BAD Blood : "Malgré Tout..." (Prêts à tout, Pour Nous 1)

✴ Chapitre 11 : Adel

    Nous nous trouvions tous les cinq dans la Dodge noire, par tous les cinq je voulais dire  moi, Alex, Tyler, Ray et Carlos. Celui-ci assistait rarement à ce genre de trafic, mais je savais pertinemment que c'était pour me surveiller. Il voulait s'assurer que j'étais digne de la proposition qu'il m'avait fait quelques jours plus tôt, même si cela devait être déjà le cas, surtout si il avait pris la peine de m'en parler. Je me doutais que je serais forcé tôt ou tard et que ce n'était plus qu'une question de temps, mais je voulais repousser ce moment le plus possible. 

  C'étais Ray qui conduisait, et Carlos se trouvait place passager. Nous étions un peu serré sur la banquette arrière, la Dodge avait beau être plutôt spacieuse, c'était difficile d'être à l'aise étant donnés qu'on dépassait tous les trois les un mètre quatre-vingt. Surtout Tyler, qui était indéniablement le plus grand d'entre nous et qui ne se sentait pas très à son aise avec ses grandes jambes.

-Ça va mec ? lui demande-je en riant, même si je connaissais déjà la réponse.

-Ça pourrait être mieux.

-Adel, t'en a parlé avec Tegan ? Intervint soudainement Alex.

-Parlé de quoi ?

-Fais pas l'ignorant, tu sais très bien de quoi je veux parler. Répondit-il en m'adressant un regard insistant.

  Ah je vois. Il voulais parler de ce que je m'apprêtais  à faire pour la première fois aujourd'hui. Toucher à de la drogue.

-Ouais, et ?

-Avoue que tu t'es rapproché de ma sœur ces derniers temps. 

-Ouais, et ?

-Donc tu ne lui en a pas parlé.

-J'en vois pas l'intérêt. 

-L'intérêt, c'est que Tegan est fragile et qu'elle déteste qu'on lui mente.

-Je sais qu'elle est fragile, et je ne lui mens pas.

  Du moins pas vraiment. Me dis-je. Je n'ai pas vraiment envie de lui parler de ça, je sais à quel point elle va s'inquiéter et ce n'est justement pas le but.

-Je ne lui en parlerais que si ça va plus loin.

-T'as intérêt.

  J'aperçu alors Carlos, qui nous observait du coin de l'œil. Lorsqu'il vit que je le regardais, il prit la parole :

-Vous vous disputez encore à cause d'une fille ?

-C'est pas important. lui répondis-je.

-Si tu dis non, ça doit vouloir dire que si. Qui est-ce ?

-Tu la connais pas.

  Je ne voulais surtout pas que Carlos apprenne l'existence de Tegan, c'est un type dangereux, et bien plus encore.

-Adel, rappelle-toi bien que l'amour,  c'est pour les cons. Et toi, tu est très loin de l'être. Alors je te conseille de t'éloigner, tu sais que je suis capable de la retrouver.

  C'était une menace. Il était près à faire du mal à Tegan juste pour que j'entre dans le piège de son gang de merde.

-J'ai jamais dis que c'était de l'amour, j'ai bien le droit d'avoir des amies, non ? Lui rétorque-je en prenant soin d'insister sur le "e".

  Et c'était vrai, Tegan était plus comme une amie pour moi. En tout cas pour l'instant.

-OK, je te fais confiance, pour l'instant, mais fais attention à toi petit.

  Et environ dix minutes plus tard :

-Tenez vous prêts les gars, on arrive.

Un grand silence s'était installé depuis ses dernières paroles.

-Petit rappel, ajouta-t-il, Adel, c'est toi qui y va. Alex et Tyler, vous restez en arrière comme d'habitude et tenez vous près à intervenir. C'est bon pour tous ?

-Ouais. Repondons-nous en coeur.

-OK. On vous attend dans la voiture un peu plus loin à droite. Adel n'oublie pas, le mot de passe est  "Canne à sucre". Le produit se trouve dans la boite qui est dans le coffre.

  Je sortis de la voiture avec mes deux partenaires et lorsque Tyler ouvrit le coffre, j'y plongeais la tête et trouvais la petite boite dont Carlos m'avait parlé. A l'intérieur, je vis des sachets de poudre alignées en trois rangées. Comme ils avaient l'air tous à peu près égaux, j'en choisis un au hasard et refermai la boite, puis le coffre. Alors que la voiture démarrait pour aller se cacher un peu plus loin, Alex et Tyler allèrent se réfugier dans le jardin du pavillon. Je me retrouvais ainsi seul face à la porte d'entrée, le sachet caché dans ma poche. Je m'assurai que j'étais seul et appuyai sur la sonnette.

  J'aperçu alors une ombre depuis la fenêtre qui était la plus proche de la porte d'entrée puis je vis la poignée s'abaisser. Un type à peine plus vieux que moi m'ouvrit. Je lui demandais alors le mot de passe et il me répondit presque instantanément :

-Canne à Sucre.

-OK. C'est bon.

  Je sortis le sachet de ma poche et lui tendis. Il l'observait, l'air sceptique. Je me précisais donc :

- C'est de la Coke, avec un taux de pureté de vingt pour cent. Dans ce sachet, il y en a cinquante grammes, ce qui fait donc trois-cent-cinquante dollars.

-C'est abusé mec. Fais moi un prix.

-Je suppose que tu est nouveau dans le système. Tu t'attendais à quoi au juste ? Tu pensais que t'allais payer ça au même prix que du sucre ? Maintenant l'argent ou je dégage, ne t'inquiète pas sur le fait que j'ai plein d'autres types sur ma liste d'attente.

-OK OK, c'est bon je vais chercher le fric.

  Après qu'il m'ai payé et arraché le sachet des mains, je me dirigeais vers le jardin lorsque je l'aperçu en train de me faire un doigt d'honneur. Je mourrais d'envie d'y retourner pour le frapper mais je choisis l'option de la sagesse et lui répondit avec mes bras, d'un geste tout aussi élégant.

  Alors que l'imbécile refermait sa porte, je rejoignis Alex et Tyler. Nous nous dirigeons ensemble vers la Dodge lorsque l'on aperçu David en pleine conversation avec un type qui avait l'air plutôt bien friqué. Nous nous sommes rapprochés discrètement et nous sommes cachés derrière des buisson. J'observais attentivement l'homme, et c'est alors que je le reconnu immédiatement. C'était l'un des membre les plus haut placés dans la mafia du Porto Rico. Cette région était peut être petite voire insignifiante, mais son gang ne l'était certainement  pas. Tous les dealers de la région connaissais ce type, que l'on appelait plus communément la Main. La seule personne hiérarchiquement au dessus de lui était le Cerveau.
  Je m'inquiétais vraiment de voir Carlos accompagné de la main, c'était très inhabituel. Surtout que mon supérieur, avec tout le respect que je lui dois, ne représentait rien du tout à ses côtés. Carlos ne nous avait donc pas accompagné pour me surveiller mais pour quelque chose de beaucoup plus important. Ils avait l'air de parler affaire, et c'était important, évidemment...

Voilà voilà. En ce moment, je suis plutôt motivée et j'essaie donc de poster un chapitre par semaine. Comme d'hab, j'espère vraiment que celui-ci vous plaira. Pensez à voter et à mettre des commentaires, c'est super important pour moi. <3
Allez, Biz. 😘