Chapitre I - Anges et Démons

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A vous, 

Comment expliquer cette attirance ? Comment mettre des mots sur des sentiments aussi profonds et dangereux que les Lymbes ? Voyez comment vous tourmenter mon âme ! De quelle manière puis-je me sauver de votre regard, de ces deux saphirs qui m'enlevèrent de la réalité, des manières qui me sont inculquer depuis ma plus tendre enfance ? 

Et pourtant, même si vous connaissez la sincérité de mes sentiments, vous vous jouez de moi, vous vous jouez de la torture que vous exercer sur ma personne. Vous m'entraînez dans un puits sans fond, de façon à ce que je ne puisse en réchapper. Mais voyez plutôt : je ne veux pas vous échapper. Je suis à vous, de la moindre parcelle de mon âme jusqu'à la partie la plus intime de mon enveloppe charnelle. 

Je vous aime Philippe, d'un amour ardent. 

Je vous veux pour moi seul.
Je souhaite vous posséder.

Mais surtout je vous suis entièrement dévoué, je suis votre serviteur, votre esclave. 

Torturez-moi, tuez-moi, détestez-moi, aimez-moi. Peu importe la manière dont vous m'utilisez tant que je suis votre et vous miens. 
Mon cœur est votre, je le dépose à vos pieds, écrasez ou vénérez le, faîtes de lui ce qu'il vous plaira, je m'en remet à vous dans mon entièreté. 

Dieu créa le tout par couple parfaitement opposés. Il fait de son mantra la symétrie, l'équilibre. Il créa la Lumière et les Ténèbres, le Ciel et la Terre, la Matière et l'Antimatière.

Les Anges et les Démons.

Vous et Moi. 

H.

Cher ami, 

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Cher ami, 

A la lumière de ma bougie, je lis votre lettre comme si ma vie en dépendait. Je bois chacun de vos avec une passion qui m'était encore inconnu. Vous me troublez, Chevalier, vous me rendez nerveux et vous me faites perdre la tête. 

Vous êtes un Démon de Dieu, qu'il a envoyé afin de me séduire et de m'emmener loin de mon chemin de foi. Et je devrais m'enfuir loin de vous, retournez festoyer avec mon amant, ne plus penser à vous. 

Mais je ne veux pas vous échapper. je veux que vous m'emmeniez loin de Versailles, loin de mon frère, dans votre pays si lointain et hors de portée de mon frère. Mais mes devoirs m'en empêche, ne suis-je pas engagé dans la guerre contre les Hollandais ? 

Je souhaiterais par dessus tout vous appartenir. 

Vous êtes ma fin. 

Mais je m'en fiche.

Je vous aime du plus profond de mon âme, je vous aime à m'en arracher le cœur, je vous aime au point de tout quitter et partir.

Mais avant de nous enfuir, je dois finir ma tâche.

Je serais éternellement votre.
Vous avez mon amour.

P.

Je fermais le coffre délicatement

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Je fermais le coffre délicatement. Cette petite boite renferme mes souvenirs les plus précieux. Tout particulièrement, cette relation épistolaire qui marqua le début de notre amour, à Louis et moi. Mais en ce temps là, il s'appelait Philippe d'Orléans, frère du Roi Louis XIV. Même s'il était ouvertement gay, notre relation n'était pas bien vue. Pour le Roi, je n'étais que le représentant d'un peuple de barbares. 

Et pourtant. Pourtant, nous nous sommes aimés. Plus d'une fois nous nous sommes retrouvés à Versailles où nous nous sommes aimés passionnément. Mais c'est de l'histoire ancienne. Louis n'est pas Philippe, tout comme Philippe n'est pas Louis. Malgré leur ressemblance frappante, leur caractère sont trop différents, Philippe se laissait séduire, un jeu de séduction loin d'être innocent avait débuté entre nous, alors que Louis ... Il est farouche, un peu sauvage et surtout loin de se sentir en sécurité avec moi. 

Je passe mon doigt sur la couverture en cuir de mon journal. C'est dans celui-ci que j'ai décris la première fois que je rencontra Philippe. Un regard et je me suis vu perdu. Quand à Louis, un regard et j'ai sentis un mur de glace nous séparer. Et ce n'est pas la maigre chaleur d'une fleur qui la fera fondre. C'est à force de patience que j'obtiendrais Louis. 

Je regarda dehors, la pluie tombait depuis plusieurs heures, et je me demandais ce que faisait Louis en ce moment même, pensait-il à moi ? Peut-être dormait-il et rêvait de moi ? Et si il ... 

Je souria à cette pensée. Pourquoi pas ? Après tout, le fantasme d'un Louis nu dans des draps de sois, se donnant du plaisir en pensant à moi n'était pas une image si désagréable. Une sensation de chaleur au niveau de mon bat ventre me fit frissonner. Je décida de remédier à ce problème en prenant une douche bien chaude, chaude comme Louis.

MEET ME HALFWAY- LS - LIVRE IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant