✴ Chapitre 7 : Adel

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Ils se fait tard, Je me sens lourd et j'ai l'impression que je vais m'écraser par terre à tous moments. Pourtant, ce n'est rien comparé à l'état de Tegan. Elle est complètement bourrée et d'après ce que j'ai pu comprendre, ce n'est pas dans ses habitudes. Nous avons travaillé pendant environ une heure et demie après le malaise de Tegan - que je n'ai par ailleurs jamais évoqué même si ce n'est pas l'envie qu'il me manquait. Même si elle avait l'air d'aller mieux, je pensais que la pousser à boire un peu lui ferait du bien. En y réfléchissant, si c'est encore possible, ce n'était probablement pas l'idée du siècle.

Elle est là, juste devant moi, pliée de rire sans aucune vraie raison, mis à part le fait qu'elle se soit enfilée deux Mojito et trois Vodka alors qu'elle tient très mal l'alcool (mais ça je ne pouvait pas le savoir). Nous avons commencé à boire il y a une heure environ. Alors que le patron du bar, David il me semble - à moins qu'il ne s'appelle Philippe - , s'apprêtait à fermer, il s'est rendu compte que nous n'avions pratiquement rien rangé et à alors décidé de confier les clefs à Tegan. Après avoir rangé le gros du bordel, je lui ai proposé deux nouveaux Mojitos et une Vodka (pour la deuxième, je n'y suis pour rien). Voilà comment nous en sommes arrivés là.

Etant donné que ma conscience ne pas encore lâchée, je me suis mis, il y a dix minutes environ, à boire quelques verre d'eau. Comme son état ne fait qu'empirer, j'en propose également à Tegan.

-Tu devrais peut-être boire de ça, tu te sentiras mieux. Lui dis-je en lui tendant un verre.

-Pourquoi ? Je me sens b-brès t-tien. Je veux dire très bien.

Mon cul oui ! Je me place derrière elle et déverse le contenu du verre dans sa bouche. Elle est tellement saoule qu'elle ne rechigne même pas.

-Voilà qui est mieux. On devrai peut-être rentrer, non ?

-Ouaip. Elle se dirige en chancelant vers les portes-manteaux du vestiaires et échange son tablier de travail contre son sweat-shirt. Même si l'on est en été, il a tendance à faire assez frais en soirée. C'est pourquoi je décide de faire de même. Je pars à la recherche de mon blouson que j'ai du laisser traîner quelque part dans la salle principale. Je vérifie sur les dossiers de chaises, sur et sous les tables, rien à faire il reste introuvable. C'est alors que je me rappelle l'avoir laissé dans le bureau de David - ou Philippe, j'en sais rien.

Je me dirige vers l'arrière du bar et tombe finalement sur la porte du fameux bureau. l'écriteau ne précise pas son prénom alors il continuera a s'appeler David-Philippe. Tans pis pour lui, il n'avait quà être plus clair.

Merde, la porte est verrouillée. Comme je fais parti d'un trafic de drogue je sais très bien comment ouvrir une porte fermée à clefs, mais cela risque de laisser quelques traces. Je décide donc avec grande lucidité - quelle ironie ! - que laisser mon blouson ou il est n'est pas si grave et que je n'aurais qu'à demander à Tegan de me le ramener - Ah mais non, j'oubliais que je viens de me faire embaucher, je pourrai donc venir le récupérer tout seul comme un grand.

Je retourne donc dans le vestiaire et trouve Tegan étalée par terre, toujours morte de rire. En gros, rien d'anormal.

-Tegan ? On y va ?

Sérieux j'ai vraiment l'impression d'être un père qui appelle désespérément sa fille qui n'en absolument rien à faire car sa vie à elle se passe comme dans un conte de fée, contrairement à la sienne. Bref, je m'étale.

Après les cinq minutes les plus désespérées de ma vie (sans aucune exagération), j'arrive finalement a faire sortir Tegan du bar.

-Je te re-remercie m-mais je peux me débrouiller toute seule m-maintenant. me dit-elle en grelottant.

Génial, maintenant elle a froid alors qu'il fait au moins vingt degrés.

-Ah oui ? Et tu compte t'y prendre comment ? Tu as vraiment l'intention de marcher pendant trente minutes dans ce Grand Froid Glacial ?

-N-n'importe quoi. Je p-peux p-prendre ma voit-ture.

-Je ne pense pas que tu sois vraiment en état de conduire. Passe-moi tes clefs je te ramènes.

-T'en es s-sûr ?

-T'inquiète.

-Ok-k alors j-je veux b-bien que tu m-me ramènes chez m-moi.

-J'y compte bien. Allez viens.

Je l'aide à monter dans la voiture. Je l'installe sur la banquette arrière pour qu'elle puisse s'allonger et remonte à l'avant, sur le siège conducteur.

Je démarre lentement et accélère des que nous atteignons la grande route qui longe la plage. A cette heure ci, elle est quasiment déserte, ce pourquoi je m'autorise à dépasser légèrement - mais, oui, bien sûr ! - la limite autorisée.

Je suis complètement naze et meurt d'envie de m'écrouler sur mon lit pour des heures de sommeil réparateur. Malheureusement, ça ne va exactement se passer comme ça, je doit commencer par ramener Tegan chez elle sans réveiller son frère, ce qui ne risque pas d'être une tâche facile vu qu'elle est saoule. Comme je ne l'entend plus depuis quelques minutes, je jette un coup d'œil dans le rétroviseur intérieur. Elle s'est endormie. Elle est magnifique comme ça, paisible, innocente, inconsciente.



Je m'excuse d'avoir été absente aussi longtemps . Je vais désormais essayer d'être plus régulière.

Enfin bref, je reviens avec un nouveau chapitre et j'espère sincèrement qu'il vous plaira.

A très bientôt pour la suite des aventures de Tegan et Adel.

Biz. :)

BAD Blood : "Malgré Tout..." (Prêts à tout, Pour Nous 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant