 2 heures. Il se leva, et, d'un pas lent, se dirigea vers la source de sang. Il l'a bue d'un trait, avant de prendre un air suspicieux et de demander:

-Tu ne l'aurais pas laissé parce qu'il était empoisonné, n'est ce pas?

Je roula des yeux. La confiance régnait... Bon Ok je n'étais pas un exemple de confiance, mais tout de même!

-Si, et d'ici quelques secondes tu vas te mettre à agoniser sur le sol en bavant... ça ne te dérange pas, j'espère?

Il me regarda, blasé de mon humour un peu douteux et s'assit par terre. Je grimaça a l'idée de m'asseoir sur ce sol crasseux, en sachant que nous n'étions vêtus que d'une simple chemise blanche et d'un short. L'uniforme de tout prisonnier de labo d'Augustine. Très sexy.

-Et ont fait quoi maintenant, Damon?
-On peux toujours essayer d'appeler une meute de tes copains écureuils pour qu'ils viennent nous sauver...

Il me lança un regard noir, ce qui me fit soupirer.

-Je sais pas, Stefan... je sais pas...

Finalement, je m'assieds à ses côtés en ignorant la sensation du sol froid et humide, et ferma les yeux.

-Écoute Damon! On va sortir de là ok? Tu en es déjà sortit, et bien on le fera, ensembles!!

Et voilà. Encore et toujours, Stefan voulait me sauver malgré tout. Le Saint Stefan.

-Desolé.

Ma voix claqua dans l'air pesant de la cellule. L'atmosphère était comme à couper au couteau. Stefan avait l'air figé. Mince. Je n'aurais pas dû dire ça.

-De... Quoi? Tu as dit quoi?!
-Tu as très bien entendu, Stefan. Je ne le répéterai pas, je suis désolé. C'est à cause de moi que tu te retrouve là.

Stefan avait l'air sidéré. Était-il si improbable que le grand méchant Damon Salvatore s'excuse? Peut être. Mais cet endroit me rendait différent. Plus vulnérable. Je n'aimais pas ça. Peut être était-ce parce que être avec Stefan me rappelait être avec Enzo. J'avais le sentiment de n'être qu'une petite fourmie dans une montagne. D'être minuscule. Je n'aimais pas ce sentiment, car j'avais l'habitude d'être le plus fort. Le plus puissant. Et c'est exactement ce que j'avais ressentit au même endroit 60 ans plus tôt. Stefan se tourna vers moi, et sans crier gare, me sortit:

-Je savais que mon frère n'avait pas totalement disparu.