Je me sens mieux. Je respire à nouveau. J'inspire et laisse l'air remplir mes poumons.
Je m'affale sur la cuvette. J'ai pleinement conscience que les comprimés et me faire vomir ne sont pas conseillés, et, qu'à long terme, j'en subirai les conséquences, mais pour l'instant, ce sont les seuls moyens que j'ai et qui fonctionnent.
Quelqu'un frappe soudainement à la porte.
-Tegan ? Est-ce que ça va ? Laisse moi entrer !
Adel.
C'est hors de question. Je ne veux pas qu'il me voit dans cet état. Je l'ignore, mais il frappe de plus belle.
Je replie mes genoux et pose la tête dessus. Je l'entoure de mes bras et me remet à sangloter, inconsolable.
-Bon sang Tegan ! Tu vas ouvrir cette putain de porte !
-Non.
Je crois qu'il m'a entendu pleurer comme un bébé - et étrangement, je ressens surtout de la honte, une certaine gène - car il se radoucit.
-Je t'en prie, ouvre-moi. Tout ce que je veux moi, c'est t'aider.
Ça me touche énormément car, à par mon frère, jamais personne n'a vraiment voulu m'aider.
Il reprend :
-Écoute, j'ignore ce qu'il t'arrive mais je t'en prie, parle-moi. Je sais que c'est difficile, crois-moi, mais tu te sentiras probablement mieux après, ce n'est pas bon de tout garder pour soi. Ne t'inquiète pas, je ne t'obligerai en rien. Je veux simplement t'aider.
C'est si étrange ... Ce n'ai pratiquement rien, juste quelques mots reconfortants, et pourtant, ça me touche de le voir faire ne serait-ce qu'un minuscule effort pour moi, même si je suis persuadée que pour lui, ce n'ai rien et qu'il dit ce genre de chose à toutes les filles - ce qui d'ailleurs probablement le cas - Cette pensée fait chuter mon moral alors qu'il venait a peine de refaire surface.
Il faut que je sorte d'ici.
-Tegan !
Il me surprend en me serrant dans ses bras. Je me dégage poliment et remarque qu'il ne me regarde pas avec pitié ni avec dégoût. Il me regarde comme si j'étais quelqu'un de précieux, d'important et qui mérite de vivre, d'être heureuse.
Ce n'est malheureusement pas le cas.
Je lui offre un faible sourire.
-Tu veux qu'on discute un moment ?
-C'est gentil mais je vais mieux, merci. Lui ment-je.
Il fronca les sourcils mais ne dit rien. Je le dépasse et sors des toilettes, ave un air - que j'espère - gai plaqué sur le visage.
Je rentre dans la pièce principale.
Mon sourire retombe lorsque j'aperçois David et Cameroun. J'ai peur qu'ils me bombardent de questions, qui resterons - malheureusement pour eux - sans réponses.
-Mais que t'es t-il arrivé ?
-je...
-un simple mal de tête. Répondit Adel - que je n'avais pas vu arriver - à ma place, me sauvant littéralement la vie.
David me regarda avec inquiétude.
-Tu souhaites rentrer chez toi ?
Je n'avais jamais remarqué à quel point mon patron tenait à nous, avant aujourd'hui. Mais je suppose que je ne devrais pas être étonnée, il est vrai que c'est un homme bon.
-Je vous remercie David mais ça va aller, je me sens mieux.
Devant son air perplexe, je m'empresse de lui fournir une explication.
-Je ne sors jamais sans doliprane. Ça c'est vrai, sauf que je ne m'en suis pas servie, du moins, pas aujourd'hui.
Je me force à prendre le ton de la plaisanterie pour poursuivre :
-Il vaut mieux prévenir que guérir.
-Vous avez entièrement raison.
Il faut absolument changer de sujet. Je jette un coup d'oeil à Adel, qui nous observe de loin.
-Je devrais peut-être commencer sa formation. Propose-je en désignant du doigt Adel. Comme il n'y a pas énormément de clients ce soir.
-C'est vrai. Plutôt étonnant pour un Mercredi... Bon c'est d'accord. Je vous autorise à commencer dès ce soir si vous jugez que vous ne vous sentez pas trop mal.
-Ne vous inquiétez pas. Je vais très bien. Merci.
Je le quitte poliment et m'en vais rejoindre Adel.
-Bon. On va commencer.
Je me dirige vers le bar en lui jetant un petit coup d'oeil pour m'assurer qu'il me suis mais je n'avais pas de quoi m'inquiéter ; Il me colle au basques, littéralement.
-J'espère que tu sais remplir un verre. Et être poli et courtois avec les autres. Et que tu t'y connais un minimum en matière d'alcool. Lui lance-je sans manquer de sarcasme.
Il fait mine d'être choqué.
-Non mais pour qui tu me prends ?
-Je ne sais pas trop...à vrai dire on se connais a peine. Dis-je en feignant l'innocence.
-C'est vrai. Mais le problème sera vite résolu si on travaille tous les deux ici.
-Ça va être un supplice. Dramatise-je en m'évantant à l'aide de ma main.
Il resta sans voix, vexé. Ou encore choqué. Je ne sais pas trop. Heureusement, je percevis une lueur d'amusement dans des yeux d'un bleu iceberg. Oui je sais, cette couleur n'est pas encore reconnue par le Ministère des différentes couleurs d'yeux, mais il ne saurai tarder. Et après tout, ce n'est pas ma faute si ses yeux sont uniques - et, il faut se le dire, absolument magnifique.
Alors que je me perd dans mes pensées, sont sourire réapparaît. Mais qu'est ce qu'il m'agace celui-là - son foutu sourire, je veux dire. Je ne supporte pas ses deux petites fossettes - mignonnes comme tout - qui apparaissent sur son visage dès qu'il sourit.
Histoire de le tester un peu et de voir si il me ment, je lui demande de me servir un verre.
Et là... Mon étonnement est à son comble : Il me sert - d'une manière, je l'avoue, que je trouve incroyablement sexy, même si jusque là, J'ignorai que cela était possible - mon cocktail préféré.
Comment à t'il deviné ?
Je goûte mon Mojito.
Hmm...Il est délicieux. Il est vrai que je ne suis pas une grande connaisseuse, mais la plupart des gens qui viennent ici ne le sont pas non plus, Alors...
-Il n'est pas trop mal. Je suis agréablement surprise.
Il me répond par un clin d'oeil et un sourire à fossettes dont il a le secret. Et je fond littéralement sur place.J'espère que cela vous plaît toujours autant 😀😊
Biz. 😘
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BAD Blood : "Malgré Tout..." (Prêts à tout, Pour Nous 1)
Romance(En pause) Tegan Weaver, 19 ans. Anorexique, timide, fragile. C'est une jeune fille qui s'enfonce au fil du temps. Adel Black, 21 ans. Rebelle et bel homme, c'est l'image parfaite du "Bad Boy", mais sous sa carapace se trouve un jeune homme fr...