Tu es le soignant de mon corps, de mon cœur, de mon âme.

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Une journée comme une autre, elle était très fatiguée. La tête dans les bras, elle s'était couchée sur sa table. Ce n'était pas rare, il ne s'inquiéta pas tout de suite. Mais quand il toucha son visage, elle était brûlante. Il lui caressait le visage :

" - Qu'est-ce que t'as Ronron ? 
   - J'me sens pas très bien...mais ça va passer.
   - Hmmm...ma p'tite chérie ...
   - Attention tu deviens niais..."

Au bout d'un certains temps, elle se mit à gémir longuement et doucement. Il commença à ranger ses affaires, puis les siennes. Elle ouvrit les yeux :

" Qu'est-ce que tu fais ? J'ai du travail moi..." Il ne daigna même pas lui répondre. Il lui mit son gilet sur le dos et la souleva en la soutenant par la taille d'une main.
" - Hmmm... mais où on va ?
   - Tu vas te reposer chez moi.
   - Mais...
   - Discute pas, je suis venu en voiture." 

Tant bien que mal, il l'installa dans la voiture, lui boucla sa ceinture, et s'installa dans le siège conducteur.

"- Ça va ? 
  - Déjà que je me sens pas bien, tu me mets dans ta voiture alors que tu sais que je suis malade en transport.
  - J'habite à 10 minutes.
  - Bah bravo pour la pollution. Si tout le monde faisait comme toi ...
  - Tu perds pas le nord toi... Sérieusement, laisses moi prendre soin de toi."

Il habitait au 2ème étage sans ascenseur. Une fois, dans le hall de l'immeuble. Il monta quatre à quatre les escaliers pour déposer leurs affaires sur le pallier, puis il redescendit en trombe. Malgré ses protestations elle se laissa porter dans ses bras, coucha sa tête sur sa nuque. Il sortit ses clés et la déposa à terre le temps d'ouvrir la porte. Elle ne lui facilitait pas le travail, elle se reposait toujours sur lui. Il ouvrit grand la porte et la souleva une nouvelle fois. La porte de sa chambre était déjà ouverte. Il la coucha sur son lit, lui ôta ses chaussures, déposa un baiser sur son front et alla chercher leurs affaires. Il les déposa au pieds du lit et rabattit la couette sur elle. Il était sure qu'elle n'avait pas manger. Elle avait cette manie "d'oublier". Il alla dans sa petite cuisine vérifier qu'il avait de quoi lui faire une petite salade. Quand il revint la voir pour lui demander son avis, elle dormait déjà. 

Quand elle ouvrit les yeux, il était au pied du lit, à finir son devoir. 
" - Ment ?
   - T'es réveillée bébé ? Ça va mieux ? 
   - Oui... Mais j'ai froid...
   - Je t'ai fait une salade, avec de l'avocat et des concombres comme t'aime. Et me dit pas que t'as déjà mangé je sais que c'est faux. 
   - Hmmm...
   - Bouge pas, je te ramène ça et une tasse de thé"

Elle mangea dans son lit. Puis dégusta sa tasse de thé. Elle le regardait en souriant. Puis se pencha pour l'embrasser, couvrant son visage de baiser, avant de finir par ses lèvres, si douces et pulpeuses. 

" - Que me vaut cet honneur ?
   - Merci pour tout, t'es le meilleur. Je me sens beaucoup mieux. Je crois que je vais me coucher encore un peu.
   - Je serais toujours là pour te protéger. Ne me remercie pas.
   - J'ai envie de regarder ma série. Tu tombes bien ça devient difficile à regarder seule.
   - Désolée j'ai pas le temps... je dois finir ça.
   - Meeeeeent ... S'il te plaît ? On finira ce soir, au téléphone, promis... S'il te plaît ? "

Il suffisait qu'elle lui fasse les yeux doux, avec sa voix et son air plaintif, et il ne pouvait pas résister. Il faisait mine de refuser assez longtemps pour avoir quelques bisous et quelques caresses. Mais lui comme elle, savaient qu'elle avait déjà gagné. Il lui imposa une condition cette fois-ci : elle devait aller chez le médecin au plus vite. Elle accepta.
Alors ils s'installèrent sur le petit canapé du salon. Blottit l'un contre l'autre sous la couette. Elle cachait son visage contre sa poitrine, quand elle avait peur de regarder. Il sentait toujours bon. Il caressait son bras, promenant ses doigts dans un sens puis dans l'autre. Elle avait toujours la peau douce. 

"[...]Tu es le soignant de mon corps, de mon cœur, le soignant de mon âme. Comme un élixir, comme la panacée, ton amour et ta bienveillance m'ont apaisée, ils ont soigné tous mes maux. Comme des points de suture, ont fermé toutes les plaies béantes que la vie m'avait laissé. [...]" 


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⏰ Dernière mise à jour : Jul 18, 2017 ⏰

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