Nouvelles d'une famille un peu perdue

L'histoire de Firmin

Vendredi, à l'école, c'était la récré et on venait de faire du français, j'étais un peu paumé dans la cour quand je l'ai vu.

-I et D : Qui ça, qui ça ??!!

-F : Celle qui, en une journée, est devenue ma meilleure amie.

-D : Toi ? Avoir une amie fille ? Laisse-moi rigoler !

-E : Douchka ! Laisse donc ton frère raconter sa journée tranquillement !

Elle aussi elle avait l'air un peu perdue. Je me suis approché et je lui ai dit : « -Ça va ? » Et elle m'a répondu « -Je suis toute seule, je n'ai pas d'amis, mais à part ça ça va ! » Son naturel à me dire cette phrase m'a tellement déboussolé que je lui ai répondu sans même la connaître « -Moi je veux bien être ton ami. » Elle m'a regardée un moment, cette fille avec ses longs cheveux bruns, ses collants à rayures, sa tunique à pois, et, surtout ses yeux d'un vert profond. Pour finalement me répondre en souriant « - Je m'appelle Alexandra, et toi ? » Je lui ai dit que je m'appelais Firmin, tout en lui offrant un bout de mon goûter. Pendant le reste de la récréation, on ne s'est pas quittés. Alexandra parlait, parlait, me racontant ses parents en voyage, sa grand-mère qui l'élevait et les étoiles, sa passion. Et puis est venue l'heure de rentrer en classe. Nous nous sommes quittés en nous promettant de nous attendre, au portail de l'école, ce soir. Quand je suis sorti, je l'ai vu qui m'attendait, un sourire aux lèvres. On a marché jusqu'au parc ensemble quand un groupe de garçons plus âgés que nous est arrivé. Ils m'ont demandé de dégager mais, je ne suis parti. Alors, ils se sont approchés d'Alexandra et l'ont frappé à l'épaule. Je me suis interposé pour la protéger mais les garçons m'ont jeté par terre et ...

- E : Qu'est ce que c'est que ces brutes ?! Ils ne t'ont pas fait mal, au moins ?

- F : Attends la suite, j'ai pas terminé !

- E : Désolé, désolé, continue mon ange.

Mais je me suis relevé, j'ai attrapé Alexandra par la manche et je l'ai entraîné à ma suite en dehors du parc. On s'est caché dans un buisson : on était serrés comme des sardines en boîte ! Elle m'a dit qu'elle habitait à quelques rues d'ici et nous sommes partis en courant. Sa maison se trouvait dans les quartiers huppés de la ville, la décoration était de très bons goûts avec des couleurs vives et des canapés moelleux partout. Nous nous sommes affalés dans l'un deux et sa grand-mère nous a servi un goûter gargantuesque. Après avoir fait nos devoirs, je dû retourner à la maison, mais avant de m'en aller j'ai pris son numéro de téléphone et lui ai proposé de venir dimanche à la maison. Malheureusement, ses parents devaient revenir dans la nuit et ils venaient tellement rarement qu'elle voulait les accueillir. J'ai hâte de la revoir lundi !

-G : Bon bah, à mon tour de raconter, mais pas ma journée toute pourrie. Ça sera l'histoire de ma rencontre avec votre mère !