Elle flânait entre les tentes multicolores aux tonalités acidulées et les assourdissants flots de musique. Après s'être perdue dans le palais des glaces, s'être offert un tour de grande roue et plusieurs d'auto tamponneuses , la fatigue commençait à la gagner. Tout à coup, elle se retrouva devant une vieille tente affaissée. Un homme dont le manteau élimé contrastait avec le chapeau haut - de - forme qui trônait sur son crâne , avait ouvert la portière d'une petite voiture bleue :
- un tour ?
Après tout pourquoi pas songea-t-elle tout en sautant à l'intérieur. Propulsée en avant , elle se retrouva bientôt dans l'obscurité la plus totale. L'attraction était assez divertissante et elle commençait tout juste à se détendre quand soudain la voiture plongea en profondeur, plaquant la jeune fille sur son siège. Puis, le véhicule forain ralentit progressivement et s'arrêta ensuite tout à fait. Surprise, la jeune fille se leva à demi. Tremblante , immobile, elle écoutait le silence environnant. Mais bientôt, une main sortie de l'obscurité la maintînt contre le siège et serra son cou. Elle tenta de résister mais l'oxygène lui manquait désespérément et l'affaiblissement l'envahit. Comment garder les yeux ouverts ? Ses poumons la brulaient et elle n'allait plus pouvoir tenir bien longtemps. Elle vivait ses derniers instants elle le savait. Mais curieusement, la main la lâcha brutalement et se mit à la secouer avec violence. Et enfin je me réveillais. Je mis quelques minutes à réaliser que tout ceci n'était qu'un horrible cauchemar et que je me trouvais encore dans le train que j'avais emprunté quelques heures auparavant. Le train. Un mal de tête lancinant vrillait mes tempes empêchant toute pensée cohérente dans mon esprit et j'avais terriblement chaud. À vrai dire j'étouffais. Sans que je ne puisse rien faire je sentis perler les larmes au coin de mes yeux. Et c'est à ce moment que les souvenirs choisirent d'affluer dans ma tête. Le plus difficile lorsque l'on veut conter une histoire est de savoir où elle commence vraiment, clamaient mes professeurs au temps maintenant révolu où j'allais au lycée. Alors faute de savoir où mon histoire commençait , j'avais choisi un souvenir au hasard, ouvert le vieux cahier de 96 pages qui ne me quittait jamais et laissé les mots tomber en cascade.
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Sous clé dans la cage
Horror" - pourquoi vous sentez vous obligée de tuer ? " Immergez- vous dans les pensées d'une meurtrière ... #2 dans la catégorie cage 06/07/18 😘