❇ Chapitre 3 ❇

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Pdv Dylan

Appuyé contre les casiers, je relis la lettre encore et encore. Que veut-elle que je fasse maintenant ? Putain ! Je frappe le casier et glisse contre la paroi de celui-ci m'asseyant sur le sol. Je passe mes mains dans mes cheveux nerveusement et lis une dernière fois la lettre. Quelques passages retiennent mon attention ''j'ai cherché une quelconque trace de lui partout'', '' prendre contact avec mes vrais parents mais ça a échoué, mes parents n'ont pas voulus me donner leur numéro'', ''mais est-ce qu'il savait seulement que j'existais ?''. Mais je préfère rentrer pour mettre les choses à plat au calme, sans peur d'être surpris ici, au lycée.

Je fourre l'enveloppe et la lettre dans ma poche et enfourche ma moto pour partir en direction de chez moi. Il est déjà 01:00am, il fait nuit noire, seuls mes phrases éclairent la route. La ville est plongée dans l'obscurité et ses secrets le sont aussi.

Je passe avec difficulté devant la maison de June et accélère pour rejoindre la mienne le plus rapidement possible. J'éteins mes phares un peu avant d'atteindre la maison pour ne pas réveiller mes parents, ainsi que le moteur. Je pousse la moto jusque dans le garage et me dirige vers la porte où je tourne la poignée doucement pour entrer. Je ne peux pas ouvrir la porte. Merde ! Elle est fermée. Je réfléchis un peu et vais dans le jardin. De là je peux facilement distinguer la fenêtre de ma chambre, je la laisse toujours ouverte dans des situations comme celle-là. Combien de fois elle a pu me sauver ces derniers temps : quand je rentrais complètement bourré, ensanglanté après une bagarre ou quand je rentrais à des heures tardives.

Je prends appui sur des cailloux qui dépassent de la façade et grimpe le long du mur. J'atteins ma fenêtre en quelques minutes et passe ma jambe par dessus faisant ainsi basculer mon corps entier à l'intérieur de ma chambre. Je retire mes chaussures, mon sweat et m'engouffre dans la salle de bain. L'eau chaude ruisselle sur mon corps détendant mes muscles et moi-même par la même occasion. J'enroule une serviette autour de ma taille et enfile un caleçon puis un short pour dormir. Je fouille dans la poche de mon sweat pour en retirer l'enveloppe avec la lettre, avant de la poser sur ma table de nuit. Cling. Bizarre. J'attrape l'enveloppe et en tire une clé. Comment ai-je fais pour ne pas m'en apercevoir avant ? J'aurais dû la sentir en portant l'enveloppe. J'observe cette clé, elle n'a rien de spécial, elle est grise et brille un peu, elle est banale, c'est une clé comme les autres mais je me demande bien à quoi elle sert. Je la tourne dans tous les sens mais ça ne me donne pas la réponse à ma question. Je m'allonge sur mon lit les mains derrière la tête, Pourquoi June m'aurait-elle donné une clé ? Qu'est-ce qu'elle représente ? Et surtout qu'est-ce qu'elle ouvre ? Je m'endors sur toutes ces pensées.

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J'ouvre les yeux difficilement, mon portable m'indique 6:00am, je n'ai dormi qu'à peine quatre heures. Je me lève tel un zombie et vais dans la salle de bain. Mon visage est pâle, il ne reflète aucune émotion, à vrai dire comme chaque matin et mes cernes n'en parlons pas, même un panda en a des plus petites. Je souffle et passe de l'eau sur mon visage pour atténuer mon teint blâfard. Je m'habille d'un jean et d'un sweat avant de descendre rejoindre ma mère pour déjeuner. Elle est là, la tête dans son magazine tout en buvant son thé. Je me sers un peu de café et attrape une poignée de céréales. Le petit-déjeuner se fait en silence jusqu'à ce que ma mère pose son magazine et me fixe. Elle a quelque chose à me dire, je le vois.

-Ecoute Dylan, tient ce n'est plus mon poussin,je suis désolée pour hier, je sais que même si tu ne le montres pas, la disparition de June te touche particulièrement et... je n'aurais pas dû insister sur ce sujet, elle s'excuse, je ne voulais pas te blesser.

-Ça va maman ce n'est rien, tu veux juste que j'aille bien et parfois tu t'inquiètes un peu trop, mais tout va bien je t'assure, je lui dis.

RETROUVE-MOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant