Rose meurtrie

Chapitre 15

Anna n'était pas une grande lectrice.
Égarer son imagination dans une vie qui n'était pas la sienne ne l'excitait pas.
Rêver d'une vie meilleure, se mettre à la place de quelqu'un d'autre et tomber amoureuse d'un personnage imaginaire la répugnait.
Du moins, c'est ce qu'elle se disait.

Mais la vérité, tout le monde la devine.
De peur d'espérer un avenir meilleur, une fin heureuse ou tout simplement une vie normale elle préférait rester à l'écart de toutes tentations.
Que cela soit les romans, les BD, ou même les films.

Pourtant, elle ne pouvait résister en classe de français d'admirer les célèbres citations accrochées aux murs.

"Mieux faut prévenir que guérir"

"Cela ne sert à rien d'être en vie sans vivre"

"Ma religion est simple, La religion est la gentillesse."

L'adolescente, dès qu'elle en voyait une intéressante, la notait dans son agenda.
Mais comme toute chose appartenant à une année, cela finissait à la poubelle.
Et donc tous les ans, un nouvel agenda remplis de nouvelles citations apparaissaient.

"-Papa, cria la jeune fille en portant le dernier carton. Je le met ou celui la?

-Dans le fond."

Le débat pour savoir si, oui ou non ils resteraient dans cette ville, avait divisé Anna et son père pendant une semaine pour qu'enfin ce dernier cède et trouve une idée de continuer à vivre sûrement ici.

"-Putin cette caravane c'est une merde!" S'énerva l'adolescente en chutant.

C'était Julien qui en avait eu l'idée.
Avoir un domicile fixe à son nom était trop voyant, donc pourquoi ne pas être en constant mouvement?
Et quoi de mieux pour cela que de vivre dans une caravane.

"-Ce ne sera que temporaire..." Souffla son père adoptif et souriant tendrement, faisant ressortir ses nombreuses rides de fatigue.

Au même moment le nouveau membre de la famille arriva, les bras remplis de nourriture.

"-Ok, commença-t-il. J'ai fait le ravitaillement pour une semaine!

-Parfait, répondit le chef de famille. Va ranger tout cela dans la soute et reviens vite. J'ai à vous parler."

Anna en profita pour laisser tomber ce qu'elle faisait et s'affaler sur le canapé.
Julien vint la rejoindre quelques minutes plus tard.

"-Vous avez voulu rester dans cette ville à la condition d'éliminer ce qui vous hante depuis des années, s'exclama l'ancien agent de l'ordre. J'ai donc repris contact avec des anciens camarades et ai fait quelques recherches."

Il souleva une grosse caisse métallique et en sortit deux cahiers.

"-Commençons par ton cas, dit-il en s'adressant au jeune homme. Tu as eu affaire avec un groupe de trafiquants mais ce qui m'étonne c'est qu'ils sont connus pour leur trafique d'armes et non pas de drogues... On pourrait acheter ta liberté ou même la négocier. Les tuer ou les dénoncer ne servirait à rien."

Il prit une grande inspiration et se tourna vers sa fille adoptive.

"-Quant à toi, il n'y a pas trois milles façons de te rendre libre. Il faut effacer ton existence de leurs données et tuer toutes personnes qui en saurait ne serait-ce qu'un peu sur toi. Suite à cela tu devras changer une nouvelle fois d'identité et rester discrète jusqu'à la fin de ta vie."

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JE SUIS DE RETOUR!!!
Tout juste rentrée d'Angleterre hier je me plonge dans ce roman avec de nouvelles idées
J'espère que l'attente n'a pas été trop longue et j'essaye de poster le plus possible
Gros bisous ♥️