Torture

Chapitre 13

Ah. Je n'avais pas pensé à ça. En haut de la cage se trouvaient des minuscules trou où passaient une étrange fumée bleue. Le gaz avait l'air très épais puisqu'il empêchait de voir à travers. Je posais ma main sur l'épaule de mon frère lorsque je vis la fumée arriver à notre niveau. Lorsqu'elle nous toucha, nous n'avions rien ressentit. Mais, petit à petit que la fumée recouvrait notre corps, je voyais celui-ci se désagréger, molécule par molécule. Je voyais des petits morceaux de mon corps tomber jusqu'à ce que la fumée soit devenue tellement épaisse que je ne vois plus rien. Je sentais mon propre corps s'effriter, comme si une pluie de petites météorites m' atterrissaient dessus. Je serrais les dents pour ne pas crier, ce que Stefan n'a pas pu faire puisque j'entendais son hurlement. C'est à ce moment que je m'en voulus le plus du fait qu'il soit là.  Réagissant au quart de tour, je me déplaça moi -enfin de qu'il restait de mon corps meurtri- là ou je pensais que les médecins fous étaient.

-Arrêtez! Libérez Stefan! Faites moi plus d'expériences si vous le voulez mais arrêtez avec lui! Je veux bien prendre toutes les tortures qui lui étaient destinées mais ne lui faites rien!

Je n' entendis rien en retour. Je m'apprêtais à croire que je n'avais pas été entendu, lorsque j'entendis un ricanement. Augustine.

-Mon petit 21051... Tu joues le héros maintenant? Tu ne pourras pas effacer tout tes crimes en faisant ça, tu sais?

Ma voix commençait à être plus faible, en raison de mes poumons qui commençaient à être touchés.

-Je ne cherche pas la rédemption. J'ai fait des crimes et j'en referais. Je veux juste que Stefan ne subisse pas tout ça.

Augustine sembla réfléchir un moment, puis répondit finalement:

-Je vais faire un entre deux. 26023 ne subira pas autant de tortures qu'il le devait, mais tu devras voir les tiennes doublées d'intensité. J'aurais pu le faire si je le voulais, mais venant de ton propre gré, c'est plus intéressant car tu pourra regretter ce choix.

Je ferma les yeux. C'était tout ce que je pouvais faire. C'était déjà ça, Stefan subirait moins de ses tortures. Je rouvris les yeux et répondit:

-Marché conclu.
-Bien! Wes, sort 26023 de là dedans.

Wes, combinaison en place, entra par une entrée spéciale à l'arrière de la cage. La fumée se dissipant, je pus le voir prendre dans ses bras Stefan. Je tomba à genoux à terre, voulant crier la douleur qui me venait par vagues désormais. Des vagues de brûlures sur tout le corps. Je ne pouvais plus me lever. Trop épuisé. Lorsque toute la fumée fut dissipée, je vis Wes attacher Stefan sur une chaise avec une corde simple. Il n'aurait de toutes façon pas assez de forces pour s'en libérer. Lorsque je vis son visage, un frisson me parcouru. Ses côtés étaient réduites de moitié, une partie de sa paupière gauche était désagrégée -dévoilant un peu de son oeil-. Son bras droit n'était plus constitué que d'un os, et un peu de chair. Ses jambes étaient à moitié réduites. Par bonheur, je vis déjà quelques endroits qui commençaient à se guérir. Je me regarda moi - même, et le résultat n'était pas mieux. Ma main gauche était littéralement disparue, tandis que ma cuisse droite était quasiment toute détruite. Pour mon visage, il semblait que seul ma pommette gauche avait été touchée, d'après ce que je ressentais. Stefan ouvrit les yeux, et regarda autour de lui.

-Pourquoi je ne suis plus dans la cage?

Sa voix était rauque, les poumons devaient avoir été touchés. Augustine s'approcha de lui et lui dit, sourire aux lèvres:

-Ton frère et moi avons conclus un marché.

Stefan fronça les sourcils, comme s'il s'attendait au pire.

-Damon! Ne me dis pas que tu m'as livré à eux pour ta liberté?!
-Ton frère à conclu un marché pour qu'il prenne pour lui une partie de tes tortures.

Et là, la tête de Stefan fut telle que j' éclata littéralement de rire.