Cela fait à peine deux jours que je suis enfermé dans cette maison et j'ai ce besoin de sortir.
D'accord, j'ai réussi à rester enfermé six mois dans un cachot sans devenir barjo, alors je ne suis plus à quelques jours de plus me dirait-on.
Sachant pertinemment qu'Aitor m'empêcherait de sortir, il faudra que j'attende la nuit.
Sortir après le couvre feu est moins dans un sens moins dangereux pour moi, puisqu'il n'y aura aucun villageois, seulement, les gardes patrouillent, je devrais donc me montrer extrêmement prudent.Coupé dans mes pensées, je croise mon ''très cher ami''. Il me fixe pendant plusieurs secondes avant de déclarer :
-Ça fait combien de temps que tu ne t'es pas lavé ?
-Je dirais un mois pourquoi ?
-Tu pus, va prendre une douche.
Puis il s'en va, comme si de rien n'était. Ce que j'apprécie chez lui c'est qu'il ne prend pas de pincettes pour dire ce qu'il pense, un peu comme quand il tue quelqu'un, il y va direct et j'aime bien ça.
La salle de bain se situe à l'etage, je n'ai pas eu de mal à la trouver étant donné que la maison n'est pas grande.
Une fois dans la douche, je sens l'eau chaude couler le long de mon corps. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas senti aussi bien.
Aitor a raison, je suis tout crasseux et un peu de savon me fera le plus grand bien.Je sors de mon cocon et trouve des vêtements qui appartiennent sûrement à Aitor. Il est hors de question que je remette mes habits sales de toute manière.
Aitor est un peu plus musclé que moi pourtant ses vêtements me vont comme un gant.
L'odeur que je dégage n'est pas désagréable et j'en viens même à savourer cet instant.
J'en profite alors pour me regarder dans le miroir et je constate que j'ai une mine effrayante. Pourtant, mes yeux verts sont toujours aussi impressionnants bien qu'ils se soient assombris avec le temps. Quant à mes cheveux rasés, ils ont légèrement repoussé.Après mon petit relooking, je descend et trouve un Aitor sur MON canapé.
-Tu es sur mon lit là, lui ai-je fait remarquer.
Son regard vide auparavant se dirige alors vers moi.
-Toi tu ne t'es pas gêné avec mes vêtements, souligne-t-il.
-Ils me vont bien tu ne trouves pas ?
Aitor ne prends même pas la peine de me répondre et retourne à ses pensées.
Je souffle et laisse tomber mon corps sur MON canapé.
D'une voix calme et posée, comme à son habitude, Aitor me demande :-Qu'est ce qu'ils t'ont fait Lyas ? Tu aurais du renfermé, brisé mais tu es tout l'inverse.
-Je ne les laisserais pas gagner une seconde fois, lui ai-je répondu un sourire plaqué sur le visage, ignorant volontairement sa question.
Et lui ignore ma réponse :
-Que t'es-t-il arrivé à Blackdeaf ?
Je sers automatiquement les poings, repenser à cette prison n'est pas une bonne chose pour moi.
-Ça ne te regarde pas !
Sans que je ne m'y attende, le jeune homme calme qui ne s'énerve jamais pète les plombs. Il m'attrape par le vol et me hurle dessus :
-Je t'ai sauvé la vie, tu me dois au moins ça !
Je savais bien qu'un jour où l'autre j'aurais des compte à rendre mais je ne m'attendais pas à ça, il m'a pris au dépourvu.
Aitor me colle un uppercut en plein visage et je ne peux m'empêcher de laisser échapper un rire.
-Tu peux me frapper autant que tu veux, ça ne changera rien, as-tu déjà oublié que j'en ai l'habitude ?
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Blackdeaf, Une Âme Brisée
ParanormalIl y a plusieurs siècles, le monde était divisé en plusieurs royaumes : les Winter, les Summer, les Spring et les Autumn. Ces quatre rois étaient dotés de pouvoirs qui leurs permettaient de faire respecter l'ordre des saisons. Mais aujourd'hui, tout...