Ce jour-là, tu as volé mon cœur, et tu ne l'as jamais rendu.

6 1 0
                                    


Ils s'étaient rapprochés, se parlaient tous les jours. Au téléphone, par SMS, en appel vidéo... ils étaient devenus inséparables. Il soufflait le chaud et le froid, cela la rendait folle. Elle faisait exprès de bouder pour un rien, pour qu'il la prenne dans ses bras, et il adorait ça. 

Après avoir passé une journée ensoleillée à la bibliothèque. Il la persuada de partir en milieu d'après-midi, il voulait l'emmener quelque part. Elle avait acceptée à contre-cœur. Ils étaient aller se promener sur les quais de Seine. Malgré le soleil, il faisait frais. Ils s'étaient arrêter sur la terrasse d'un bar. 
" - C'est un rendez-vous amoureux ou quoi ? 
   - Bah oui ma ronfleuse, tu le mérite, tu travailles trop.
   - Je t'ai déjà dis d'arrêter de m'appeler comme ça, gros menteur. "

Il s'était assis à l'intérieur, sur une table de deux, l'un en face de l'autre. Elle avait pris un cocktail sans alcool, et lui un ice-tea. 

L'atmosphère était différente. Il y avait de la tension dans l'air, de l'alchimie, du désir dans son regard. Il se penchait vers elle pour lui parler avec son petit sourire narquois sur les lèvres. Elle le regardait droit dans les yeux, le défiant de toucher ses lèvres pour la première fois.
Soudain ils entendirent des cris de bébé. Il se leva et sortit en direction des quais. Un petit garçon de deux ans des larmes plein le visage, criait qu'il voulait sa maman. Il se baissa au niveau de l'enfant, lui demanda son prénom, où était sa maman, et lui dit de ne pas s'inquiéter car il allait l'aider à la retrouver. Il avait réussi à calmer l'enfant. Il pris l'enfant dans ses gros bras chocolat, marcha vers le bar, demanda une glace à l'eau, et retourna la voir. Elle le regardait avec admiration, avec des yeux brillants. "Je reviens ma ronfleuse, je dois retrouver une maman". Elle prit sa serviette et essuya le visage et le nez de l'enfant. Il était si mignon, avec ses cheveux bruns coupé au bol, ses énormes yeux bleus, et sa petite glace dans la bouche. Il s'appelait Elian. Elle lui dit "Tu as vu comme il est fort ? Il va retrouver ta maman, ce n'est pas un menteur". Elle les regarda s'éloigner. 

5 minutes après, il était revenu. Seul. Avec le large sourire dont lui seul a le secret. Il s'asseya à la table et posa son coude sur la table pour faire reposer sa tête dans sa main. 

" - Alors comme ça, j'suis pas un menteur ? Tu admets donc que tu ronfles ?
Son visage, à elle, se décomposa, devant tant d'audace.
  - Mais c'est une blague ? J'ai dis ça pour rassurer le petit garçon !
  - Si tu le dis... Mais tu l'as admis tout à l'heure, tu devrais l'admettre maintenant, ça change rien..."

Il insista pour payer, elle se leva. Et partit devant sans rien dire. Il l'a rattrapa sans aucun effort. Il marcha à ses côtés sans rien dire pendant un moment. Puis il se mit à faire des bruits de ronflement. S'en était trop, elle se jeta sur lui en levant une main. Il attrapa son petit poignet et se mit à rire. Elle leva une deuxième main, il attrapa son poignet de son autre main. Puis il la pris par la taille pour coller son corps contre son corps. Elle boudait, les sourcils froncés et les lèvres boudeuses. Il lui chuchota à l'oreille "Arrête ma chérie, tu sais très bien que je rigole. Excuse-moi... j'admet je suis un menteur, tu ronfle pas, t'as jamais ronflé. Arrête de me faire la tête, tu sais très bien que je déteste ça". Elle leva la tête vers lui, il était beaucoup plus grand qu'elle. Elle lui sourit et l'embrassa sur la joue. "Merci d'admettre que t'es un gros menteur." Il haussa les épaules. Il la raccompagna à son arrêt de bus. Ils traînaient, ne voulaient pas se quitter. Ils avaient déjà laisser passer trois bus. Ils se regardaient amoureusement. Elle finit par monter dans le quatrième bus, la tête dans les étoiles, et les yeux encore plus brillants que ces dernières. 

"[...]Quand je t'ai vu avec cet enfant, j'ai vu un avenir avec toi.  M'endormir à tes côtés, me réveiller à tes côtés, élever un enfant avec toi, construire ma vie avec toi. Je te voyais être mon mari, et le père de mes enfants. Je n'ai pas honte de dire que tu es devenue mon rêve. Mais j'étais terrifiée à l'idée que tu ne te réalise pas. Ce jour-là, tu as volé mon cœur, et tu ne l'as jamais rendu. [...]"

Bras ChocolatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant