Monde nouveau

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Qui aurait pu prévoir ce qui allait se passer? Personne. C'est arrivé d'un coup, et personne n'aurait rien pu faire pour l'en empêcher. Peut être était est ce nécessaire , au final, un grand carnage pour un monde meilleur.

Cette nuit la, j'eu beaucoup de mal à m'endormir. Souvent le soir, je lisais "les colchiques " d'Apollinaire, pour m'aider à m'endormir. Mais ce jour là, le sommeil ne venait pas. J'entendais mes parents en bas, qui regardaient sûrement une de leurs émissions débiles de téléréalité. Mes parents ont été les grands gagnants d'une telle émission, et ont toujours très a coeur de suivre le parcours de leurs "amis". Je sais ,c'est étonnant de voir qu'une fille de riches milliardaires , anciens gagnants de plusieurs téléréalité et bourrés de botox jusqu'à n'en plus pouvoir, soit si timide et passe son temps à lire. Mais que voulez vous?" on ne choisit pas sa famille". C'est sûr que si j'avais pu choisir, j'aurais pris des parents un peu plus.....discrets.Mais je n'ai malheureusement pas eu le choix.

Il était à peu près minuit, lorsque toutes les fenêtres ont explosé autour de moi. Je n'ai jamais compris ce que c'était, mais la seconde après , des lianes envahirent ma chambre. Une sorte de végétation rampante,du lierre sans doute, qui glissait sur mes murs et mon parquet. Je me jetais sur la poignée de ma porte, mais le lierre, comme s'il était doué d'intelligence , fut plus rapide, et tandis qu'il bloquait la porte, des fines branches vinrent entourer mes chevilles. Je tentait de m'en débarrasser, en vain. Je fus brusquement tirée en arrière,je tombai et ma tête heurta le sol. Je sombrais dans l'inconscience.

Lorsqu'enfin je repris mes esprit, le monde avait changé. Je le sentais dans l'air, ainsi qu'au plus profond de mes entrailles. Il s'était passé quelque chose de grave ,mais surtout d'important pour l'humanité, et la Terre entière.

Je dus m'aggriper au rebord de mon lit pour pouvoir me lever, et ce faisant ,je hurlais de douleur en découvrant un énorme morceau de verre planté dans ma cuisse. Je m'appretais à l'arracher,lorsque mes mains retinrent mon attention. Au début, je ne vis rien de remarquable, mais quelque chose ne me paraissait pas normal. Puis cela me sauta aux yeux: mes mains étaient vertes. D'un beau vert clair, et mes veines ressortaient en vert foncé. Mes ongles, étaient plus longs, tels de petites griffes, vertes elles aussi. Je constatai la même teinte sur le reste de mon bras ,pour au final remarquer que toute ma peau était colorée de cette manière. Prenant peu a peu le temps de me lever, je me dirigeais vers mon miroir. Il avait explosé sous la pression du lierre, mais les quelques morceaux encore intacts me renvirent mon reflet. Je n'en croyais pas mes yeux.
Mon visage était complètement changé, teinté lui aussi de cette couleur verte. Mes lèvres, plus pâles, étaient aussi plus fine qu'avant. Mes yeux ressemblaient a ceux d'un chat, avec leur pupille en fente, et ils réfléchissaient la lumière, les rendent plus lumineux encore. Cette tête n'était pas désagréable, mais pourtant je me pris le visage dans les mains et me mit a pleurer. J'étais abattue de voir ce changement , mais a l'intérieur de moi même, mon cerveau tournait a plein régime.
Comment cela étais ce possible? Du lierre qui semblait doté d'une intelligence propre, assez fort pour me mettre a terre, et maintenant cette transformation si étonnante? Tout cela semblait tellement insensé..... Soudain, j'eut une pensée pour mes parents. Étaient ils toujours la? Avaient t'ils été eux aussi touchés par ce phénomène si étrange?

En me dirigeant vers la porte, je remarquais que la poignée était entourée de plusieurs branches de lierre, et il me fut difficile de l'ouvrir. Je traversais le couloir, et entrai dans la chambre de mes parents. Tout comme la mienne , elle était dévastée, les fenêtres brisées et était envahie par la végétation. Sur les murs ,les cadres avaient explosé, les photos de famille , déchirées. Mais surtout, la chambre était vide. Aucune trace de mes parents , comme s'ils s'étaient volatilisés. Je ressentit une pointe de tristesse ,mais cela ne dura pas. J'aimais mes parents, mais j'avais appris a me détacher d'eux, à me débrouiller en leur absence. Et la, j'étais terriblement seule.

GAÏAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant